Maroc - 144.000 constructions menaçant ruine recensées au Maroc (ministère)

Environ 144.000 constructions menaçant ruine touchant 31 médinas et 740.000 ménages soit 4,5 % de la population urbaine ont été recensées au Maroc, a rapporté jeudi la presse marocaine citant des chiffres du ministère marocain de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la ville.
Le ministre du secteur Nabil Benabdellah a dernièrement déclaré que la résorption de cette problématique nécessitait un budget de 10 milliards de dirhams (environ 900 millions d'euros), rappelant que l'Etat marocain avait consacré une enveloppe de 1,35 milliards de DH (environ 122 millions d'euros) entre 2003 et 2011 pour apporter les solutions à ce phénomène à travers des mesures qui ont bénéficié à 87.000 ménages.
Selon les experts de l'habitat, les constructions menaçant ruine dans le royaume se localisent essentiellement dans deux principales formes du tissu urbain, à savoir les médinas notamment celles de Fès, Casablanca, Oujda, Marrakech, Salé, Rabat, Meknès et Tétouan et les quartiers d'habitat non réglementaire.
Les mêmes sources indiquent que dans les médinas, les risques d'effondrement sont inhérents à des facteurs multiples tels que la vétusté des habitations et des réseaux, les structures défaillantes, le manque d'entretien des constructions et la surexploitation des espaces, etc.
Par contre, dans les quartiers d'habitat non réglementaire, ils relèvent que certaines constructions sont parfois bâties sur des sites non appropriés ou présentent des risques dus à un mode de construction ne respectant pas les normes techniques en vigueur.
Dans le cas des agglomérations, Casablanca notamment son ancienne médina est la ville qui souffre le plus de cette problématique avec environ 4.000 habitats menaçant ruine à des degrés divers, indique-t-on au ministère de l'habitat.
L'année dernière, trois personnes avaient été tuées en juin 2012 et cinq autres avaient trouvé la mort en mai dans l'ancienne Médina de Casablanca suite à l'effondrement de leurs habitations, rappelle-t-on.
MAP
Tweet
Partager