Algérie

Marchés : Les Bourses ouvrent la semaine en hausse



Les Bourses européennes ouvrent en hausse, hier, soutenues par des sondages publiés samedi montrant que le parti de droite Nouvelle Démocratie, favorable aux plans européens de soutien, a pris un léger avantage dans les intentions de vote à trois semaines des nouvelles élections législatives en Grèce. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 avance de 0,95% à 3 076,92 points. La Bourse de Londres gagne 0,94%, celle de Francfort de 1,19%, et Madrid de 0,76%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'octroie 0,95%. Les opérateurs de marché s'attendent cependant à ce que la séance soit relativement calme, Wall Street étant notamment fermée pour le "Memorial Day".
Paris portée par des espoirs de solution politique en Grèce
La Bourse de Paris était en hausse, hier, dans les premiers échanges d'une séance qui s'annonce très calme, les investisseurs accueillant avec optimisme des sondages laissant entrevoir une solution politique à la crise grecque. L'indice CAC 40 prenait 0,85% à 3 073,79 points, peu après l'ouverture. Les échanges devraient être peu nombreux, hier jour férié de Pentecôte, de nombreux investisseurs étant en congé. D'autres places boursières dans le monde sont également fermées, notamment aux Etats-Unis qui célèbrent le "Memorial Day" (journée des anciens combattants). Le marché parisien "démarre la semaine sur une note positive, aidé par les derniers sondages grecs qui donnent (la droite conservatrice pro-austérité) Nouvelle-Démocratie en tête aux élections devant son principal rival Syriza (gauche radicale)", souligne Markus Huber d'ETX Capital. "Les Grecs commencent peut-être à réaliser qu'un nouveau rejet du programme anti-austérité aurait des conséquences encore plus dramatiques et serait désastreux pour leur économie sur le long terme", ajoute l'analyste. Le pays risque d'être à court de liquidités d'ici fin juin si ses bailleurs de fonds coupent leur aide, ce qui arriverait en cas de rejet par les urnes des plans d'austérité, a prévenu l'ancien Premier ministre Lucas Papademos. Et une sortie d'Athènes de Union monétaire coûterait plus de 1 000 milliards d'euros, une issue probablement ingérable par le système financier, d'après l'Institut de la finance internationale (IIF). La directrice du FMI Christine Lagarde s'est attiré les foudres d'Athènes ce week-end en déclarant que "les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement", et ce, en "payant tous leurs impôts". Mais l'optimisme sur la Grèce était terni par les déboires des banques espagnoles. Bankia, qui croule sous les actifs immobiliers risqués, a demandé, vendredi soir, une aide à l'Etat de 19 milliards d'euros, un montant record dans l'histoire du pays. L'agence d'évaluation financière Standard & Poor's a abaissé, dans la foulée, la note de cinq grandes banques espagnoles, dont celles de Bankia, Bankinter et Banco Popular Espanol. Hier, Bankia dévissait dans les premiers échanges à la Bourse de Madrid de près de 29%. A Paris, Crédit Agricole reculait de 0,44% à 2,97 euros, Société Générale de 0,22% à 16,25 euros tandis que BNP Paribas grignotait 0,30% à 26,66 euros. PPR (+1,14% à 119,65 euros) a signé une lettre d'intention avec l'italien Yoox pour que ce dernier vende sur internet certaines de ses griffes haut de gamme, mais pas Gucci, la locomotive du pôle "luxe" de l'entreprise. Technicolor bondissait de 9,29% à 1,53 euro après qu'un fonds d'investissement américain, Vector Capital, eut manifesté son intérêt pour le groupe en difficulté et proposé une alternative attractive à l'offre de la banque américaine JPMorgan Chase.

