Quand les patrons algériens décident d’investir au Maroc afin de jouir de la proximité géographique, l'ouverture définitive de la frontière semble se profiler comme une urgence.
Une délégation de quinze PME algériennes a exprimé sa volonté d’investir dans la ville spirituelle du royaume. Issues de divers secteurs d’activités, entre autres les BTP et l’agroalimentaire, ces entreprises entendent développer les partenariats entre Fès et Relizane, une ville algérienne.
Initiative bipartite
En septembre 2011 le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Relizane, M.Mohamed Zerrouki a effectué une « visite de courtoisie » dans la ville de Fès. Une visite au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue fassi, M.Fouad Zine Filali. « Nous nous sommes mis d'accord sur une feuille de route pour renforcer les relations économiques entre nos deux villes », déclare M.Zerrouki.
Il y’a presque deux mois, une délégation marocaine avait assisté à la foire d’Alger. En marge de cet évènement, elle a reçu l’invitation de la CCI de Relizane à renforcer les relations entre les deux pays. Selon le responsable algérien, la rencontre de Fès leurs a permis d’obtenir de « bons interlocuteurs et des partenaires potentiels ».
Pour M.Filali, ces rencontres devraient permettre le renforcement des relations entre les deux pays. « Nous espérons (…) exploiter davantage la proximité géographique et la culture commune. Il est tout aussi important que les opérateurs économiques marocains et algériens exploitent leurs expériences et leur savoir-faire pour la prospérité économique de nos pays et de la région du Maghreb arabe», souligne M.Filali.
Potentiel énorme mais faibles échanges
«La délégation algérienne représente certes des secteurs économiques divers, mais nous avons senti un intérêt particulier chez nos amis algériens pour l'agriculture et l'agroalimentaire, d'autant plus que la ville de Relizane est connue pour son dynamisme agricole et son industrie agroalimentaire», faisait remarquer M.Fouad Zine Filali au quotidien Le Matin.
A noter que même si les deux pays présentent un potentiel énorme avec une proximité géographique et des structures productives complémentaires, les échanges restent faibles. Les chiffres révèlent notamment que le Maroc a importé d'Algérie pour prêt de 7 millions de DH et exporté seulement 1,4 million de marchandises. Les échanges commerciaux algériens, quant à eux, ne pèsent que 2% des importations et 1% des exportations marocaines.
L’ouverture des frontières, une urgence ?
Les échanges s’intensifient entre les deux pays. D’abord les cyclistes qui plaident la cause sportive, puis les hommes d’affaires qui bravent les obstacles territoriaux. Toutefois, s’il faudrait au mieux exploiter la proximité géographique entre le Maroc et l’Algérie pour mener à bien les relations économiques, un accès plus simplifier s’impose.
Pour le directeur de la CCIS de Fès, M.AbdelilahTajmouati, c’est une certitude, l’ouverture de la frontière sera énormément bénéfique. « La délégation a mis beaucoup plus de temps pour arriver à Fès en avion que si elle avait pris la route », a-t-il précisé. Pourtant, l'autoroute Fès-Oujda est atout considérable qui faciliterait le trafic. Seulement, faudrait-il que le problème territorial soit résolu. Tout ceci pourrait amener les autorités à reconsidérer la question de l’ouverture définitive de la frontière. D’autant plus que les échanges économiques vont profiter aux deux pays.
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Posté Le : 18/01/2012
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Par Ristel Edimo
Source : www.yabiladi.com