Algérie

Marginalisés, ils sollicitent l'intervention du ministère de tutelle



Les médecins résidents d'Alger, malgré leur apport certain au système de santé ' soins des patients, consultations, gardes dans les services d'urgences médicochirurgicales ' ou encore leur contribution à la formation des étudiants en médecine, souffrent de marginalisation au sein de la corporation. Dans un communiqué qui a sanctionné l'assemblée générale organisée par le bureau de l'Association des médecins résidents d'Alger (AMRA), ces derniers sollicitent l'intervention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en appelant les autorités compétentes à solutionner les maux dont ils souffrent tant sur le plan pédagogique que socioprofessionnel. « On a noté des dépassements graves, surtout par les comités pédagogiques dans les spécialités suivantes : pédiatrie, ophtalmologie, pneumologie, réanimation anesthésie, orthopédie », est-il mentionné dans le document. Les médecins résidents demandent l'annulation des examens intercalaires, ces derniers n'ayant aucune base scientifique puisqu'ils ne sont considérés « sanctionnant » qu'à la faculté d'Alger. De plus, ces examens ne sont pas légaux, selon les textes du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais « ils ont été appliqués par des décisions personnelles de quelques présidents des comités pédagogiques, pour des raisons inconnues, et ce, dans l'indifférence totale de l'administration », accusent les résidents. Ces derniers font aussi face à une autre discrimination : l'écartement de leurs représentants des comités pédagogiques.« Nous exigeons, et ce, selon le règlement et les textes en vigueur, la présence de deux résidents représentants, élus avec transparence pour chaque comité », demandent-ils. Pour ce qui est des revendications socioprofessionnelles, l'AMRA s'inquiète de la dégradation des conditions de vie de cette « élite de la société » et du peu de cas qu'il est fait en haut lieu d'eux. « Nous demandons, en premier lieu, la hausse de la prime de recherche pour qu'elle atteigne les 15 000 DA. De même, que la grille de salaire des médecins résidents soit révisée et calculée sur le salaire global du médecin spécialiste au lieu du salaire de base », propose l'AMRA, et ce, en plus de l'augmentation de la prime de garde, ou encore de la mise en place d'une prime de contagion et de logement. Pour conclure, les résidents insistent quant à la réattribution des cités Trollard et Revoil aux lauréats du concours de résidanat, et ce, afin de remédier aux problèmes d'insécurité, d'insalubrité et de précarité qu'ils rencontrent pour se loger. En solutionnant tous ces maux, « il en découlera le bien-être du praticien dans sa vie socioprofessionnelle et scientifique et par là même, la satisfaction des patients algériens à travers tout le territoire national », assure l'AMRA.


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