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Marchés : Les Bourses européennes ouvrent en baisse



Les Bourses européennes ont ouvert en baisse hier, tirées par Vodafone après le démenti de Verizon concernant une éventuelle OPA sur l'opérateur britannique, et en attendant les chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis vendredi et l'issue, jeudi, des réunions des banques centrales japonaise, européenne et britannique. La Banque du Japon utilisera tous les moyens à sa disposition pour respecter son objectif d'inflation de 2% d'ici deux ans, a déclaré mardi Haruhiko Kuroda, confirmant les attentes de mesures d'assouplissement monétaire supplémentaires. À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,5% à 3 786,43 points. À Francfort, le Dax cède 0,2% et à Londres, le FTSE recule de 0,36%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perd 0,6%, tiré par les minières et les financières. Aux Etats-Unis, après les indices d'activité du secteur manufacturier publiés lundi, les investisseurs seront également attentifs à l'indice ISM des services publié dans l'après-midi avec l'enquête ADP sur l'emploi privé au mois de mars. En Chine, le secteur des services a connu une croissance soutenue en mars, grâce à une activité particulièrement dynamique dans le bâtiment, ce qui est de bon augure pour la reprise de la deuxième économie mondiale, montre l'indice PMI officiel des services.
Paris en recul, car soumise à des prises de profits
La Bourse de Paris s'inscrivait en baisse hier en début de matinée, pénalisée par des prises de bénéfices, dans un marché prudent à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et avant les chiffres mensuels du chômage américain vendredi. L'indice CAC perdait 19,98 points (soit -0,51%) pour s'inscrire à 3 783,45 points. Sur le front des valeurs, on notait le repli significatif de France Telecom (-2,68% à 7,80 euros), après la dégradation par UBS qui est passé à "vendre" sur cette valeur contre "neutre" auparavant. Dans un contexte économique mondial toujours incertain, les valeurs minières et métallurgiques se repliaient, à l'image d'ArcelorMittal (-2,67% à 9,35 euros), d'Aperam (-2,51% à 9,29 euros) et d'Eramet (-0,79% à 81,17 euros). Les banques, qui avaient bien progressé la veille, fléchissaient, premières victimes des prises de profits: -1,28% pour BNP Paribas à 40,4 euros, -1,17% pour Société Générale à 26,23 euros et -1,12% pour Crédit Agricole à 6,45 euros. Du côté des hausses, Rexel engrangeait 2,30% à 17,76 euros une des plus fortes progressions de la cote grâce au rehaussement de la recommandation de Goldman Sachs, passée à "acheter", contre "neutre" auparavant.
Les valeurs défensives, peu dépendantes de la conjoncture, continuent à bien se porter, à l'image de L'Oreal qui évoluait toujours autour de ses plus hauts historiques (+0,90% à 128,4 euros). CNP Assurances, qui a indiqué que la restructuration bancaire en cours à Chypre aura un impact inférieur à cinq millions d'euros sur son résultat net, perdait 0,75% à 10,75 euros. Safran, dont la part détenue par l'Etat va être réduite au total de 3,46%, prenait 0,21% à 36,44 euros. En dépit d'une grève dans ses centres tunisiens, Teleperformance progressait de 0,56% à 33,17 euros.
Air France, qui pourrait créer un partenariat avec Virgin Atlantic sur ses destinations asiatiques, cédait 0,44% à 7,40 euros.

Londres: le FTSE en baisse, Vodafone trébuche
La Bourse de Londres s'inscrivait en baisse hier matin, après sa nette hausse de la veille, tirée vers le bas notamment par Vodafone qui accusait le coup après le démenti de l'américain Verizon concernant la préparation d'une OPA sur le géant britannique de la téléphonie mobile. L'indice FTSE-100 des principales valeurs, qui avait progressé de 1,23% la veille, abandonnait 25,10 points, soit 0,39%, par rapport à la clôture de la veille, à 6 465,56 points. Parmi les baisses les plus marquées, Vodafone lâchait 2,55% à 187,1 pence après avoir chuté de plus de 3% à l'ouverture alors que l'opérateur téléphonique américain Verizon Communications a démentis avant-hier soir préparé avec son concurrent AT&T une OPA conjointe sur le groupe. Les spéculations sur une OPA avaient fait bondir son titre mardi.
Les minières étaient également sous pression, Kazakhmys cédant 5,63% à 348,7 pence, Eurasian Natural Resources 3,02% à 228,2 pence et Rio Tinto 2,30% à 3 014 pence. Le gestionnaire de fonds Schroders prenait en revanche 3,42% à 2 208 pence, le géant des boissons alcoolisées Diageo 1,03% à 2 106 pence et le groupe de luxe Burberry 0,38% à 1 330 pence.

