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Marchés : Les Bourses européennes ouvrent en baisse


Les Bourses européennes accroissent leurs pertes, hier, l'abaissement des prévisions de croissance de la Banque mondiale ravivant les craintes des investisseurs avant des adjudications de dettes allemandes et portugaises.Le marché regarde également avec inquiétude du côté de la Grèce, où responsables politiques et créanciers doivent se rencontrer afin qu'un accord soit trouvé sur un échange de dette, alors que les créanciers pourraient être forcés d'assumer des pertes si aucun accord n'est trouvé. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 recule de 0,7% à 3.246,98 points après avoir ouvert en hausse de 0,2%.
La Bourse de Londres cède 0,56%, celle de Francfort 0,52% et la place milanaise 0,94%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,67%.
Hier soir, Wall Street a fini en hausse, mais les indices ont perdu une bonne partie de leurs gains initiaux dans la dernière partie de séance. Ce matin, les places asiatiques ont terminé sans tendance claire. Tokyo a fini sur un gain de près de 1%, Hong Kong a affiché une petite hausse, mais Shanghai a nettement reculé. De plus, la Banque mondiale vient de faire part de ses inquiétudes sur la conjoncture mondiale. Selon la Banque mondiale, la croissance mondiale sera de 2,5% en 2012 et de 3,1% en 2013, soit bien moins que les 3,6% de croissance pour chacune de ces années qu'elle prévoyait encore en juin. Berlin prévoit d'émettre pour 4,0 milliards d'euros de dette à deux ans et Lisbonne entre 2,0 et 2,5 milliards d'euros de bons à trois, six et 11 mois. Hier, le marché devait à nouveau s'intéresser au cas de la Grèce, occulté ces derniers jours par la perte du "triple A" français et les dégradations de huit autres pays de la zone euro par Standard and Poor's.
Suspendues depuis vendredi, les négociations entre créanciers privés et le gouvernement grec reprenaient, hier ou aujourd'hui, à Athènes et elles seront cruciales pour l'avenir du pays qui, faute d'accord, pourrait se retrouver acculé à une faillite désordonnée à partir de la fin mars.
Dans les salles de marché, les avis divergent et certains notent des progrès avec des possibilités de rapide solution, alors que d'autres sont plus pessimistes.
C'est notamment le cas du courtier Aurel, qui pointe que "rien n'est acquis et que le spectre de défaut de la Grèce persiste", d'autant que les banques sont actuellement dans une situation fragile.
A cet égard, les analystes soulignent que les dernières publications trimestrielles des grandes banques américaines sont "clairement décevantes".
Les analystes du CM-CIC choisissent de porter leur intérêt sur le sommet social qui s'ouvre en France et qui pourrait se traduire par une hausse de la TVA dont l'impact serait, selon eux, négatif à court terme sur la consommation des ménages et sur les entreprises.
Ils notent également la grande "incertitude" concernant l'économie mondiale après les nouvelles prévisions de la Banque mondiale. L'institution prévoit un nouveau ralentissement de l'économie mondiale en 2012 qui risque, selon elle, de toucher durement les pays en développement.
Paris: le CAC 40 dans le rouge, la Grèce inquiète
La Bourse de Paris s'orientait dans le rouge, hier, en début de matinée (-0,77%), à nouveau inquiète du sort de la Grèce où les négociations sur la réduction de la dette reprennent.
Dans les premiers échanges et après une ouverture en légère hausse, l'indice CAC 40 cédait 23,22 points pour s'inscrire à 3246,81 points. Avant-hier, l'indice vedette de la place parisienne avait gagné 1,40%.
En début de séance, Accor s'inscrivait parmi les fortes hausses (+1,49% à 21,39 euros). Le groupe hôtelier a confirmé un objectif de résultat d'exploitation "compris entre 510 et 530 millions d'euros" pour 2011 et annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 5,2% à 6,1 milliards d'euros. Pénalisé la veille par l'annonce d'une perte opérationnelle "significative" pour l'exercice en cours, le titre Soitec se redressait nettement (+1,67% à 4,31 euros). Bonne tenue également de Seb (+1,77% à 62,64 euros) qui a affiché une hausse de 8,6% de ses ventes en 2011.
Les banques étaient en repli, accusant le coup de la menace pesant sur leur cons'ur allemande Commerzbank, qui risque d'être dégradée par Moody's, et directement concernées par l'issue des négociations en Grèce: Société Générale perdait 1,42% à 16,63 euros, Crédit Agricole 1,14% à 32,14 euros et BNP Paribas 1% à 32,10 euros.
Publicis était stable (-0,08% à 38,20 euros) après avoir annoncé le rachat de l'agence de communication numérique française Mediagong.

