Algérie

Maroc: l'état d'urgence sanitaire, une "couverture légale" pour museler la société


L'état d'urgence sanitaire au Maroc a été utilisé par le régime du Makhzen comme "couverture juridique" pour cibler les défenseurs des droits de l'homme et les voix critiquant entre autres la gestion de la pandémie de coronavirus (Covid-19).Dans son dernier rapport, l'ONG Transparency International a souligné que l'état d'urgence sanitaire au Maroc "n'était pas seulement une loi privant les citoyens de leur droit de mouvement, de réunion et d'expression, mais était utilisé aussi comme couverture juridique pour cibler les voix critiquant le gouvernement et les défenseurs des droits de l'homme qui se sont élevés contre la mauvaise gestion de la pandémie".
D'autre part, la même organisation a appelé à "protéger l'espace civique, les médias et les lanceurs d'alerte, afin que toutes les composantes de la société puissent se joindre collectivement aux efforts de lutte contre la corruption".
Dans un précédent rapport, l'Association marocaine des droits de l'homme a affirmé que les "violations" des droits et libertés au Maroc se sont intensifiées en raison du maintien de l'état d'urgence sanitaire pour la deuxième année consécutive, soulignant que "la manière dont les autorités gèrent cette situation exceptionnelle a porté atteinte aux droits et libertés dans le Royaume".
Le rapport de l'Association marocaine des droits de l'homme a indiqué que "la pandémie de Covid-19 a démontré la fragilité des garanties constitutionnelles des droits et libertés au Maroc", mettant en avant l'escalade des "cas de violence contre les citoyens de manière humiliante et honteuse, la répression et l'interdiction des manifestations, la poursuite des arrestations arbitraires et la publication d'un certain nombre de décisions injustes".
Selon le même rapport, des centaines de milliers de citoyens ont été arrêtés après l'instauration de l'état d'urgence sanitaire.
La même association a également enregistré qu'en 2021, le Royaume a connu un recul sans précédent de la liberté d'opinion, alors que les arrestations et les procès de journalistes et blogueurs se poursuivaient, dans un contexte autoritaire caractérisé par la répression et restrictions à la liberté des médias.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)