Algérie

Marchés : Les Bourses rebondissent, compensant le fort recul de la veille



Les Bourses européennes ont nettement rebondi, avant-hier, après leur dégringolade de la veille, soutenues par des rachats techniques et le maintien par Moody's du triple A de la France, en dépit de quelques mauvais indicateurs européens. Si le sort de la Grèce au sein de la zone euro reste au c'ur des préoccupations au lendemain de la réunion informelle des dirigeants européens, c'est actuellement "un statu quo et les investisseurs adoptent une politique d'attente en attendant de nouvelles informations", selon Arnaud de Champvallier directeur général de Turgot Asset Management.
L'Eurostoxx 50 a pris 1,16%, après avoir perdu la veille 2,68 %
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,16%, dopée par le maintien par Moody's du triple A du pays et profitant d'un rebond technique. L'indice CAC 40 a gagné 34,98 points pour terminer à 3 038,25 points. Moody's a décidé de laisser inchangée la note de la France, Aaa avec perspective négative, indiquant se donner quelques mois pour évaluer la politique économique du gouvernement français. Comme souvent après une séance de forte baisse, les titres qui avaient le plus souffert, notamment les banques, se reprenaient. BNP Paribas a gagné 1,64% à 26,67 euros, Crédit Agricole 1,48% à 3,01 euros et Société Générale 2,29% à 16,28 euros, profitant d'un regain technique. A l'inverse Carrefour a cédé 1,42% à 14,19 euros. EDF s'est adjugé 2,72% à 15,69 euros après avoir annoncé la finalisation de sa prise de contrôle de l'Italien Edison. La Bourse de Londres a nettement rebondi de 1,59% à 5 350,05 points, effaçant une partie de ses pertes de la veille malgré l'annonce d'une récession pire que prévu au Royaume-Uni. La plupart des minières ont stoppé leur dégringolade. Vedanta a regagné 5,04% à 999,50 pence et BHP Billiton 2,23% à 1 718,50 pence. Spécialiste de l'extraction d'or, valeur refuge par excellence, Randgold a bondi de 8% à 5 170 pence. Les banques ont elles aussi profité du rebond, Barclays prenant 2,66% à 185,30 pence, Standard Chartered 1,94% à 1 337 pence et HSBC 1,44% à 514,80 pence. La Bourse de Francfort a rebondi d'un léger 0,48% à 6 315,89 points, le rebond technique prévalant sur la mauvaise impression laissée par le baromètre Ifo et l'indice PMI de l'activité dans les services en zone euro. Il avait perdu plus de 2% la veille. Le recul de l'indice Ifo, ressorti pour mai en baisse et au-delà des pronostics, et l'indice PMI pour la zone euro, qui a révélé une forte contraction de l'activité privée ont dominé la séance de la matinée. Avant ensuite, comme les autres principaux indices européens, de passer dans le vert. Deutsche Post a gagné 2,76% à 13,24 euros, Deutsche Telekom +1,96% à 8,88 euros). En revanche Metro a lourdement chuté (-5,35% à 22,48 euros) et SAP a piqué du nez (-2,55% à 46,17 euros). Madrid a avancé de 1,46%, à 6.534,4 points, se reprenant un peu et repassant la barre des 6500 points après la forte chute de la veille qui lui a fait toucher son plus bas niveau depuis 2003. Le secteur bancaire a stoppé sa chute, à l'exception de Bankia, qui a plongé de 7,43% à 1,57 euros en dépit de l'annonce par le gouvernement de sa participation à la future augmentation de capital de la banque partiellement nationalisée. En revanche, BBVA, deuxième banque espagnole, qui a annoncé qu'elle envisageait de vendre son activité de fonds de pension en Amérique latine, a gagné 2,52% à 4 929 euros. Santander, première banque de la zone euro en terme de capitalisation boursière, a gagné 1,41% à 4,543 euros et Caixabank 0,84% à 2,29 euros. Le géant pétrolier espagnol Repsol a progressé de 3,37% à 13,795 euros et Telefonica gagné 1,86% à 9,677 euros. Milan a grimpé de 1,13% à 13 107 points, repassant la barre symbolique des 13 000 points après avoir atteint la veille son plus bas niveau depuis plus de trois ans. Parmi les valeurs bancaires, Banca Monte dei