Dans le temps, différents protocoles et longues procédures étaient liés à la cérémonie de mariage. La première donc, appelée chaoufa consiste à rendre visite (exclusivement les femmes de la proche famille du futur marié) à la future mariée, histoire de la voir et d’apprécier ses qualités physiques, s’assurer au passage qu’elle n’a pas de défauts par l’entremise d’une matrone qui ira jusqu’à tâter certaines parties de son corps… Etape suivante, si entre-temps on ne s’était pas ravisé sur le choix de la fille, la demande officielle se faisait, d’un côté par les femmes à la mère de l’élue, et de l’autre par les hommes qui s’adressaient au père de celle-ci avec les négociations d’usage autour de la dot, un cadeau (bijou en or), en plus d’un petit plateau de confiserie. Une coutume consistait à voiler la promise en même temps que quatre ou cinq de ses amies était aussi de mise pour tromper l’assistance et dérider l’atmosphère. La personne qui trouvait la mariée de ses quatre compagnes avait alors un cadeau. Le jour de la noce, des fleurs, des dattes et des bonbons étaient lancés à la cantonade. Les invités étaient également copieusement arrosés d’eau de fleur d’oranger pour « susciter la chance”. Arrivée dans la maison de son époux, la mariée est accueillie avec un pain rond fait maison et un bouquet de persil qu’on lui met dans son giron : promesse de prospérité. La nuit de noce concernait tout le monde. L’honneur des deux familles( et des voisins) était en jeu, aussi ils attendaient fébrilement que soit consommé le mariage, preuve à l’appui (la chemise de nuit maculée de sang). De nos jours, ces choses ont disparu. On se passe des entremetteuses, et la fête est d’ores et déjà entamée le jour même de la demande en mariage, qui fait aussi office de fiançailles. Les orchestres sont bannis, remplacés par les disc-jockeys. Un pied dans le monde moderne et l’autre dans un passé révolu.
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Posté Le : 26/02/2015
Posté par : patrimoinealgerie
Source : www.elwatan.com