Des procédures d?octroi plus souples Le ministère de l?Habitat compte faire des propositions au gouvernement pour rendre les procédures d?octroi des marchés publics pour la construction de logements plus souples, a indiqué hier le ministre de l?Habitat et de l?Urbanisme, Noureddine Moussa, en marge de la réunion des directeurs des logements et des équipements publics de wilaya qui s?est tenue hier au siège du ministère. Ces propositions visent à qualifier plus d?entreprises qui étaient auparavant éliminées d?office en raison d?un cahier des charges trop rigoureux, alors que les besoins en la matière sont très importants, a-t-il expliqué. « Il y a une saturation de l?outil de réalisation, car nous n?avons jamais eu autant de projets totalisant plus de 500 000 à construire », a souligné, de son côté, le directeur des programmes, M. Boukhari. Les nouvelles dispositions devraient également permettre d?intégrer plus d?entreprises algériennes jusque-là exclues et les inciter à investir dans ce domaine, a renchéri M. Moussa. Il en est de même pour les entreprises nationales qui produisent des matériaux de construction. Ces dernières devraient être plus sollicitées pour les marchés publics, a-t-il relevé, tout en précisant que le secteur compte plus de 26 000 entreprises. Le ministre fera savoir que la spéculation qui sévit sur le marché immobilier, rendant le logement inaccessible au commun des citoyens, ne sera pas jugulée de sitôt. Il impute cet état de fait au déséquilibre de l?offre et de la demande. « L?idéal, c?est de créer un marché de l?immobilier bien contrôlé. Nous travaillons sur un programme qui va nous ramener un parc additionnel », a-t-il dit à ce propos, avant d?enchaîner : « Si on arrive à un parc de 6,2 à 6,5 millions de logements, soit un taux d?occupation de 5 personnes par logement, à ce moment-là, on pourra aller vers une régulation et une véritable politique du marché immobilier. » Il reconnaît toutefois que « le marché immobilier est anarchique. Chacun vend ou loue ce qu?il veut ». Son département ne maîtrise actuellement que les segments contrôlés par l?Etat, fera remarquer Noureddine Moussa. L?Etat a réduit le parc qui n?était pas occupé. Il est passé de 55 000 à 31 000 logements aujourd?hui, fera-t-il savoir, tout en révélant que son département prépare d?autres mesures pour réguler davantage le marché et maîtriser l?offre. Concernant sa convocation au tribunal de Boumerdès, où sont jugés les présumés responsables de la non-conformité d?une partie des logements qui se sont effondrés lors du séisme du 21 mai 2003, M. Moussa dira qu?il ne voit pas l?utilité d?être convoqué en tant que ministre. « J?ai fait partie de la commission technique mise en place à l?époque par le ministre de l?Habitat, le 26 mai, et qui était composée de huit experts. Elle a travaillé vingt jours sous la houlette d?une directrice, puis elle a remis son rapport pour dire voilà les recommandations pour que ça ne se reproduise plus. Maintenant, des parties prenantes au procès demandent des explications sur ce rapport. Pourquoi ne pas inviter la directrice de la commission pour les donner ? Pourquoi faut-il que ça soit moi qui donne ces explications ? C?était un rapport collectif », a-t-il soutenu.
Posté Le : 12/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nora Boudedja
Source : www.elwatan.com