Algérie

Marketing et innovation, points faibles des PME agroalimentaires



Marketing et innovation, points faibles des PME agroalimentaires
Photo : M. Hacène
Par Samira Imadalou
Depuis la création du salon Djazagro en 2003, les entreprises nationales sont de plus en plus nombreuses à y participer. Elles ont été lors de la dernière édition (10e) au nombre de 70 sur 380 à prendre part à cette importante manifestation économique. Mais en termes de nouveautés, le bilan reste maigre. Même si les entreprises algériennes ont renforcé leur présence au salon Djazagro, elles n'ont pas présenté de nouveaux produits. Elles ont manqué d'agressivité. On aura surtout remarqué la présence des importateurs et des représentants d'entreprises étrangères activant en Algérie. Pour les sociétés versées dans la production, la gamme n'a pas été diversifiée par rapport à l'édition précédente. Le point le plus remarquable reste la timide présence des entreprises publiques dont la participation à ce 10e Djazagro n'est que symbolique. C'est le cas de l'Entreprise nationale du sel (Enasel) pourtant leader dans son secteur. Ayant occupé un petit stand, la participation de cette entité publique au Djazagro est pratiquement passée inaperçue. Même les prospectus distribués aux visiteurs n'ont pas été rafraîchis. Ils remontent à 2006, à six ans. L'Enasel qui a pourtant décroché le prix de la qualité pour l'année 2006 aurait gagné en soignant son image au salon ne serait-ce que pour attirer des clients étrangers et avertir ses clients nationaux sur les risques de la concurrence déloyale qui pèse sur l'entreprise dont les représentants présents au stand le reconnaissent : «Nous ne sommes pas vraiment préparés à ce salon». Cet exemple vient rappeler la nécessité de mettre en place au sein des entreprises publiques des stratégies de marketing de manière à promouvoir leurs produits au lieu de laisser place à la frilosité. Et ce, au moment où la politique du gouvernement vise justement à donner à ces entreprises la place qu'il faut sur le marché national. Un marché ouvert à l'importation. D'ailleurs, les entreprises étrangères ayant pris part au Djazagro, comme c'est le cas à chaque édition et comme c'est le cas aussi pour d'autres salons spécialisés ne cherchent qu'à conclure des contrats de ventes pour arracher des parts du marché national. Parallèlement, faut-il le noter, les entreprises algériennes publiques «somnolent» alors que le privé fait dans l'imitation en transférant les modes de production utilisés outre-mer sans les développer et sans innover. Et ce d'autant que la plupart des entreprises publiques sont des PME familiales dotées d'un faible niveau technologique et managérial à l'exception de quelques entités. Ces dernières à l'image de Hodna Lait, qui compte lancer prochainement le lait UHT (ultra haute température), Rouiba, Cevital, le groupe Amor Ben amor et Ifri qui ont au fil des ans amélioré leurs techniques de production en s'adaptant à la modernité. Mais, cela reste toujours dans l'imitation sans plus. A l'ère de l'innovation et des technopoles, des efforts sont à consentir surtout que la volonté d'accompagner les investissements dans ce domaine est clairement affichée par le gouvernement.«Aujourd'hui, les conditions sont vraiment favorables pour engager des investissements rentables dans l'agriculture et l'industrie agroalimentaire», a déclaré à ce sujet, la semaine dernière, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, lors d'une rencontre avec des opérateurs participant au Djazagro




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