Les Bourses européennes ont fini la semaine en hausse, spéculant sur une intervention concertée des banques centrales en cas de turbulences sur les marchés après les élections en Grèce aujourd'hui. "Les actions ont été soutenues aujourd'hui par la perspective d'une intervention coordonnée des banques centrales la semaine prochaine, en cas de turbulences sur les marchés après les élections en Grèce", a commenté à Londres Michael Hewson, analyste de CMC Markets. "La hausse n'est pas due à des bonnes nouvelles mais à des espoirs pour les jours qui viennent", a expliqué de son côté Guillaume Garabédian, gérant parisien de Meeschaert Gestion Privée.
L'Eurostoxxx 50 a pris 1,51%
La Bourse de Paris a fini en nette hausse, le CAC 40 gagnant 1,82% 3 087,62 points, dans un volume d'échange très fourni de 5,614 milliards d'euros
Parmi les valeurs, les banques ont profité des espoirs du marché sur la zone euro, insensibles aux dégradations de plusieurs banques européennes par Moody's. BNP Paribas a pris 4,26% à 29,48 euros, Crédit Agricole 6,28% à 3,28 euros et Société Générale 5,02% à 17,78 euros. Carrefour a bondi (+5,92% à 14,49 euros) après avoir annoncé une acquisition en Argentine et un dégagement en Grèce. Le courtier Aurel a également relevé la note de Carrefour à "conserver" contre "vendre". Londres a terminé en hausse, l'indice FTSE-100 gagnant 11,76 points, soit 0,22%. Le secteur bancaire a ainsi terminé en forte hausse, à l'exemple de Royal Bank of Scotland (RBS) (+7,93% à 247,6 pence), Lloyds Banking Group (+5,21% à 31,3 pence) et Barclays (+2,75% à 198,06 pence). Les valeurs minières ont aussi profité du regain d'optimisme, avec les hausses de Vedanta (+6,31%), Fresnillo (+5,54% à 1.532,3 pence) ou ENRC (+5,50% à 412,3 pence). L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 1,48% à 6 229,41 points. Deutsche Bank a pris 2,39% à 28,48 euros et Commerzbank 5,65% à 1,42 euro. Infineon a au contraire accusé une perte, de 0,40% à 5,93 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a fait savoir que l'administrateur judiciaire d'une ancienne filiale en dépôt de bilan, Qimonda, lui réclamait désormais 3,35 milliards d'euros dans le cadre d'un conflit judiciaire sur les conditions du désengagement de cette filiale, en 2006. A Milan, le FTSE Mib a fortement progressé de 2,34% à 13 391 points. En tête de l'indice, le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a bondi de 7,38% à 2,938 euros. Le groupe de télévision Mediaset a pris de son côté 6,52% à 1,275 euro et le groupe automobile Fiat 5,48% à 3,656 euros. Les banques ont poursuivi leur rebond, Banca Popolare dell'Emilia Romagna gagnant 5,15% à 3,842 euros, UBI Banca 3,70% à 2,466 euros et Intesa Sanpaolo 3,62% à 1,059 euro. Le groupe d'énergie Enel, qui a annoncé la cession de sa filiale irlandaise Endesa Ireland pour 270 millions d'euros, s'est adjugé 3,49% à 2,488 euros. Seules baisses de la séance, A2A (énergie, eau, déchets) a cédé 0,86% à 0,4278 euro et le groupe de BTP Impregilo 0,34% à 3,486 euros. Madrid a terminé en légère hausse de 0,34%, à 6719 points. La plupart des valeurs bancaires ont terminé dans le rouge: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a perdu 0,95% à 4,921 euros, BBVA, la deuxième banque espagnole, a terminé en repli de 0,15% à 5,251 euros et CaixaBank, la troisième par la capitalisation, a reculé de 0,33% à 2,414 euros. Bankia, la troisième banque espagnole par les actifs, nationalisée en mai, a elle chuté de 6,50%, à 0,92 euro. L'indice SMI de la Bourse suisse a fini sur une légère hausse de 0,06% à 5911,82 points. La banque Credit Suisse, qui avait chuté la veille en raison d'un appel de la banque centrale suisse à renforcer sa capitalisation, a rebondi, finissant la séance sur une progression de 4,06% à 17,70 francs suisses. Le leader mondial du forage pétrolier en haute mer Transocean a gagné 2,67% à 41,50 francs suisses et le chimiste Lonza a pris 1,99% à 34,87 francs suisses. L'agrochimiste Syngenta a par contre réalisé la plus mauvaise performance, clôturant en baisse de 2,10% à 303,50 francs suisses, suivi du groupe d'ingénierie ABB qui a reculé de 0,72% à 15,16 francs suisses et du géant de l'alimentaire Nestlé qui a cédé 0,45% à 55,70 francs suisses. