Algérie

Marchés: Les Bourses européennes en recul dans les premiers échanges



Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse, hier, les investisseurs marquant une pause dans l'attente de signes tangibles d'une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour endiguer la crise en zone euro. À Paris, le CAC 40 recule de 0,90% (-31,60 points) à 3 481,68 points peu après l'ouverture. Au même moment à Francfort, le Dax cède 0,83% et à Londres, le FTSE perd 0,82%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 se replie de 0,87%. Les opérateurs de marché se livrent à des prises de bénéfices après un rally boursier de plusieurs semaines soutenu par des espoirs d'une intervention des banques centrales de part et d'autre de l'Atlantique pour soutenir l'économie. Les investisseurs spéculent en particulier sur une action de la BCE sous la forme de rachats de dettes souveraines qui permettraient de faire baisser les coûts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie. Dans l'attente d'un geste de la BCE, la prudence est encore renforcée par la visite en Grèce du président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Athènes tente de convaincre ses partenaires européens de lui donner plus de temps pour mener à bien les réformes prévues par le plan d'aide accordé en mars. "Nous sommes au début d'une période de plusieurs semaines d'évènements politiques cruciaux comme les rencontres en Grèce, la réunion de la BCE le 6 septembre et la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur le MES la semaine d'après", fait observer Tammo Greetfeld, stratège sur les actions chez UniCredit. "Nous pensons que l'évolution de ces facteurs, à laquelle s'ajoutent les révisions à la baisse des prévisions de résultats des entreprises, signifie que le rally actuel ne durera pas et que les marchés d'actions vont baisser", ajoute l'analyste. Le regain de prudence des investisseurs se traduit par un repli des valeurs les plus cycliques, comme l'automobile (-1,41%) et les produits de base (-1,74%). A l'inverse, le titre Delhaize s'envolait de 7,69% en début de séance alors que le groupe belge de distribution a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu tout en avertissant que ses résultats annuels 2012 se situeraient dans le bas de la fourchette initiale de ses prévisions. Pour les marchés obligataires, le Bund est à nouveau recherché sur fond de baisse de l'appétit pour le risque et dans l'attente d'une émission obligataire allemande de 5 milliards d'euros à deux ans.
Paris: le CAC 40 en baisse, affecté par des prises de profits
La Bourse de Paris était en repli en début de séance hier (-0,84%), affectée par des prises de bénéfices, dans un marché prudent alors que débutent des discussions européennes sur le sort de la Grèce. Dans les premiers échanges, l'indice CAC 40 cédait 28,19 points pour s'inscrire à 3 479,04 points. Des prises de bénéfices pèsent sur la tendance, après une remontée de l'indice de près de 15% sur les trois dernières semaines. Le mouvement haussier se heurte également à des points de résistance, autour des 3 500 points, seuil difficile à franchir. Toutes les valeurs du CAC 40 étaient en recul, avec, parmi les plus fortes baisses, les titres industriels et miniers à l'image d'ArcelorMittal (-2,38% à 12,69 euros), Saint-Gobain (-1,90% à 28,17 euros) et Aperam (-1,63% à 11,18 euros). Les banques étaient en baisse avec Société Générale qui accusait un recul de 0,81% à 21,41 euros, Crédit Agricole qui cédait 0,95% à 4,28 euros et BNP Paribas qui lâchait plus modestement 0,31% à 35,11 euros. Iliad (maison-mère de Free), dopée par le relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" par UBS, s'inscrivait parmi les rares hausses de la cote (+1,53% à 119,8 euros). Pour la reprise de sa cotation, le titre Belvèdere, suspendu depuis le 13 août, était en repli de 7,42% à 44,68 euros. Un document présenté par la direction du groupe de vin et spiritueux détaille des propositions pour restructurer sa dette de plus de 600 millions d'euros.
Londres en baisse, plombée par les mines
La Bourse de Londres évoluait en baisse hier, avec le secteur minier dans le rouge, tandis que les investisseurs revenaient à la prudence sur le dossier grec et dans l'attente des minutes de la Réserve fédérale américaine. L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 46,80 points, peu après l'ouverture, soit un repli de 0,80% par rapport à la clôture de la veille, à 5 810,72 points. Le principal perdant à la Bourse de Londres était le groupe minier ENRC (-3,67% à 356,6 pence), après un abaissement de recommandation par Citigroup. Le secteur des matières premières dans son ensemble était mal orienté, à l'image de Rio Tinto (-2,38% à 2 989,5 pence), Vedanta (-2,48% à 942,5 pence), Anglo American (-1,94% à 1944,5 pence) ou Xstrata (-1,54% à 911,8 pence). BHP Billiton abandonnait 1,67% à 1 947 pence après avoir annoncé un bénéfice annuel en baisse et la décision de différer des projets. Parmi les valeurs moyennes, Lonmin continuait à perdre du terrain (-1,71% à 602 pence), à la suite des violences meurtrières qui ont perturbé sa production en Afrique du Sud et qui vont le contraindre vraisemblablement à rechercher des nouveaux capitaux. Le groupe de magasins de bricolage Kingfisher perdait pour sa part 3,30% à 284,3 pence, subissant un changement de recommandation d'achat à conserver par Deutsche Bank.
