Algérie

Maria José Araujo. Conseillère de l'ancien président brésilien Lula



Sur les 193 millions d'habitants que compte le Brésil, 59 millions de femmes sont en âge de procréer. A ce titre, nous avons initié un programme spécifique à  cette frange de la population. Il faut savoir que chaque année, pas moins de 1,2 million d'avortements sont enregistrés dans notre pays. 5% de ces cas sont dus à  des violences sexuelles, le reste sont des avortements clandestins dans des cliniques privées qui poussent comme des champignons. Les prix vont de 500 à  1000 dollars. Les femmes issues de couches démunies se font avorter clandestinement dans des quartiers pauvres. Ce sont des femmes qu'on appelle les  «curiosas» qui s'en occupent. Au Brésil, le taux de mortalité maternelle est trop élevé : 72 femmes mortes pour 100 000 nouveau-nés vivants. 13% de ces décès sont dus à  des avortements clandestins. Vu la gravité de la situation, un pacte national pour la réduction de la mortalité maternelle a été signé en 2004. Ce pacte a été lancé et mis en œuvre à  partir du palais présidentiel. Lula l'avait décidé, car très sensible à  ce phénomène, vu que sa première épouse est décédée lors de son accouchement d'un bébé mort-né dans un  hôpital public, c'est-à-dire du temps où il était un très pauvre syndicaliste. Depuis, la mortalité maternelle a sensiblement baissé au Brésil.


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