Six syndicats marocains de la Santé des secteurs public, privé et universitaire ont observé, jeudi, une grève dans tous les centres et établissements hospitaliers et de santé, à l'exception des services d'urgence, de réanimation et de soins intensifs.
Le mot d'ordre de grève a été décidé par ces syndicats, qui ont dénoncé les dérobades du ministère pour engager un dialogue sérieux avec les professionnels et les représentants du secteur. Ils ont reproché au département de tutelle d'organiser, en place du dialogue, des séances d'audition qui n'ont fait que ressasser les questions et dysfonctionnements que tout un chacun connaît.
Ces syndicats ont réclamé la mise en application immédiate de l'accord du 5 juillet dernier, conclu avec la ministre précédente, qui n'a donné lieu qu'à quelques décrets d'application demeurés en suspens.
Ces organisations syndicales ont également appelé à ouvrir un dialogue sérieux et transparent pour la réforme du système de santé et la facilitation de l'accès des citoyens aux soins, qui implique tous les intervenants dans le secteur.
Ce groupe d'organisations syndicales comprend le Syndicat national de la santé publique (FDT), le Syndicat national de la santé (CDT) et la Fédération nationale de santé (UGTM), la Fédération nationale du secteur de la santé (UNTM), le Conseil des facultés de médecine et de pharmacie relevant du Syndicat national de l'enseignement supérieur et le Syndicat national des médecins du secteur privé.
Répondant au mouvement de débrayage observé jeudi à travers toutes les villes du Maroc, le ministre marocain de la Santé, El Hossein El Ouardi, a affirmé que la plupart des revendications des professionnels du secteur ont été satisfaites par l'adoption de huit décrets d'augmentation des salaires des médecins résidents et internes, ainsi que des médecins exerçant dans le secteur public.
D'autres augmentations de salaires des professeurs universitaires ont aussi été adoptées, outre les indemnisations pour les risques professionnels, les permanences, les astreintes et la responsabilité. Tout en affirmant son respect pour la grève en tant que droit légitime garanti par la Constitution, M. El Ouardi a fait toutefois remarquer que les premiers à pâtir de la grève sont les citoyens pauvres et nécessiteux, particulièrement ceux originaires de régions éloignées et ceux qui ont besoin de subir une intervention chirurgicale.
Le dialogue avec les syndicats se poursuit, a-t-il assuré, précisant qu'un troisième round est en cours avec les syndicats dont il a reçu certains représentants en attendant de s'entretenir avec d'autres dans les jours qui viennent.
Par ailleurs, le ministre marocain a annoncé que le programme gouvernemental destiné à promouvoir le secteur de la santé a consacré une enveloppe de 12 MMDH et 2 000 postes budgétaires au titre de l'année 2012.
M. El Ouardi a fait savoir qu'après l'adoption de l'Assurance maladie obligatoire de base (AMO) et le Régime d'assistance médicale (RAMED), le ministère marocain de la Santé se penche, actuellement, sur le dossier de la couverture médicale des étudiants et des indépendants.
Il a ajouté que les autres axes du programme consistent en l'instauration d'une réelle politique régionale de gestion du secteur de la santé, d'un partenariat entre les secteurs public et privé, l'adoption d'une nouvelle politique médicamenteuse, de fournitures médicales et pharmaceutiques, le renforcement de l'approche de proximité dans les services d'urgences et de santé mentale, outre la gestion transparente et démocratique des ressources humaines et le renforcement de l'accès aux soins des habitants des zones rurales et éloignées.
Xinhua
Tweet
Partager
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info