A l’Est du pays, l’on s’accorde à dire que la simple dot réclamée par les parents peut varier entre 5000 et 50 000 DA. Ce qui est certain c’est que pour parer à toute mauvaise surprise, le couple convient préalablement d’un montant. La rencontre entre les parents des deux fiancés est l’occasion de négocier la prise en charge du trousseau par la famille du futur mari. Les parents de la fiancée peuvent exiger un bracelet pour leur fille, dont le prix oscille entre 70 000 et 150 000 DA. Ils ont aussi la possibilité de demander une parure en or qui coûte entre 40 000 et 80 000 DA. Pour les plus nantis, il faut compter pour un ceinturon en or entre 120 000 et 300 000 DA. Le futur époux doit aussi se charger de la laine qui permettra la confection du matelas du couple.
Très chère dot !
Ce n’est point une vue de l’esprit ou une utopie : la dot (essadak ou el mahr dans le jargon local) à 60 000 DA est une pratique réelle bien palpable qui se généralise de plus en plus dans toute la partie sud de la wilaya de Mila.Ce vent de changement qui a chamboulé les traditions de mariage jusqu’ici observées a commencé à souffler sur la région à partir de l’été 2004. « Aujourd’hui, affirme-t-on, plus de 75% des mariages sont scellés dans ce cadre précis à Téleghma comme à M’chira, Oued Seguène, Souk Naâmane et jusqu’aux limites de la wilaya d’Oum El Bouaghi ». L’initiative, au demeurant lumineuse, a été mise en route par quelques notabilités et chouyoukh de la daïra de Téleghma qui, appuyés par les prêches des imams, ont joué un rôle prépondérant quant à la sensibilisation et l’adhésion des fidèles à ces nouvelles règles de célébration des fêtes de mariage à coûts relativement modérés. « Ces nouvelles recommandations en matière de mariage ne sont en réalité que le prolongement de notre religion islamique qui prône les vertus de la rahma (la clémence), la solidarité et l’entraide entre les musulmans et combat le gaspillage et tout genre d’excès », a révélé une personnalité charismatique de la région.
Une aubaine pour les jeunes et les célibataires endurcis désireux de rompre avec un célibat pesant. En plus des 60 000 DA de dot, les familles dont le fils projette de convoler en justes noces devront s’acquitter de deux quintaux de laine et des frais relatifs à l’achat du trousseau (eldjaria) de la mariée. Les dépenses inhérentes à ladite « eldjaria » sont généralement arrêtées de commun accord entre les familles des deux conjoints et remises sous forme d’un montant en espèces à la mariée. Fini aussi la bombance, la prodigalité et les abus s’agissant des habitudes culinaires en vigueur lors des fêtes de mariage. Les déjeuners et dîners servis à l’occasion et comprenant 3, voire 4 variétés de mets, plus les boissons, hors-d’œuvre et dessert, sont de même remisés au placard. Les convives devront se contenter d’une chorba f’rik appétissante ou préparée à base de vermicelle et d’un succulent couscous agrémenté de viande bovine. Selon des témoignages concordants, 95% des familles célébrant une union sacrée respectent scrupuleusement ces mœurs culinaires.
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Posté Le : 26/02/2015
Posté par : patrimoinealgerie