Maroc : indiscipline au sein de l'Istiqlal International : les autres articles

Alors qu'un ultimatum lui a été donné jusqu'à mercredi 12h pour renoncer à son poste de ministre de l'Education nationale, Mohamed El Ouafa n'a toujours pas fait acte de sa démission.Le parti dont il est issu, Istiqlal, connu pour ses positions conservatrices et expansionnistes, a en effet pris la décision de se retirer de la coalition gouvernementale menée par le parti islamiste justice et développement (PJD) qui, faute d'une majorité absolue aux législatives de novembre 2011, s'est vu contraint de former une coalition avec plusieurs parties. Le chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane, a reçu la démission de cinq ministres du parti Istiqlal, le 9 juillet. Le porte-parole de ce dernier, Adil Benhamza, a affirmé qu'en cas de refus d'obtempérer et de respecter la discipline du parti, M. El Ouafa «serait exclu du parti».
Cette nouvelle met à mal l'équilibre du gouvernement en place et des islamistes au pouvoir puisqu'il force le chef du gouvernement à procéder à un remaniement ministériel de tous les dangers.Aussi, si le parti du PJD ne trouve pas d'autres partis avec qui conclure une nouvelle alliance, des élections législatives anticipées pourraient bien avoir lieu, et ce, malgré la popularité grandissante des islamistes dans le royaume. Le roi, dont les pouvoirs ont été officiellement réduits par la nouvelle Constitution en vigueur, ne s'est, pour l'heure, pas exprimé sur la question.