Francfort: le Dax reprend son souffle
La Bourse de Francfort évoluait en légère baisse hier en matinée, se repliant après avoir grimpé de presque 2% la veille. L'indice vedette Dax reculait de 0,16% à 7 931,41 points et l'indice des valeurs moyennes MDax était quasi-stable à 13 517,79 points. Dans une note, les analystes de Helaba expliquent que les raisons du bond de la veille ne sont pas très claires, si ce n'est que les problèmes de Chypre et le coût de leur règlement semblent désormais avoir été intégrés par le marché et que les débuts de trimestre sont souvent positifs. Mais, en l'absence d'éléments plus concrets, "un Dax un peu plus faible est à attendre" hier, notaient-ils. Face à un calendrier économique de nouveau très léger, avec surtout le rapport ADP de l'emploi dans le secteur privé et l'indice ISM d'activité dans les services aux Etats-Unis, les investisseurs sont déjà dans l'expectative de la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE), qui se déroulera aujourd'hui. Avant la publication à la mi-journée des ventes de voitures neuves en Allemagne pour le mois de mars, les valeurs automobiles de la Bourse de Francfort étaient recherchées.
BMW, notamment, s'offrait la 2e place du tableau (+1,02% à 69,05 euros), derrière l'équipementier automobile Continental (+1,14% à 95,20 euros). Daimler suivait quelques rangs derrière (+0,44% à 43,32 euros), tandis que le premier constructeur européen, Volkswagen grignotait 0,10% à 157,75 euros. Après avoir fortement profité du rallye de la veille, les valeurs financières étaient de retour dans le rouge. Deutsche Bank perdait notamment 0,59% à 31,23 euros, Commerzbank 0,69% à 1,15 euro et Allianz 0,28% à 108,55 euros. Deutsche Telekom était aussi en baisse (-0,85% à 8,33 euros), après un démenti de l'américain Verizon à qui l'on avait prêté mardi des intentions de racheter l'opérateur britannique Vodafone, également présent sur le marché allemand. Les plus mauvaises performances du Dax étaient enregistrées par le sidérurgiste ThyssenKrupp (-2,24% à 15,28 euros) et la compagnie aérienne Lufthansa (-1,23% à 15,29 euros).

