La ?'panne sèche'' de l'unique raffinerie du Maroc aura fait long feu. Le propriétaire de la Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR), le richissime Cheikh Mohamed Hussein Al Amoudi, un saoudo-éthiopien, qui détient 67% du capital de la société a décidé de renflouer la société, en crise financière.C'est dans un communiqué diffusé lundi que la direction générale de la Samir a annoncé son engagement à augmenter le capital de la société, pour faire face aux difficultés financières actuelles. ''La Direction Générale de la SAMIR informe de la tenue de son Conseil d'Administration, le 08 septembre prochain, afin de convoquer son Assemblée Générale Extraordinaire, le 12 octobre 2015'', indique le communiqué de la société qui précise que cette AGE aura pour objectif ?'de concrétiser l'opération d'augmentation de capital selon le plan de restructuration financière adopté en étroite collaboration avec tous les partenaires". Détenant le monopole du raffinage des produits pétroliers au Maroc, la SAMIR a précisé dans son communiqué que ?'contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, la Direction Générale de la SAMIR informe que la Raffinerie continue d'approvisionner le marché national en produits pétroliers". "Après accord du Président du Conseil d'Administration, Cheikh Mohamed Hussein Al Amoudi, la Direction Générale a décidé la mise en application des recommandations de la Banque d'Affaires "Attijari Finances Corp" en ce qui concerne la restructuration financière de la société", a encore ajouté le texte de la Samir, selon lequel "les actionnaires et les responsables de la société sont déterminés à poursuivre les efforts pour renforcer l'industrie du raffinage, pôle national stratégique pour le pays". Auparavant, jeudi dernier, une source officielle citée par le site Media24 avait prévenu que ?'l'actionnaire de référence a été informé de ce que le Maroc attend de lui : soit respecter ses engagements, y compris en apports d'argent frais, soit l'Etat prendra ses responsabilités''. L'actionnaire majoritaire de la SAMIR, le saoudien Corral, avait promis, dans le plan de restructuration, un apport d'argent frais de 1,3 à 1,5 milliard de dirhams.Reprise prochaine de la productionPrivatisée il y a une vingtaine d'années après son rachat par le magnat Saoudien, la raffinerie de Mohammadia (40 km à l'est de Casablanca), a fait face la semaine dernière à une rupture de stock en pétrole brut après l'arrêt des unités de production, causé par un retard au niveau de 'approvisionnement. C'est un communiqué de la société annonçant le retard dans l'approvisionnement en brut de la raffinerie qui a déclenché le feu aux poudres, avec la suspension momentanée du titre de la société à la bourse de Casablanca jeudi sur ordre du gendarme boursier (CDVM). "Les livraisons de la société en produits raffinés continuent en fonction des stocks disponibles et ce, jusqu'à la reprise totale des unités de production prévue vers mi-août 2015", avait indiqué ce communiqué. Le jour même, la Samir publie encore un communiqué dans lequel elle annonce l'arrivée prochaine de deux cargaisons de brut de deux millions de barils entre le 15 et le 18 août. Le titre de la Samir a perdu à la bourse de Casablanca 41,87% de sa valeur depuis le début de l'année, et 47,33% en 2014, exercice durant lequel elle a perdu 3,42 milliards de dirhams. La Samir, chargée du raffinage, de la distribution et de l'exportation de produits d'hydrocarbures, est détenue majoritairement (67,3% du capital) par Corral Petroleum Holding Maroc de l'investisseur saoudien d'origine éthiopienne Mohammed Ben Hussein Al Amoudi.
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Posté Le : 12/08/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Boualem Alami
Source : www.maghrebemergent.info