Seule valeur du FTSE-100 à surnager, le pétrolier Tullow Oil prenait 1,31% à 1 393 pence.
Suisse : Le SMI plus faible sur un large front
La Bourse suisse a ouvert hier sur une note plus faible sur un large front. Nobel Biocare va à contre-courant après ses chiffres semestriels et est pratiquement le seul gagnant. Après la consolidation des récentes avances de ces derniers jours, il n'est pas étonnant d'assister à des prises de bénéfices, selon les courtiers. La hausse des dernières semaines reposait par ailleurs sur de faibles volumes et était donc peu étayée. Le SMI perdait 0,415 à 6 491,66 points, le SLI 0,46% à 662,09 points et le SPI 0,38% à 6 001,16 points. A l'inverse du marché, Nobel Biocare gagnait 0,6%. L'entreprise a présenté des chiffres semestriels grosso modo conformes aux attentes. Les analystes parlent de résultats mitigés. Ce qui est positif, c'est la baisse des coûts et la hausse de la marge EBIT. Selon des courtiers, Nobel Biocare avait baissé mardi dans le sillage des décevants chiffres semestriels de Straumann et certains craignaient que l'entreprise n'abaisse ses propres prévisions, ce qui ne s'est pas vérifié. Cela aide à soutenir le cours de l'action. A part Nobel Biocare, les gagnants étaient Swatch (+0,5%), Zurich (+0,2%), Schindler (+0,2%) ainsi que le poids lourd défensif Roche (+0,1%). JPMorgan a relevé sa recommandation pour Roche à "overweight", notamment en raison de la forte diversification du groupe qui le rend plus résistant à la pression sur les prix. Les analystes ont aussi salué la force du pipeline et la bonne évolution du chiffre d'affaires, combinée à une bonne visibilité de la croissance de la rentabilité d'ici 2020. Nestlé perdait 0,2%, limitant la pression sur le SMI. UBS a mis le titre en "Most Preferred List". La banque estime que Nestlé a une forte puissance au niveau de la fixation des prix, dispose d'un fort management et d'un large portefeuille. La faible dépendance de l'Europe constitue aussi un plus. Les plus gros perdants étaient Julius Bär et Holcim (chacun -1,1%), suivis par CS, ABB, Geberit, Adecco et Lonza, tous en baisse de 0,9%, le tout sans information spécifique. Novartis, Swiss Re, Syngenta ou encore Logitech perdaient également entre 0,6 et 0,8%. Logitech a annoncé le prochain départ du conseil d'administration de Richard Laube, CEO de Nobel Biocare. Ce dernier veut se concentrer uniquement sur ses fonctions de dirigeant du fabricant d'implants dentaires. Sur le marché élargi, Addex (-5,6%), Cicor (-5,3%) et Schmolz+Bickenbach (-4,5%) étaient fortement à la traîne dans le sillage de la publication de résultats. Ascom (-1,8%) ou encore Von Roll (-0,5%), des sociétés qui ont également publié des chiffres ce matin, résistaient mieux. LifeWatch (+0,1%) gagnait marginalement du terrain, toujours sur présentation de résultats.
Tokyo finit en baisse de 0,27%, prudence vis-à-vis de l'Europe
La Bourse de Tokyo a terminé la séance hier en légère baisse de 0,27%, les investisseurs restant prudents en raison des incertitudes liées à la crise européenne d'endettement. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 25,18 points à 9 131,74 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 0,33%, lâchant 2,53 points à 762,73 points. L'activité a été extrêmement faible, avec 1,23 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Le Nikkei a nettement monté ces dernières semaines, à l'instar des grands indices boursiers occidentaux, grâce à une accalmie sur le front de la dette européenne. Autre élément incitant à la prudence, les statistiques du commerce extérieur japonais pour le mois de juillet, publiées en début de journée, sont apparues très mauvaises. La troisième puissance économique mondiale a affiché un déficit commercial historique pour un mois de juillet, en raison d'une chute des exportations vers l'Europe, la Chine et les quatre "dragons" (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan) où l'activité a ralenti. Même la poursuite de l'effritement du yen, habituellement réjouissant pour les groupes exportateurs, n'a pas suffi à motiver les opérateurs, et les fabricants d'électronique en difficulté ces derniers mois n'ont pu redécoller. Sony a encore baissé de 1,06% à 932 yens et Panasonic de 2,56% à 570 yens. Sharp, dont le titre a chuté ces derniers jours à son plus bas niveau en quatre décennies, a légèrement rebondi de 0,56%, à 180 yens. Les groupes de sidérurgie ont été particulièrement touchés par la prudence ambiante: Nippon Steel a cédé 1,71% à 172 yens et JFE Holdings 2,81% à 1 103 yens. Le fabricant de tabac Japan Tobacco a cédé 0,46% à 2 404 yens. Le groupe a reconnu faire l'objet d'une enquête de l'Union européenne (UE) concernant un possible non-respect des sanctions économiques européennes contre le régime syrien, bien qu'il démente toute entorse aux règles de l'UE.


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