Algérie

Maroc : Le FMI maintient la ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars



Le Fonds monétaire international (FMI) a réaffirmé la "qualification continue" du Maroc à bénéficier de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) de près de 6,2 milliards de dollars, à l'issue du second examen des performances du Royaume réalisé mercredi par le Conseil d'administration du Fonds dans le cadre du programme économique soutenu par cette ligne de crédit de deux ans.L'accord sur la LPL, signé le 3 août 2012, prévoit un accès équivalent à 3,6 milliards de dollars au cours de la première année, et à une valeur cumulative de jusqu'à près de 6,2 milliards durant la deuxième année. La LPL vise, ainsi, à apporter des liquidités aux pays qui mènent de bonnes politiques économiques mais risquant de subir le contrecoup de tensions économiques et financières au niveau régional ou mondial.
Cette ligne de précaution et de liquidité "continuera de soutenir l'agenda local de réformes des autorités (marocaines) visant une croissance économique plus grande et plus inclusive en leur fournissant une protection contre les chocs externes", a souligné l'institution de Washington dans un communiqué, ajoutant que le Conseil d'administration du Fonds a également salué l'intention du gouvernement à "continuer d'utiliser cet accord à titre préventif". La directrice générale adjointe du FMI, Mme Nemat Shafik, a déclaré, à cette occasion, que l'accord sur la LPL a fourni au Maroc une "assurance contre les risques externes, tout en soutenant la stratégie économique du gouvernement", relevant que suite à la détérioration des comptes fiscaux et externes en 2012, les autorités marocaines ont entrepris des "mesures importantes pour réduire les vulnérabilités, et ce, malgré un environnement externe défavorable et un contexte régional difficile". "Continuer les efforts visant à bâtir un consensus et aller de l'avant avec les réformes difficiles mais nécessaires, sera déterminant pour préserver la stabilité macroéconomique tout en favorisant une croissance plus grande et plus inclusive", a-t-elle estimé.
Mme Shafik a également noté que l'objectif du gouvernement de stabiliser le déficit fiscal à 5,5 % du PIB en 2013 "reste consistent avec son objectif de moyen terme basé sur le maintien de la durabilité fiscale et le soutien de l'ajustement externe", soulignant qu'un "contrôle étroit et ferme des dépenses sera nécessaire pour le reste de l'année pour s'assurer que cet objectif sera réalisé".
Et d'ajouter que le plan de réforme fiscale "devra promouvoir davantage l'équité et soutenir la compétitivité, tout en générant des ressources adéquates", estimant que des "efforts continus pour contenir la masse salariale et les dépenses de compensation sont importants pour donner de l'espace à de meilleures dépenses sociales ciblées et davantage de dépenses en capital''.
La responsable du FMI a relevé que les récentes actions visant à réduire les dépenses de compensation "sont les bienvenues à cet égard, alors que l'avancement vers une réforme globale du système de compensation sera crucial en vue de réduire davantage les vulnérabilités fiscales et externes", ajoutant que l'adoption à temps d'une nouvelle loi organique de finances sera importante pour assurer un cadre fiscal solide, transparent et moderne. Elle a, par ailleurs, estimé que l'avancement vers une plus grande flexibilité du taux de change, soutenue par des politiques macroéconomiques et structurelles appropriées, permettra de renforcer la compétitivité externe et la capacité de l'économie à absorber les chocs. A rappeler que le premier examen des performances économiques du Maroc dans le cadre de l'accord sur la LPL avait été conclu le 1er février dernier.


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