Algérie

Mardi de contestation des blouses blanches, des étudiants, des enseignants et des avocats



Hier, ils étaient plusieurs secteurs à choisir la journée coïncidant avec la fête de la victoire pour sortir dans la rue exprimer, disent-ils, de manière pacifique, leur rejet d'un système et d'un régime qui ne répondent pas aux aspirations du peuple. Ils étaient nombreux à scander à Lakhdar Brahimi «personne ne nous représente». Entre la corporation médicale, les étudiants, les enseignants du supérieur et les avocats, tous apportent leur adhésion au mouvement populaire national pacifique.Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Dans un communiqué rendu public le 17 mars 2019, le conseil régional de l'Ordre des médecins de la région d'Oran a exprimé sa solidarité avec le mouvement populaire national et pacifique en appelant l'ensemble de la corporation médicale dans toutes ses composantes : cabinets libéraux, cliniques, laboratoires, hospitalo-universitaires, professeurs, maîtres-assistants, résidents, praticiens de la santé publique, spécialistes, généralistes, délégués médicaux, à prendre part à la marche d'hier qui rejette le régime en place. Le jour J, ils ont tous répondu à l'appel avec une participation massive que ce soit du secteur privé ou bien public, des médecins, des paramédicaux, le personnel administratif, des dentistes, des pharmaciens?
Après s'être regroupés dès 10 heures du matin au niveau du CHUO, ils ont entamé une marche silencieuse au début par respect, disent-ils, aux malades, puis tout au long de leur parcours encadrés par la police qui leur facilitait le passage, ils scandaient «les médecins en colère contre cette situation ; système dégage, les médecins sont avec le peuple et le peuple a dit son mot»?
Au même moment, étudiants et enseignants du supérieur de différentes universités se sont retrouvés au niveau de l'université de l'USTO et à leur tour, ont entamé une marche de protestation contre «un système qui refuse de comprendre nos revendications dont la principale est qu'il faut qu'il dégage dans sa totalité». Tout en refusant toute ingérence de l'étranger, ils rejettent toute négociation.
Les étudiants ne cessaient de rappeler qu'ils sont conscients de tout, des enjeux, de l'avenir, et qu'ils refusent la continuité. Vers midi, il y a eu une jonction entre les deux marches au niveau du siège de la Wilaya, où médecins, enseignants et étudiants se sont mêlés et appelaient d'une seule et même voix «au changement oui à la continuité non, dégagez tous». Non également aux compromis et non aux tentatives de menace contre le mouvement pacifique et non aux négociations avec Brahimi, Bedoui et Lamamra et tous ceux qui font partie du système, ne cessaient de répéter les manifestants promettant de poursuivre la contestation tout en préservant son caractère pacifique.
De leur côté, les avocats ont opté pour un sit-in devant la nouvelle cour d'Oran, qui sera nous, dit-on, le premier d'une longue série puisqu'il est prévu un rassemblement tous les mardis.
Parmi leurs revendications, «La défense est la voix du peuple» ; «Oui pour le respect de la constitution et l'Etat de droit».
A. B.


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