Algérie

Marchés : Les places financières sans directions


Marchés : Les places financières sans directions
Les Bourses européennes ont ouvert en baisse, hier, après leur hausse de la veille, les investisseurs restant inquiets quant à la capacité de l'Espagne à faire face aux besoins de recapitalisation de ses banques. L'indice CAC 40, qui avait fini en hausse de 1,37% la veille, reculait de 1,21% à 3 047,39 points peu après l'ouverture. La Bourse de Londres abandonne 0,92%, celle de Francfort 0,74% et la place madrilène 1,35%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 cède 1,11% et l'indice sectoriel Stoxx des banques européennes baisse de 1,35%. Les pays de l'Union européenne (UE) pourraient être obligés d'aider financièrement les banques en difficulté de la région, selon un document préparatoire de l'UE, ce qui représenterait un pas important vers une plus grande intégration financière dans la région mais risque de contrarier certains pays, en particulier l'Allemagne.
Paris en nette baisse, craintes sur l'Espagne et l'Italie
La Bourse de Paris était en baisse, hier, à la mi-journée (-1,06%), affectée par les difficultés persistantes des banques espagnoles et un emprunt obligataire de l'Italie réalisé au prix fort. L'indice CAC 40 lâchait 32,62 points à 3 052,08 points, à la mi-séance, dans un volume d'échanges de 784 millions d'euros. Les valeurs bancaires hésitaient en raison des craintes sur l'Espagne. BNP Paribas prenait 0,24% à 25,14 euros et Société Générale 0,12% à 16,10 euros mais Crédit Agricole perdait 0,27% à 2,92 euros. Plusieurs valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, repartaient à la baisse, dont Saint-Gobain (-2,14% à 30,13 euros) et Bouygues (-1,99% à 20,20 euros). Bioalliance Pharma s'envolait (+13,13% à 3,79 euros) après avoir indiqué que le dossier déposé pour faire enregistrer aux Etats-Unis son nouveau traitement de l'herpès labial récurrent, avait été jugé recevable par les autorités sanitaires américaines (FDA). Technicolor lâchait 1,44% à 1,50 euro après avoir recommandé aux actionnaires de voter lors de l'assemblée générale du 20 juin en faveur du projet proposé par la banque JP Morgan Chase. Laurent-Perrier prenait 0,62% à 64,70 euros après avoir enregistré un bond de 46,3% de son résultat net au cours de son exercice annuel décalé 2011/12. En revanche, Pierre et Vacances souffrait (-6,19% à 16,68 euros). Le groupe a annoncé une perte accrue de 9,4% au premier semestre de son exercice décalé.

Londres: le FTSE-100 en baisse, déception en Chine
La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier matin, les valeurs minières et pétrolières reculant nettement alors que les espoirs de relance en Chine ont été déçus. L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 60,04 points, peu après l'ouverture, soit 1,11% par rapport à la clôture de la veille, à 5 331,1 points. "Le moral s'est dégradé après l'annonce que le gouvernement chinois n'avait aucun projet d'introduire des mesures pour stimuler l'économie", a commenté Matthew Nelson, courtier chez Spreadex. Si Pékin n'exclut pas des mesures ciblées, aucun plan de relance de grande ampleur comme celui de 4 000 milliards de yuans (500 milliards d'euros) décidé après la crise financière ne devrait être cette fois mis en 'uvre, a en effet rapporté l'agence officielle Chine nouvelle. "Les valeurs minières et pétrolières sont parmi les plus gros perdants, compte tenu du fait que la Chine est le plus grand consommateur de matières premières et que les cours sont en déclin", a ajouté M. Nelson. Les minières étaient ainsi en net recul, comme Fresnillo (-3,56% à 1300 pence), Vedanta (-3,32% à 961 pence), ENRC (-2,62% à 453 pence), Rio Tinto (-2,33% à 2854 pence), Xstrata (-2,17% à 937 pence) et Glencore (-2,19% à 346,35 pence). Les groupes pétroliers Tullow Oil (-1,63% à 1.452 pence) et BP (-1,02% à 402,7 pence) étaient également dans le rouge. Par ailleurs, "la peur augmente sur le fait que les banques espagnoles ne pourront peut-être pas être sauvées par leur gouvernement, signe que la crise de la dette en zone euro s'aggrave", a commenté pour sa part Jonathan Bristow, courtier chez Valbury Capital. Les banques étaient aussi sous pression, comme Royal Bank of Scotland (RBS) (-1,41% à 20,33 pence) ou HSBC (-1,54% à 506,5 pence).

Francfort s'inquiète pour l'Espagne et y laisse des plumes (Dax -0,88%)
La Bourse de Francfort était dans le rouge peu après l'ouverture, hier matin, la situation en Espagne inquiétant de plus en plus les investisseurs. Le Dax perdait 0,88% à 6 340,51 points et le MDax des valeurs moyennes lâchait 1,14% à 10 298,69 points. Comme souvent lorsque la crise de la dette est sur la sellette, Commerzbank était en première ligne, cédant 1,63% à 1,38 euro. Sa rivale Deutsche Bank ne faisait guère mieux (-1,40% à 28,82 euros) tandis que l'assureur Allianz perdait 0,86% à 74,11 euros. Metro était l'une des seules valeurs du Dax à échapper au marasme ambiant: l'action prenait 0,77% à 22,79 euros après l'annonce de la cession de ses hypermarchés de gros Makro au Royaume-Uni, pour environ 175 millions d'euros. La division de commerce de gros Metro Cash&Carry se retire ainsi d'un marché qui offre à court terme peu de perspectives de croissance, en conformité avec l'ambition affichée du nouveau patron de Metro Olaf Koch de concentrer le groupe sur ses activités les plus rentables. Deutsche Börse, qui a annoncé mardi soir vouloir procéder à des rachats d'actions d'un volume total de 100 millions d'euros d'ici fin juillet, prenait 0,23% à 38,90 euros.