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,74%, terminant à 2 118,95 points. Les valeurs liées aux matières premières ont terminé en nette hausse, à l'instar du numéro un mondial du zinc Nyrstar qui a gagné 4,83% à 4,87 euros, la plus forte hausse du Bel 20. Le groupe belge de métallurgie Bekaert a lui avancé de 3,04% à 18,45 euros. Dans le secteur financier, KBC a gagné 3,43% à 15,70 euros, malgré son abaissement de note par Moody's. L'agence de notation a abaissé de deux crans la note du bancassureur belge, invoquant notamment "la détérioration de l'environnement macroéconomique européen". A Amsterdam, l'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,92% à 297,58 points, la quasi-totalité des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM, qui a bondi de 8,15% à 10,88 euros, suivi par le sidérurgiste ArcelorMittal, qui a gagné 5,67% à 11,56 euros. Lisbonne a connu sa meilleure journée depuis novembre 2011, l'indice PSI-20 ayant clôturé en nette hausse de 2,6% à 4.563,15 points, porté surtout par ses valeurs financières et énergétiques. Vedettes de la séance, les banques BPI et BCP se sont envolées de 8,85% et 7,61%, respectivement. Leur concurrente BES s'est pour sa part appréciée de 0,99%. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a progressé de 5,06%, l'électricien EDP a gagné 2,34% et sa filiale pour les énergies renouvelables, EDP Renovaveis, a bondi de 5,9%.
Wall Street en nette hausse, pariant sur une action des banques centrales
La Bourse de New York a terminé la semaine en nette hausse, pariant sur une intervention des banques centrales en cas de résultats électoraux défavorables au maintien de la Grèce dans la zone euro: le Dow Jones a gagné 0,91% et le Nasdaq 1,29%. Selon des résultats provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 115,26 points à 12 767,17 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 36,47 points à 2 872,80 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 1,02% (+13,74 points) à 1 342,84 points. Nettement dans le vert dès l'ouverture, les grands indices de Wall Street ont suivi la tendance haussière de la plupart des Bourses européennes, portées par l'espoir d'une intervention concertée des grandes banques centrales mondiales après les élections législatives en Grèce aujourd'hui, dont le résultat est crucial pour le maintien du pays dans la zone euro. Le marché est resté soutenu par l'idée un brin perverse que quoiqu'il advienne ce soir en Grèce, ce sera une bonne nouvelle. Ou le plan d'austérité continue et les Grecs restent dans l'euro, ou ils décident de s'en aller, et les banques centrales se devront d'intervenir en mettant tout leur poids dans la balance, en procédant notamment à des émissions de liquidités pour stimuler l'économie, a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Comme le résume Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, le marché résiste car il croit à une action protectrice des banques centrales contre les effets " à la Lehman Brothers " d'une sortie potentielle de la Grèce de l'euro, a-t-il indiqué, se référant à la faillite le 15 septembre 2008 d'une grande banque américaine qui avait déclenché la plus grave crise financière depuis 1929. Des statistiques économiques américaines mitigées, publiées dans la matinée, dont un léger repli de la production industrielle américaine en mai, confortaient par ailleurs l'hypothèse d'une intervention prochaine de la banque centrale américaine (Fed), selon les analystes. Nous estimons que les conditions économiques et financières ont atteint un niveau de détérioration suffisant pour encourager la Fed à accentuer son action de stimulation (de l'économie) au cours de sa prochaine réunion de politique monétaire mercredi, ont indiqué les experts de Barclays Economic Research. Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 1,587% contre 1,611% la veille, et celui à 30 ans à 2,694% contre 2,708%.