Suisse : ouverture en légère hausse, les défensives soutiennent
La Bourse suisse a démarré hier en hausse, à l'opposé des indicateurs avant-Bourse. Le SMI progressait de 0,38% à 7 929,27 points, franchissant ainsi la barre des 7 900 points. Le SLI prenait 0,23% à 1 185,88 points et le SPI gagnait 0,31% à 7 339,57 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 étaient en hausse et dix en baisse. Les indices étaient tirés à la hausse par les valeurs défensives, notamment Nestlé (+0,6%), Roche (+0,5%) et Novartis (+0,3%). Ces derniers affichaient toujours des plus hauts historiques ou annuels. Les nouvelles étaient rares parmi les valeurs vedettes, hormis pour Novartis qui était visé par des rumeurs de rachat. Selon des informations de presse, le laboratoire bâlois serait intéressé par le brésilien Ache. Ce dernier a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 1,5 milliards de dollars et comptait 3 000 employés. Ache figure parmi les trois grands groupes du secteur au Brésil, produisant ses propres médicaments et des génériques. Les valeurs cycliques étaient également en hausse, dont Sulzer (0,9%), Swatch (+0,6%), ABB (+0,7%) et Syngenta (+0,7%). Ce dernier rebondissait après le recul de la veille dû à la chute des cours du maïs. Actelion (-1,1%), Transocean (-0,7%) et Swiss Prime Site (-0,5%) fermaient la marche. Julius Bär (+0,2%) vise fin 2014 la rentabilité de ses affaires en Allemagne. Les autres valeurs bancaires étaient en légère baisse. Pour une fois ce ne sont pas les Blue Chips qui menaient la danse, mais une capitalisation de valeur moyenne. Le logisticien Panalpina s'envolait de 12,5% après la nomination d'un nouveau directeur général début juin en la personne de Peter Ulber. Il remplace Monika Ribar. La nomination est très bien accueillie, la performance opérationnelle de Mme Ribar étant jugée "plutôt modeste" par les analystes. Le futur directeur général a exercé de 1985 à 2011 diverses fonctions de direction pour le confrère Kühne+Nagel en Europe, ainsi qu'en Amérique du Nord et du Sud. L'action Kühne+Nagel perdait 0,3%. Il semble que le groupe ait du mal à garder longtemps ses managers, notent des observateurs.
Le fabricant de papiers spéciaux Cham Paper bondissait de 4,6%. Le groupe mène actuellement des discussions avec l'autrichien Delfort Group concernant une coopération dans le domaine des papiers spéciaux. Une vente de certains secteurs pourrait doper la croissance et créer de la valeur, indique un analyste, qui qualifie la nouvelle de positive. Le fabricant d'installations de production de courant solaire Meyer Burger(-2,6%) prévoit d'émettre 48,2 millions de nouvelles actions d'une valeur de nominale de 0,05 francs par titre. Le net recul de cours s'explique par la forte hausse de la veille de 5%. Nobel Biocare (-2,3% ou 0,22 francs) était traité aujourd'hui hors dividende de 0,20 francs. Vaudoise (+1,3%) et Repower (inchangé) ont publié leurs résultats annuels 2012.

Tokyo finit en hausse de 2,99%, souplesse monétaire attendue
La Bourse de Tokyo a terminé hier en forte hausse de 2,99%, attendant toujours plus de souplesse de la Banque du Japon, qui doit rendre jeudi sa première décision de politique monétaire sous la direction de son nouveau gouverneur. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 358,77 points à 12 362,20 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 1,93%, prenant 19,09 points à 1 010,43 points. L'activité a été intense, avec 3,17 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Hier, les opérateurs ont plébiscité de nombreux secteurs japonais, dont les constructeurs d'automobiles qui avaient ralenti en début de semaine. Toyota a accéléré de 3,79% à 4 790 yens, Nissan de 3,86% à 889 yens et Honda de 4,60% à 3 525 yens.
Le fabricant de poids lourds Isuzu a grimpé pour sa part de 5,44% à 562 yens et le manufacturier de pneumatiques Bridgestone a gagné 3,93% à 3175 yens. Parmi les autres fortes hausses de la journée, le groupe d'informatique NEC a bondi de 6,06% à 245 yens et la firme de boissons Kirin Holdings de 4,85% à 1 512 yens. La plus forte montée a été à l'actif de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gérant la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, qui s'est envolée de 24,2% à 313 yens. Des spéculateurs ont parié sur le fait que le nouveau gouvernement de droite allait entamer des discussions pour alléger le fardeau pesant sur la firme. L'action Tepco avait été saccagée après l'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011, qui a entraîné d'immenses pertes ou provisions sur pertes liées à la mise hors d'usage de quatre réacteurs, aux travaux de décontamination et de démantèlement des tranches abîmées et aux indemnisations pour les victimes. Parmi les rares chutes de la journée, le fabricant d'électronique Sharp a perdu 5,75% à 246 yens, son plus bas cours de fin de journée depuis le début de l'année.
A court de trésorerie, Sharp envisagerait de lever environ 100 milliards de yens (850 millions d'euros) sur le marché pour rembourser une partie des 200 milliards de yens de titres de créances convertibles qui arrivent à échéance en septembre, selon les médias nippons.


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