Le gouvernement n'aurait pas décidé d'augmenter les prix des carburants si cela n'était pas nécessaire à l'économie nationale, a souligné mardi le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, annonçant qu'une série de mesures vont bientôt être prises pour rétablir «l'équilibre social».
Intervenant lors de la première séance mensuelle des questions orales à la Chambre des conseillers, Benkirane a indiqué que la décision d'augmenter les prix des carburants était «nécessaire» et le gouvernement a pris une telle démarche avec la conviction et la certitude que cela servira l'intérêt de la société et de l'Etat.
D'autre part, Benkirane a, par ailleurs, assuré que la Caisse de compensation ne sera pas supprimée, mais réorientée au profit des familles démunies, mettant en avant une étude réalisée par le Conseil de la concurrence, présentée lundi à Rabat.
Selon cette étude, la libéralisation des produits subventionnés, qui s'inscrit dans le cadre du système de compensation, représente une source d'incitation à la concurrence, et que ce scénario, une fois réalisé, permettra une économie budgétaire pouvant atteindre, selon les données de 2011, 50 milliards de DH, suite à la suppression des subventions.
La libéralisation des produits de la farine de blé tendre, du sucre et du gaz butane, qui «aurait le plus d'effet sur les populations défavorisées», entrainera la hausse des dépenses de cette catégorie sociale d'environ 364 dirhams par personne et par an, dont 47 DH pour la farine, 88 DH pour le sucre et 229 DH pour le gaz Butane, estime encore l'étude, tout en signalant l'impact qui va se produire sur le système économique via l'effet inflationniste.
MAP
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Posté Le : 06/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info