Tokyo: le Nikkei fait du sur-place, prudence avant élections en Grèce
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la semaine inchangée, les investisseurs s'abstenant de prendre des risques à deux jours d'un scrutin en Grèce jugé crucial pour l'avenir du pays dans la zone euro. A la clôture, avant-hier, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné seulement 0,43 point (+0,01%) pour s'afficher à 8 569,32 points. Il a toutefois progressé de 1,3% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est élevé de son côté, avant-hier, de 0,13%, soit 0,91 point, pour finir à 726,57 points. Le volume des transactions a été encore très faible, avec seulement 1,48 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les électeurs grecs sont à nouveau appelés aux urnes aujourd'hui après la dissolution du Parlement issu du scrutin du 6 mai qui n'a pas permis de former un gouvernement. Les donneurs d'ordres à Tokyo craignent qu'en cas de victoire de la gauche radicale grecque, opposée aux plans d'austérité voulus par les bailleurs de fonds du pays en échange de leur aide, Athènes n'honore pas son engagement à poursuivre les réformes, contraignant à terme le pays à quitter la zone euro. Cela ne ferait que rajouter à l'absence de confiance envers la monnaie unique européenne, une défiance qui entraîne l'achat de yens et une augmentation du cours de la devise japonaise face au dollar et à l'euro. Ces mouvements, qui durent depuis des mois, freinent l'enthousiasme vis-à-vis des actions de sociétés exportatrices nippones. À la fermeture de la place tokyoïte (06H00 GMT), l'euro évoluait aux environs de 99,60 yens, en léger repli par rapport à son cours de début de journée. Le dollar se situait quant à lui toujours sous le seuil d'alerte des 80 yens, à 78,85 yens environ, un niveau inférieur à celui enregistré quelques heures auparavant. Les investisseurs ont en revanche apparemment peu réagi au statu quo concernant les mesures d'assouplissement monétaire, la banque centrale du Japon n'ayant pas jugé utile à ce jour de prendre de nouvelles dispositions, tout en soulignant que la crise en Europe devait être suivie de près. Dans ce contexte, comme la veille, les valeurs ont évolué en ordre dispersé, selon des amplitudes relativement faibles, les valeurs les plus exposées aux risques en Europe ayant le plus souvent perdu du terrain. L'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a baissé de 0,63% à 2 996 yens, celle de Honda de 0,43% à 2 533 yens et celle de Nissan a fléchi de 0,67% à 740 yens. Le titre du groupe d'électronique japonais Sony a abandonné 0,68%, pour terminer à 1.029 yens alors que celui de son compatriote et concurrent du même secteur, Panasonic, s'est apprécié de 0,88%, à 572 yens. Du côté des valeurs bancaires, comme d'habitude les plus échangées de la journée, Mizuho Financial Group a terminé en hausse de 0,83% à 122 yens, Nomura Holdings a perdu 1,45% à 271 yens et Mitsubishi UFJ Financial a pris 1,71% à 356 yens. A noter enfin la poursuite de la remontée de l'action du fabricant de semi-conducteurs Renesas Electronics, qui a de nouveau bénéficié d'un article de presse, cette fois émanant du quotidien Nikkei, réaffirmant que l'entreprise était en passe d'obtenir des crédits supplémentaires de la part de ses banques. Le titre Renesas, qui avait déjà gagné 14,91% la veille pour la même raison, a encore pris 1,26%, avant-hier, et terminé la semaine à 320 yens.
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Leila S
Source : www.lemaghrebdz.com