Paschi di Siena a repris 0,85% à 0,2145 euro et Intesa SanPaolo a monté de 0,10% 1,025 euro. Fiat a fait un bond de 4,38% à 4,048 euros. Certaines valeurs industrielles ont en revanche continué à souffrir: Italcementi a cédé 6,81%, le fabricant de pneus Pirelli 0,49% et le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica 2,17% à 2,706 euros. La Bourse de Bruxelles a rebondi après le fort recul de la veille, prenant 1,15% à 2113,60 points. Le groupe immobilier Befimmo-Sicafi a grimpé de 4,12% à 45,72 euros. Le bancassureur KBC a progressé de 2,97% à 12,49 euros, devant GDF-Suez (+2,24% à 16,43 euros). Léger rebond à la Bourse de Lisbonne qui a affiché une hausse de 0,20% à 4 596,52 points, poussé par le groupe énergétique Galp (+2,39%). Les valeurs financières ont été les grandes gagnantes, la banque BCP prenant 0,99%, la BPI 0,86% et la BES 0,82%. En revanche, le groupe diversifié Sonae (-1,22%) a été le titre le plus pénalisé, après avoir annoncé la veille une baisse de son bénéfice trimestriel. La Bourse d'Amsterdam est montée de 1,01%, à 292,08 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le fabricant de systèmes de navigation par GPS TomTom, qui a grimpé de 3,07% à 3,36 euros, et par le groupe de métallurgie ArcelorMittal, qui a gagné 2,79% à 11,42 euros. La Bourse suisse a grappillé 0,59%, à 5 852,44 points. Une des plus fortes progressions a été enregistrée par le leader mondial du forage offshore Transocean qui a pris 2,29% à 41,15 francs. UBS a gagné 2,18% à 11,25 francs et Crédit Suisse 1,79% à 19,36 francs. En tête des meilleurs performances, le spécialiste de la certification SGS a pris 21,34% à 1749 francs suisses.
Wall Street finit sans direction, dans un climat de grande volatilité
La Bourse de New York a terminé sans direction, avant-hier, dans un climat de grande volatilité imposé par la Grèce dont l'avenir dans l'euro est toujours incertain: le Dow Jones a pris 0,27% et le Nasdaq a cédé 0,38%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 33,60 points à 12 529,75 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 10,74 points à 2.839,38 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,14% (1,82 point) à 1 320,68 points. Wall Street a évolué toute la séance autour du point d'équilibre, incapable de trouver une direction franche. Le marché a observé une pause aujourd'hui, a analysé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, indiquant qu'avec un long week-end en vue, l'activité a tourné au ralenti. La place de New York sera en effet fermée lundi, journée fériée du Memorial Day. Le fait que le Dow Jones, l'indice vedette de la Bourse américaine, ait réussi à se maintenir dans le vert lui a toutefois fait dire que le recul était peut être terminé. Les données économiques qui ont été publiées aujourd'hui sont assez encourageantes. Et, au vu des déceptions sur ce plan-là ces dernières semaines, des chiffres conformes aux attentes sont perçus comme positifs, a expliqué Michael James, de Wedbush Morgan Securities. Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé aux Etats-Unis du 13 au 19 mai, de 0,5% par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres du département du Travail. Ces chiffres ont été bien accueillis, même si leur recul est légèrement inférieur à ce qui était attendu par les analystes. En outre, les commandes de biens durables ont rebondi aux Etats-Unis en avril, mais à un rythme légèrement inférieur aux attentes. De manière générale, l'avenir d'Athènes dans la zone euro a continué de hanter les marchés: On va devoir attendre les élections en Grèce le 17 juin, pour que l'extrême volatilité diminue, a avancé M. Cardillo. Il va falloir que les données économiques de la semaine prochaine soient positives pour contrebalancer le sentiment négatif engendré par la situation à Athènes, a-t-il souligné. Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,759% contre 1,721% la veille, et celui à 30 ans à 2,847% contre 2,794%.