Londres: le FTSE-100 en baisse les banques dans le rouge
La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier matin, avec le secteur bancaire sous pression avant une reprise des négociations entre la Grèce et les banques sur la réduction de sa dette.
Peu après l'ouverture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 33,05 points, soit 0,58% par rapport à la clôture de la veille, à 5660,9 points.
Les banques étaient sous pression, comme toujours lorsque les inquiétudes sur la zone euro reviennent au centre de l'attention: Royal Bank of Scotland (RBS) perdait 2,21% à 24,3 pence, Lloyds Banking Group 1,52% à 29,09 pence, Barclays 0,85% à 197,55 pence.
Le groupe pétrolier Tullow Oil prenait la tête des baisses, avec un recul de 5,91% à 1.369 pence, après un rapport d'activité jugé décevant. Le fonds d'investissement Man Group gagnait pour sa part 4,58% à 112 pence grâce à l'annonce de 75 millions de dollars de nouvelles économies.
Le groupe a par ailleurs annoncé une poursuite du recul de ses fonds sous gestion, qui ont encore baissé de six milliards de dollars au dernier trimestre, dans un environnement de marché jugé difficile. Les chiffres du chômage de novembre au Royaume-Uni sont attendus dans la matinée.

Suisse : ouverture en baisse, indicateurs mitigés
La Bourse a ouvert en baisse, hier, marquant ainsi une pause après plusieurs séances positives. Les indications avant-bourse étaient mitigées.
Dans les premiers échanges, le SMI perdait 0,37% à 6033,72 points, le SLI reculait de 0,45% à 901,03 points, le SPI cédait 0,30% à 5449,23 points.
Au SMI, UBS (-1,4%) affichait le plus fort repli. La filiale américaine UBS Global Asset Management UBS va payer 300 000 USD pour mettre fin à des poursuites de l'autorité américaine des marchés (SEC), qui avait porté plainte pour indications de prix incorrect sur des titres de trois fonds communs de placement qu'elle gérait. Julius Bär (+0,3%) et ZFS (-0,1%) étaient contrastés.
Les cycliques Holcim (-1,1%) et Lonza (-1,6%) reculaient nettement. Clariant (-1,0%) a annoncé hier soir avoir placé avec succès un eurobond de 500 mio EUR à 5,625%, échéance 2017. Vontobel est positif sur les conditions de l'opération.
Novartis (-0,6%) a obtenu des autorisations en Chine pour deux médicaments, le Lucentis contre la dégénérescence de la macula humide et le Galvus, médicament oral traitant le diabète de type 2. Vontobel table sur des retombées sur le marché chinois à partir de 2014, au plus tôt.
Une note d'analyste positive sur Nestlé (+0,3%) soutenait le titre. HSBC a en effet rehaussé sa recommandation sur l'action à "overweight", contre "neutral" précédemment, pour un objectif de titre visé à 62 francs, contre 53 francs. Sonova (+1,6%), Transocean (+0,6%) Kühne + Nagel (+0,2%) étaient aussi en hausse. Parmi les fortes hausses en pourcentage sur la Bourse suisse, on notait celle d'Orascom Development (+2,1%). La société immobilière a conclu un accord de crédits pour 125 million francs, a-t-elle indiqué, avant-hier soir. Additionnés aux réserves en liquidités et aux autres lignes de crédit, ils permettent d'assurer le financement du groupe sur l'année.
Tokyo: le Nikkei finit gagnant, léger apaisement des craintes
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la journée d'hier, sur un gain de 0,99%, du fait d'un petit apaisement des craintes pour l'économie mondiale grâce à la publication de statistiques encourageantes aux Etats-Unis et en Allemagne.
La tendance légèrement haussière de l'euro face au yen a également mis un peu de baume au c'ur des investisseurs.
L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a augmenté de 84,18 points pour s'afficher à 8550,58 points à la clôture.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 3,45 points (+0,47%), pour finir à 734,98 points. L'activité sur la place tokyoïte a été assez élevée, avec 2,36 milliards de titres échangés sur le premier marché.
L'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a cédé 0,46% à 2.584 yens, celles de ses concurrents Honda et Nissan ont pour leur part respectivement fléchi de 0,16% à 2.563 yens et de 1,14% à 694 yens.
Parmi les groupes d'électronique, l'action Sony a gagné 0,85% à 1.304 yens, celle de Canon 0,45% à 3.320 yens, celle de Panasonic 1,47% à 620 yens et celle de Kyocera 3,13% à 6.260 yens. Les titres des industriels Fanuc (robots) et Komatsu (engins de chantiers), très présents en Chine, ont également été bien traités, le premier gagnant 4,18% à 12'470 yens et le second 1,99% à 2.048 yens. L'action très chahutée du groupe japonais d'appareils photo et techniques d'imagerie Olympus, et celle de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, se sont encore distinguées. Olympus a terminé sur un gain de 4,24% à 1.205 yens, en raison de spéculations sur le maintien du titre en Bourse à la suite de nouvelles rumeurs parues à ce sujet dans la presse.
La firme, embourbée depuis mi-octobre dans un scandale financier, a en outre décidé, avant-hier, de poursuivre en justice cinq de ses commissaires aux comptes pour leur implication dans les manipulations de comptes ou leur manque de vigilance à cet égard. Quant au titre le plus échangé de la journée, Tepco, il a bondi de 7,80% à 221 yens.
La compagnie à court d'argent a annoncé la veille après la clôture de la Bourse une augmentation moyenne de 17% du tarif de l'électricité pour les entreprises, afin de payer une partie du surcoût d'achat de combustibles pour ses centrales thermiques relancées dans le but de compenser l'arrêt de la quasi-intégralité de ses réacteurs nucléaires depuis la catastrophe de Fukushima.
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