Londres: le FTSE-100 en hausse, porté par les sondages en Grèce
La Bourse de Londres évoluait en hausse, hier matin, à la suite de sondages plaçant en tête un parti favorable à l'austérité pour les prochaines élections en Grèce. L'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 49,37 points, dans les premiers échanges, soit 0,92% par rapport à la clôture de vendredi, à 5 394,15 points. "Les marchés actions européens débutent la semaine en hausse grâce aux derniers sondages en Grèce, qui placent le parti Nouvelle-Démocratie (ND) en tête devant son rival Syriza", opposé au programme d'austérité réclamé par les créanciers de la Grèce, a commenté Markus Huber, courtier chez ETX Capital. ND, le parti de la droite conservatrice, est en effet favori pour les élections générales en Grèce le 17 juin, mais ne parviendrait pas à obtenir la majorité absolue, selon plusieurs sondages publiés dimanche. A Londres, les valeurs minières étaient en nette hausse, comme Rio Tinto (+3,04% à 2880 pence), BHP Billiton (+2,32% à 1743 pence) ou encore Kazakhmys (+2,28% à 695,5 pence). Les banques progressaient également, à l'image de Royal Bank of Scotland (RBS), en hausse de 2,06% à 21,3 pence et Barclays, en hausse de 1,54% à 184,5 pence.
Francfort: le Dax rasséréné par les sondages grecs prend 1,17%
La Bourse de Francfort a commencé la semaine sur une note positive, hier, rassérénée par les sondages en provenance de Grèce, à l'orée d'une séance qui s'annonce calme. L'indice Dax des trente valeurs vedettes grimpait de 1,17% à 6414,02 points peu après l'ouverture. Plusieurs sondages en Grèce laissent entrevoir une victoire du parti conservateur Nouvelle Démocratie au scrutin législatif du 17 juin, ce qui serait de bon augure pour une poursuite du programme de redressement des finances publiques à l'oeuvre dans le pays et son maintien au sein de la zone euro. "Nous nous attendons à ce que les Européens fassent preuve de clémence si la Grèce élit un gouvernement raisonnable", et à ce que la zone euro reste intacte, commentait ainsi, hier matin, Holger Schmieding, de la banque Berenberg. En Espagne, le sauvetage de Bankia montre que le pays "prend les problèmes de ses banques bien plus au sérieux" qu'il y a encore quelques semaines, poursuit-il, une autre raison pour les investisseurs de se réjouir en cette journée fériée où les nouvelles d'entreprise et les indicateurs sont rares. Tout le Dax était dans le vert à l'exception de Commerzbank (-0,29% à 1,38 euro). Les industriels avaient tout particulièrement le vent en poupe, ainsi ThyssenKrupp (+2,30% à 14,46 euros) ou encore HeidelbergCement (+2,22% à 36,32 euros). Sur le MDax des valeurs moyennes (+0,86% à 10.283,95 points), le groupe immobilier Deutsche Wohnen était quasi stable (-0,08% à 11,97 euros) après l'annonce d'une acquisition, celle du groupe BauBeCon, pour 1,2 milliard d'euros.

Tokyo finit en petite hausse (+0,12%), paralysée par l'Europe
La Bourse de Tokyo a terminé la séance en petite hausse (+0,12%), hier, dans un marché paralysé par la crise européenne d'endettement. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grappillé 12,76 points, soit 0,12%, à 8 593,15 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,14%, perdant 1,00 point à 721,11 points. L'activité a été extrêmement faible, avec 1,34 milliard d'actions échangées sur le premier marché.
En l'absence de nouvelles fraîches venant du Vieux continent endetté, les investisseurs sont restés des plus prudents, d'autant que peu d'indicateurs macroéconomiques, d'Europe ou d'ailleurs, n'ont rassuré le marché ces derniers jours. La fermeture de Wall Street, hier, en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, a renforcé cet attentisme tokyoïte. Résultat, les indices n'ont pas franchement monté, bien que nombre d'actions soient nettement sous-évaluées, de l'avis des observateurs, après une série de huit semaines de baisse consécutive du Nikkei, une première depuis vingt ans. La vigueur stable du yen face au dollar et à l'euro, de mauvaise augure pour les groupes exportateurs nippons, a dissuadé nombre d'investisseurs d'acheter des titres apparemment à prix cassés, craignant que leur valeur ne baisse encore davantage dans le contexte international difficile. Parmi les secteurs ayant profité d'une légère embellie a figuré le domaine bancaire, qui semble peu exposé au secteur financier européen vacillant. Mitsubishi UFJ Financial Group a gagné 0,29% à 343 yens, Mizuho Financial Group 0,86% à 116 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group 0,60% à 2 313 yens.
L'action du premier fabricant japonais de semi-conducteurs, Renesas Electronics, a plongé de 10,62%, à 244 yens, sur fond d'inquiétude pour l'avenir de l'entreprise qui préparerait une importante restructuration. L'un de ses principaux actionnaires, le groupe d'électronique diversifié NEC, a chuté en conséquence de 9,24% à 108 yens. Les géants de l'électronique Sony et Panasonic sont restés perfectibles en raison de leurs difficultés face à leurs concurrents asiatiques: Sony s'est effrité de 0,66% à 1.048 yens et Panasonic de 2,09% à 516 yens. Sharp, dopé par des chasseurs de bonnes affaires, a en revanche bondi de 8,18% à 423 yens.




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