Les responsables du SNAPO (syndicat national des pharmaciens d'officine) ont salué la récente instruction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui fait obligation aux producteurs du secteur du médicament de traiter directement avec les pharmaciens d'officine. Le président du bureau de la wilaya d'Alger du SNAPO, Zammouchi Abderrahim, a appelé la corporation des pharmaciens, hier, lors de l'ouverture des travaux des journées régionales du SNAPO qui se tiennent à l'hôtel Aurassi, à saisir cette opportunité en s'organisant davantage. M. Zammouchi a appelé au renforcement des activités des trois groupements constitués essentiellement de pharmaciens, considérés comme des acteurs incontournables de la répartition pharmaceutique. Le président du SNAPO, Messaoud Belambri, a indiqué qu'il y a trois groupements, l'un à l'Est «Pharmainvest», l'autre à l'Ouest «Bahia Pharm» et le dernier est au sud du pays «New SPC». Pour Belambri, ces regroupements existaient déjà dans le circuit de la distribution du médicament, mais ils doivent être renforcés pour mieux servir ses adhérents, notamment avec la nouvelle instruction d'Ouyahia. Il a également souligné la nécessité pour ces sociétés à s'adapter aux nouvelles pratiques commerciales en sollicitant les pouvoirs publics à penser à des mesures d'accompagnement au profit de ces entreprises «constituées uniquement de pharmaciens». Il a également demandé aux pouvoirs publics l'élaboration d'un statut spécifique à ces groupements pour leur permettre d'être plus efficaces dans le circuit de la distribution des médicaments.
Le président du bureau d'Alger du SNAPO a souligné que l'instruction du Premier ministre est une opportunité qu'il faut saisir. «C'est l'occasion pour les pharmaciens d'officine de relancer la grande et nécessaire réflexion à même de se réapproprier leur métier». Enfin, tout en précisant qu'ils ont un rôle à jouer dans «cette réforme» de la politique de médicaments, les adhérents du SNAPO continuent à militer pour la satisfaction de certaines revendications qui sont restées en suspens.
Les membres du SNAPO réclament encore et toujours la révision des marges bénéficiaires. Ils demandent, à vrai dire, que les marges bénéficiaires soient différenciées suivant la nature du médicament, princeps ou générique. Ils exigent une liste officielle «un arrêté ministériel» des prix des médicaments très onéreux, bien évidemment avec une marge bénéficiaire spécifique. Enfin, le syndicat des pharmaciens affirme que la marge des 17% concernant les produits de plus de 600 DA n'arrange pas les pharmaciens et est difficile à appliquer. Pour les pharmaciens, les «17 % est une mort certaine pour la corporation». Les adhérents du SNAPO revendiquent, en outre, le renforcement du conventionnement des tiers payants, le renforcement de la réglementation de l'exercice pharmaceutique et l'aménagement de la fiscalité.
En ce qui concerne les médicaments périmés, un débat sera ouvert lors de ces deux journées de la manifestation. Le vice-président du SNAPO, Abed Fayçal, a souligné que les pharmaciens n'arrivent toujours pas à trouver une solution aux médicaments périmés. «Nous n'avons pas de chiffres exacts, mais ce sont des centaines et des centaines de milliers de médicaments périmés qui occupent des surfaces pendant des années. Et il n'y a pas de solution en perspective», a-t-il mentionné en regrettant le fait que les grossistes refusent de reprendre les médicaments périmés, alors qu'ils le font avec l'entreprise nationale de distribution des médicaments Endimed.
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Posté Le : 03/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com