Suisse : ouverture en baisse, affectée par la Chine et la zone euro
La Bourse suisse a ouvert sur une note négative, hier, atténuant un peu ses pertes par la suite. Le SMI perdait 0,18% à 5 904,33 points, dans les premiers échanges. Le SLI reculait de 0,26% à 889,89 points et le SPI de 0,19% à 5 515,54 points. La crise de la zone euro se reflète dans les changes, avec un euro au plus bas par rapport au dollar américain depuis près de deux ans. La monnaie européenne s'échangeait 1,2012 par rapport au franc suisse, se rapprochant à nouveau du cours plancher fixé par la BNS, à 1,20 franc. La plupart des Bluechips se retrouvaient sous pression, à l'image des financières comme Swiss Life (-0,7%), Zurich Insurance (-0,5%) ou encore Bâloise (-0,4%). UBS (inchangé) et Credit Suisse (-0,1%) naviguaient autour de leur niveau de la veille. Après avoir connu une embellie la veille, les cycliques cédaient aussi du lest. Clariant et Logitech perdaient respectivement 0,8%, SGS 0,7% et Schindler 0,6%. Dans le secteur du luxe, Swatch Group se dépréciait de 0,5% et Richemont de 0,4%. Mardi, grâce à la Chine, les deux valeurs avaient progressé de respectivement 5% et 4,2%. Roche abandonnait 0,3% et Nestlé restait de marbre, alors que Novartis s'appréciait de 0,1%. Parmi les rares gagnants de la matinée, on trouvait Adecco sur une hausse de 0,4% à 38,91 francs. Credit Suisse a, dans le cadre d'une étude sectorielle, relevé la recommandation à "outperform" de "neutral", mais corrigé l'objectif de cours à 48 (52) francs. Goldman Sachs a pour sa part confirmé sa recommandation "neutral" et abaissé l'objectif de cours à 51 (59,50) francs. Sur le marché élargi, SHL Telemedicine a enregistré une nette baisse de son chiffre d'affaires et de son résultat au cours du premier trimestre. L'entreprise a manqué aux prévisions de la banque Vontobel. A l'opposé, Orascom Development (Orascom DH) a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 20% sur les trois premiers mois. Le groupe de construction et de tourisme a profité d'un retour au calme relatif dans le secteur touristique en Egypte. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les conditions économiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient restent incertaines. L'action perdait 0,3%. Starrag reculait de 0,8%. Le fabricant de machines a annoncé l'acquisition du fribourgeois Bumotec. Cette transaction va permettre au groupe de renforcer son know-how technologique. Swissmetal, toujours au bénéfice d'un sursis concordataire, gagnait un bon 8,9%. Le groupe industriel a communiqué la veille, alors que la séance boursière était encore ouverte, évaluer toutes les options en vue d'obtenir la poursuite complète ou partielle de ses activités. Le groupe métallurgique soleurois suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs, dont le groupe chinois Baoshida. L'action avait déjà grimpé de près de 30% la veille.

Tokyo: le Nikkei finit en baisse de 0,28% à cause d'un euro faible
La Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en légère baisse de 0,28%, la faiblesse de l'euro face au yen déprimant les groupes exportateurs nippons. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 23,89 points à 8 633,19 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé un plus, cédant 0,47% ou 3,41 points à 723,62 points. L'activité a été faible, avec 1,62 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les fabricants d'électronique en ont une fois encore subi les conséquences: Sony a perdu 1,87% à 1 052 yens, Panasonic 2,24% à 524 yens et Sharp 3,08% à 409 yens. Les valeurs bancaires ont aussi piqué du nez, reflet des craintes pour le système financier international: Mitsubishi UFJ Financial Group a cédé 2,01% à 342 yens, Mizuho Financial Group 1,69% à 116 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group 1,07% à 2 306 yens. La maison de commerce Marubeni a chuté pour sa part de 3,68% à 498 yens, après avoir annoncé l'acquisition de Gavilon, une firme américaine de négoce de céréales, engrais et énergie, pour 3,6 milliards de dollars. Certains craignent que la maison n'aggrave trop son endettement via cette coûteuse opération. Parmi les quelques secteurs porteurs ont figuré les compagnies d'électricité: Tokyo Electric Power, chargée de l'alimentation en courant de la capitale, a grignoté 0,65% à 154 yens et Kansai Electric Power 2,61% à 1 099 yens. Le constructeur d'automobiles Nissan a gagné 1,32% à 767 yens. Il a annoncé la commercialisation prochaine d'un système permettant d'alimenter sa maison en électricité avec la batterie de sa voiture électrique Leaf. Grande gagnante de la journée, l'action du premier fabricant japonais de semi-conducteurs, Renesas Electronics, a rebondi de 27,45% après avoir plongé à peu près d'autant depuis lundi, du fait d'achats opportunistes alors que l'entreprise traverse une phase de difficultés.


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