Les familles des marins retenus en otages sur le navire Blida, dans les eaux somaliennes, lancent un énième appel au président de la République à la veille de l'Aïd El Adha. Ils disent ne plus croire aux promesses faites par les responsables concernant une éventuelle libération des otages «dont l'état de santé physique et psychologique se dégrade de jour en jour».
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Ayant rencontré cette fin de semaine les responsables du ministère des Affaires étrangères, les familles des marins expriment leur inquiétude devant la situation dramatique que vivent leurs proches à bord du vraquier. Notre entrevue ne nous a pas pour autant rassurés. Ceci en dépit du fait que les responsables rencontrés nous ont assuré qu'ils étaient optimistes concernant le sort des 16 marins», a déclaré Faouzi Aït Ramdane, fils d'un des marins. Notre interlocuteur notera, en outre, que la réponse des responsables à leurs préoccupations est toujours la même à savoir que c'est à l'affréteur jordanien de négocier. «Ils nous disent qu'ils suivent de près l'affaire. Nous entendons ce discours depuis bientôt une année sans résultat, c'est simplement écœurant alors qu'ils ont carrément abandonné les marins», s'indigne le fils du marin Aït Ramdane. Les familles mettent, par ailleurs, l'accent sur leur désarroi à l'approche des fêtes religieuses censées les rassembler avec leurs proches. «Nous avons vécu le Ramadan, l'Aïd El Fitr et maintenant l'Aïd El Adha approche et ils sont toujours au loin à subir un sort des plus pénibles sans que l'on lève le petit doigt pour eux», s'indignent les familles des marins. EIles rappelleront, en outre, que le dernier appel des otages a été particulièrement stressant pour les familles qui ont eu au bout du fil des correspondants désespérés et en pleine dépression. Ceci surtout après que le marin Toudji se soit effondré au pied de ses compagnons, victime d'un malaise cardiaque. Ce dernier a été relâché par les pirates et évacué en urgence dans un hôpital de Djibouti avant d'être rapatrié vers l'Algérie. Les familles, plus inquiètes que jamais sur le sort des marins, disent rester mobilisées pour exiger la libération de leurs proches. Ceci d'autant que pour la plupart d'entre elles, l'absence des marins a duré plus d'une année puisque certains marins avaient embarqué des semaines et des mois avant que les pirates ne les interceptent au large du port de Salaleh, au large du sultanat d'Oman, le 1er janvier dernier.
Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F Z B
Source : www.lesoirdalgerie.com