La cherté de la vie, le chômage et la baisse du revenu constituent les principales sources d' inquiétude qu'inspire l'avenir chez les jeunes au Maroc.
Telle est la conclusion d'un recueil d'indicateurs et de données statistiques sur la catégorie de la population marocaine âgée de 15 à 24 ans, publié par le Haut Commissariat au Plan (HCP), à l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août, sous le thème "Construire un monde meilleur en association avec les jeunes".
Les données de ce recueil, intitulé "Les jeunes en chiffres", publié par cette institution marocaine de prospective, d'analyse et de prévision économique, en charge du système national de production statistique, indiquent que les jeunes de 15 à 24 ans constituent près du cinquième de la population marocaine.
Leur effectif est estimé en 2011 à près de 6,3 millions de personnes, dont 50,6% sont des garçons et 49,4% des filles.
Par milieu de résidence, 55,7% des jeunes de cette tranche d' âge vivent dans les villes, représentant ainsi 18,3% de la population citadine (contre 21,2% en milieu rural).
97,4% des jeunes de sexe masculin de cette tranche d'âge sont encore à l'état de célibat alors que 22,6% des filles de la même tranche d'âge ont déjà contracté un premier mariage (28% dans les campagnes et 16,9% dans les villes).
Une perception réaliste de leur environnement socio-économique et des ambitions ciblées caractérisent leur position devant la vie.
Si près de 60% d'entre eux s'identifient à la classe moyenne, un jeune sur deux pense que le niveau de vie, au cours des dix dernières années, s'est amélioré et deux sur trois que les inégalités sociales se sont aggravées.
L'emploi et l'égalité des chances sur le marché du travail constituent le souci prioritaire pour 95,8%, la réforme de l' enseignement pour 84,2% et l'accès à un logement décent, pour 80,3% .
Le niveau d'instruction des jeunes, et particulièrement parmi les filles, s'est nettement amélioré au cours des dix dernières années.
La part des jeunes sans niveau scolaire a baissé de 29,8% en 2000 à 11,4% en 2011.
En revanche, la part de ceux ayant le niveau primaire ou secondaire collégial a augmenté de 48,9% à 55,9% et celle de ceux qui ont le niveau de l'enseignement secondaire qualifiant, de 14,3% à 24,6%.
En raison notamment de cette amélioration de leur niveau d' enseignement et de formation, l'activité des jeunes a connu une nette diminution au cours des dix dernières années.
Le taux d'activité de cette catégorie de la population est passé de 45,8% en 2000 à 35% en 2011, enregistrant une baisse de 10,8 points (14,5 points parmi les garçons et 7,4 points parmi les filles).
Le secteur de l'agriculture, forêt et pêche s'accapare près de la moitié des jeunes qui travaillent, ce qui constitue près du cinquième des actifs occupés âgés de 15 ans et plus occupés dans ce secteur.
Si en milieu urbain plus de 2/3 des jeunes actifs occupés sont salariés, en milieu rural, où le statut d'aide familial est prépondérant, cette proportion ne dépasse guère 20%.
Xinhua
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Posté Le : 13/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info