Tokyo: le Nikkei grignote 0,08%, séance sinusoïdale due à la Grèce
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini quasi stable (+0,08%), avant-hier, au terme d'une séance en dents de scie du fait des risques liés à la situation en Grèce et en zone euro, ainsi que de la hausse subséquente du yen face à la monnaie du Vieux continent et au dollar. Des achats de dernière minute ont évité une nouvelle chute, malgré l'évolution défavorable des taux de change. A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 6,78 points pour remonter à 8 563,38 points. Il était passé en début d'après-midi sous la barre des 8 500 points pour la première fois depuis la mi-janvier, mais s'est requinqué dans les dernières minutes de transactions pour revenir en zone positive. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a regagné de son côté 0,09%, soit 0,68 point, pour finir à 722,25 points. Le volume des transactions a été moyen, avec 1,80 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Après plusieurs séances de baisse, les valeurs s'étaient un peu rétablies lundi et mardi, mais les inquiétudes ravivées entourant la Grèce les avaient fait rechuter de plus belle la veille, de même que l'euro. Avant-hier, à la fermeture du marché tokyoïte (06H00 GMT), la devise européenne évoluait sous la barre des 100 yens pour la première fois depuis début février. Le dollar est resté pour sa part nettement sous le seuil des 80 yens, aux alentours de 79,50 yens, un niveau d'alerte pour les investisseurs qui redoutent les conséquences de l'affaiblissement du billet vert sur les revenus et bénéfices des entreprises nippones à l'étranger. La veille, les donneurs d'ordres qui, jusqu'à la dernière heure se sont délestés de valeurs des groupes exportateurs, ont ensuite profité au dernier moment de tarifs bradés de certaines, tout en continuant d'en massacrer d'autres très sensibles à la situation européenne comme le groupe d'appareils photo et bureautiques Canon (-2,17% à 3.160 yens). L'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a pour sa part stagné à 3 065 yens, alors que celles de ses concurrents Honda et Nissan ont respectivement perdu 0,90% à 2.544 yens et 1,44% à 755 yens. Mazda, action qui avait été une des rares à progresser la veille du fait d'informations de presse sur un partenariat de co-développement de voitures sportives avec le groupe italien Fiat, a reflué de 3,70%, les investisseurs n'ayant manifestement pas été enthousiasmés outre-mesure par l'accord confirmé après la clôture la veille. Parmi les groupes d'électronique, le titre Sony a rebondi de 0,82% à 1.105 yens, continuant néanmoins de se balader à son plus bas niveau depuis plus de 30 ans. Quelques minutes après la fermeture, Sony a annoncé son désengagement, prévisible depuis des semaines, de la coentreprise de fabrication de dalles à cristaux liquides (LCD) détenue avec son compatriote Sharp. L'action de ce dernier, la troisième la plus manipulée de la journée, a pour sa part bondi de 7,05% à 395 yens, un sursaut bienvenu après avoir été sacrifiée pendant des semaines. Idem dans une moindre mesure pour le titre Panasonic qui s'est élevée de 1,91% à 533 yens. Les actions des sociétés financières, comme d'habitude parmi les plus échangées de la séance, ont également repris un peu de poil de la bête: celle de Mizuho Financial Group a augmenté de 1,75% à 116 yens, celle de Mitsubishi UFJ Financial Group de 0,88% à 342 yens et celle de Nomura Holdings de 0,77% à 261 yens. Ont aussi retrouvé une ponctuelle attractivité les titres des fabricants d'engins de chantier et de machines industrielles, ainsi que ceux des promoteurs immobiliers ou encore des transporteurs maritimes.




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