Marchés Les places européennes accusent le coup après le décrochage du Nasdaq

Les Bourses européennes ont terminé la semaine en forte baisse, subissant de plein fouet, à l'instar des autres places mondiales, le sévère décrochage du Nasdaq, l'indice technologique américain.Le Nasdaq a connu jeudi sa plus mauvaise séance depuis le 9 novembre 2011, plongeant de 3,1%. Dès son ouverture vendredi, il a à nouveau perdu 1%.Les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur les valorisations très élevées des valeurs de l'indice, avec la crainte grandissante que les bénéfices ne soient pas au rendez-vous.Dans un contexte déjà fragile, les résultats trimestriels décevants de la première banque américaine en termes d'actifs JPMorgan Chase, ont aussi pesé sur les marchés.L'Eurostoxx a cédé 1,15%; A Paris, l'indice CAC 40 a reculé de 1,08% à 4 365,86 points.Danone (+0,08% à 52,69 euros), LVMH (+0,25% à 141,2 euros) et Renault (+0,03% à 72,95 euros) ont été les seuls à résister. Thales a lâché 3,71%% à 46,09 euros au lendemain de sa journée investisseurs, au cours de laquelle le groupe a détaillé une stratégie qui le réoriente vers les marchés civils, en évitant de chiffrer ses objectifs de croissance.Areva a enregistré la plus forte baisse de l'indice SBF 120 (-5,22% à 17,35 euros), alors qu'une enquête préliminaire a été ouverte dans l'affaire de la société minière canadienne Uramin, sur les conditions du rachat en 2007 de cette société par le géant français du nucléaire, dirigé alors par Anne Lauvergeon.L'indice Dax de la Bourse de Francfort a cédé 1,47% à 9315,29 points.Sans surprise, les valeurs technologiques allemandes étaient clairement fuies, à l'image d'Infineon (-2,87% à 8,14 euros), plus mauvaise performance, ou SAP (-2,30% à 56,96 euros).BMW est la valeur allemande qui s'en est le mieux sorti avec Adidas (-0,28% à 78,17 euros), limitant son repli à 0,33% à 90,21 euros, malgré le rappel de près d'un demi-million de voitures à moteur six cylindres, pour moitié en Chine, en raison d'un problème sur une pièce mécanique. Deutsche Telekom suivait avec une perte de 0,49% à 11,22 euros. Volkswagen, qui a livré 7,6% de voitures de plus en mars, a perdu 0,92% à 194,45 euros. EON a perdu 1,34% à 13,66 euros. Le groupe a décidé de quitter à la fin 2014 le projet géant d'énergie verte en Afrique et au Moyen-Orient Desertec, alors que son concurrent et compatriote RWE (-0,40% à 28,73 euros) souhaite au contraire rester membre du consortium Dii lié à ce projet.Les bancaires ont été davantage délaissées, avec un recul de 1,90% à 31,45 euros pour Deutsche Bank et de 2,35% à 13,28 euros pour Commerzbank.L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a abandonné 1,21% à 6 561,7 points.Le courtier Hargreaves Lansdown (-5,06% à 1 257 pence) a fait les frais d'un abaissement de l'objectif de cours de Morgan Stanley.Le concepteur de microprocesseurs ARM Holdings a reculé de 4,53% à 958,5 pence.Le secteur aérien a également fini dans le rouge, avec EasyJet (-3,46% à 1 700 pence) et International Airlines Group (IAG) (-5,27% à 392,1 pence).Le groupe de supermarchés Morrisson est pour sa part parvenu à tirer son épingle du jeu, prenant 1,98% à 201,2 pence.La Bourse de Madrid a reculé 1,26% à 10 205,4 points.Hormis BBVA, qui a perdu 0,98% à 8,814 euros, les principales bancaires ont tiré leur épingle du jeu: Santander a avancé de 0,10% à 7,065 euros et CaixaBank a gagné 0,76% à 4,489 euros.Mediaset Espagne Communication, filiale du groupe de Silvio Berlusconi, a chuté de 5,12% à 7,971 euros après la vente par le groupe de médias espagnol Prisa de 3,69% de son capital pour 121,2 millions d'euros.Mais la plus forte baisse est signée IAG (International Airlines Group), unissant Iberia et British Airways, qui a plongé de 5,50% à 4,728 euros.L'indice SMI de la Bourse suisse a reculé de 1,45% à 8 298,82 points.Le laboratoire Actelion a accusé la plus forte baisse de la séance, chutant de 3,54% à 83,10 francs.Givaudan, le fabricant de parfums et d'arômes, a également reculé de 2,49% à 1.370 francs après que le groupe a affiché un léger repli de ses ventes en raison des effets négatifs de change, malgré une solide croissance organique portée par les marchés émergents.L'horloger Swatch Group a affiché le plus faible repli, cédant 0,18% à 549 francs.