Selon un communiqué du procureur du roi, Imad Atabi est mort mardi à l'hôpital militaire de Rabat. ''"Suite au communiqué publié par le parquet général près la Cour d'appel d'Al Hoceima datant du 21 juillet 2017 à propos de l'affaire de M. Imad Attabi, qui était grièvement blessé au niveau de la tête et transféré à l'hôpital militaire de Rabat pour recevoir les soins nécessaires, le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al Hoceima annonce que le concerné est décédé ce mardi dans l'hôpital précité".Le procureur du roi au tribunal de première instance d'Al Hoceima avait chargé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) d'ouvrir une ''enquête pour élucider les circonstances de cet incident, déterminer les responsabilités et prendre les mesures juridiques qui s'imposent'', ajoute le même communiqué. C'est la BNPJ qui avait été chargée de montrer des dossiers à charge contre les militants du Hirak, dont Nasser Zefzafi, leader du mouvement.Violents affrontementsLe 20 juillet dernier, à l'appel d'ONG et de partis de la gauche marocaine, et en dépit de l'interdiction de la marche de soutien aux militants emprisonnés du Hirak, des dizaines de milliers de personnes avaient convergé jeudi 20 juillet vers Al Hoceima. Autant des villes et villages environnants, que de tout le Maroc, en soutien aux militants emprisonnés du 'HIrak'' et pour demander leur libération et la fin de la répression dans le Rif.De leur côté, les forces de sécurité, policiers, forces auxiliaires (une sorte de gardes communaux, les fameux M'khaznia) et gendarmes avaient été déployés en grand nombre dans et autour d'Al Hoceima.Au cours de cette manifestation organisée en commémoration de la bataille d'Anoual (juillet 1921) menée par le rifain Abdelkrim Khattabi, il y a eu des affrontements, des jets de grenades lacrymogènes, des manifestants violemment chargés par les forces de sécurité. Il y a eu également de nombreux blessés, évacués à l'hôpital de la ville. Mais, l'un d'entre eux, l'activiste Imad Attabi, avait été grièvement atteint à la tête, et transporté à l'hôpital militaire de Rabat.Une source au sein de cet hôpital avait confié à ''Alyaoum 24'', que ''son rythme cardiaque est très faible'' et ''qu'il respire à l'aide d'appareils médicaux d'assistance respiratoire''. Atabi ''est en salle de réanimation et se trouve dans un état comateux. Son état est très grave'', ajoute la même source.Âgé de 25 ans, Imad Atabi, avait été évacué dans la nuit de jeudi à vendredi (20-21 juillet) à bord d'un hélicoptère du ministère de la Santé depuis l'hôpital Mohammed V d'Al Hoceima où il a été admis en urgence suite à une blessure à la tête près de la place Mohammed VI, lors d'affrontements entre manifestants et policiers.Le roi défend ses policiersCitant les autorités locales, l'agence officielle ''MAP'' avait rapporté vendredi 21 juillet qu'''une personne se trouvant dans un état comateux et portant une blessure au niveau de la tête due, selon les premières données, à des jets de pierres, a été transférée, jeudi soir, dans des circonstances indéterminées à l'hôpital Mohammed V à Al Hoceima''.La préfecture de la province d'Al Hoceima avait fait état de 83 personnes blessées, dont ?'72 éléments des forces de l'ordre et 11 manifestants''. Des sources locales proches des organisateurs de la marche, indiquent que de nombreux blessés n'ont pas été évacués vers les structures sanitaires, de peur d'être arrêtés.Dans son discours le 30 juillet dernier commémorant son accession au trône, le roi Mohamed 6 avait défendu l'approche sécuritaire de la crise sociale et politique dans le Rif, à la suite de la mort atroce d'un poissonnier, broyé dans une benne à ordures, alors qu'il tentait de sauver sa marchandise, saisie par la police.Imputant en partie cette crise à l'impassibilité des partis politiques, il a affirmé : ?'devant ce vide regrettable et dangereux, les forces publiques, qui se sont trouvées face à la population, ont assumé leur responsabilité avec courage, patience, retenue et ont fait preuve d'un grand respect de la loi. Elles ont ainsi préservé la sécurité et la stabilité'', avait estimé le roi du Maroc dans son discours.
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Posté Le : 09/08/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amin Fassi Fihri
Source : www.maghrebemergent.info