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Maroc

L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) organisaient avant-hier une grève générale dans la fonction publique, le secteur semi-public et les collectivités locales.Selon les quatre centrales syndicales, cet appel à la grève se veut un avertissement au gouvernement et un moyen d'attirer l'attention sur le péril de la voie choisie par l'exécutif dans le traitement des dossiers sensibles impactant le présent et l'avenir des Marocains.Pour sa part, le bureau national du syndicat national de l'enseignement supérieur a appelé l'ensemble des fonctionnaires de l'enseignement supérieur à observer une grève ces trois derniers jours (23, 24, 25 septembre). Le syndicat explique que la décision de ce débrayage a été prise suite à la suspension du dialogue entre le département de l'enseignement supérieur et le syndicat. "Hormis la réunion tenue le 11 juillet dernier, aucun dialogue n'a été établi entre les deux parties", indique-t-il.A noter que l'UMT, premier syndicat le plus représentatif au Maroc, a été le dernier à se joindre au mouvement de grève. Sa décision a été prise lors de la réunion du conseil national de la centrale syndicale, tenue samedi dernier à son siège central à Casablanca, qui a délégué à son secrétariat national le pouvoir de décider d'opérationnaliser cette décision en coordination avec les différents partenaires syndicaux. Selon un communiqué du secrétariat national de l'UMT, cette décision a été prise "pour contrer l'offensive gouvernementale contre les droits et acquis de la classe ouvrière" et ce, après examen de la situation à la lumière d'un rapport du secrétaire général sur la conjoncture économique, sociale et politique que traverse le pays.L'UMT brandit aussi la menace d'une grève générale dans tous les secteurs public et privé en réponse à ce qu'elle appelle l'attitude "unilatéraliste" du gouvernement en matière de réforme des régimes de retraite et son refus de s'asseoir à la table du dialogue social. Le secrétaire général de cette centrale syndicale, Miloudi Moukharik, a averti, dans un entretien accordé au journal marocain arabophone "Akhbar Al Yaoum Al Maghribia" (Les nouvelles marocaines), que "nous pouvons, lorsqu'il s'agit de grèves sectorielles, paralyser les secteurs de l'eau et de l'électricité et nous pouvons même aller plus loin en arrêtant le travail dans les banques et les ports".Les centrales syndicales les plus représentatives ont fait part de leurs intentions d'entamer la rentrée sociale avec des mouvements de grèves sectorielles et générales qui sont susceptibles de rompre le climat d'apaisement qui a prévalu ces deux dernières années en raison de la décision du gouvernement de déduire les jours de grève des salaires des grévistes. Outre le retard pris dans la réforme des retraites, de la caisse de compensation, de la loi sur la grève, plusieurs autres points de discorde entre le gouvernement et les partenaires sociaux risquent d'exacerber cette rentrée sociale qui s'annonce déjà compliquée. La grande majorité des syndicats reproche au gouvernement sa gestion unilatérale et sans concertation avec les organisations syndicales les plus représentatives des dossiers sociaux décisifs tel celui de la réforme des retraites qui revêt une importance extrême à l'heure actuelle.Toutefois et selon certains observateurs au Maroc, la retenue sur salaire pourrait affaiblir la participation à la grève. Les centrales syndicales qui ont appelé à observer une grève dans la fonction publique, les collectivités locales et le secteur privé trouvent des difficultés au niveau de la mobilisation pour cette grève à cause du régime de la retenue sur salaire en cas de grève, une mesure qui coïncide avec l'Aïd Al Adha (la fête du sacrifice du mouton) et la rentrée scolaire.




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