Les Bourses européennes sont en baisse, hier, en matinée après que les ministres des Finances du G20 ont sommé la zone euro de renforcer ses propres moyens de lutte contre la crise de la dette avant d'envisager un relèvement des ressources du Fonds monétaire international. Les intervenants du marché attendent également la nouvelle offre de liquidités à trois ans de la Banque centrale européenne prévue mercredi, qui, selon les marchés, devrait permettre aux banques d'emprunter quelque 500 milliards d'euros. Dans les premiers échanges, l'indice CAC 40 recule de 0,98% à 3.433,10 points après avoir ouvert en repli de 0,4%. La Bourse de Londres cède 0,58%, celle de Francfort 0,9% et la place milanaise 1,28%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne 0,84%. "Les Européens doivent faire des annonces courant mars pour statuer sur les ressources qu'ils mettraient à disposition. L'enjeu consiste à trouver un accord avant avril, lors de la prochaine réunion des ministres des Finances du G20", commente dans une note CM-CIC Securities. "Etant donné le blocage en Allemagne, les discussions devraient s'égrener tout au long du mois de mars, et non être réglées à l'occasion du sommet européen des 1er et 2 mars comme anticipé initialement", ajoute l'intermédiaire. En attendant, les députés du Bundestag (la chambre basse du parlement allemand) devaient approuver, hier, à une large majorité le dernier plan d'aide à la Grèce.Paris en baisse face aux réticences de Berlin et au pétrole cher
La Bourse de Paris était en baisse, hier matin, les investisseurs s'inquiétant de l'envolée du pétrole et des réticences de l'Allemagne à trancher rapidement la question de l'augmentation de la puissance de feu du nouveau fonds de secours destiné aux pays européens en difficulté. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 cédait 1,04% à 3 430,84 points.
La récente envolée des cours du pétrole pesait sur les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture. Peugeot enregistrait la plus forte baisse de la cote (-2,21% à 15,53 euros), suivi par ArcelorMittal (-1,99% à 15,77 euros) et Renault (-1,43% à 39,37 euros).
"Le risque pétrole n'affecte pas encore le comportement des indices, mais freine clairement leur progression", souligne Christian Parisot, économiste pour le courtier Aurel BGC.
France Télécom était l'unique valeur en hausse du CAC 40 ( 0,04% à 11,73 euros). Le groupe va proposer un nouveau Smartphone Androïde sous sa propre marque, Orange, conçu avec le géant américain des microprocesseurs Intel.
Casino grignotait 0,24% à 72,15 euros. Les Galeries Lafayette ont assuré que le groupe stéphanois allait étudier, hier, sa proposition de racheter sa part dans leur filiale commune Monoprix pour 1,35 milliard d'euros, mais Casino a répliqué qu'il n'avait pas l'intention de la céder.
Metropole TV (M6) perdait 1,34% à 13,26 euros alors que la stratégie de programmation de la chaîne passe par une moindre dépendance à l'égard des séries américaines, qui devraient être moins présentes à l'avenir sur l'antenne, selon ses dirigeants.
Francfort en baisse, l'indécision sur le pare-feu européen pèse
La Bourse de Francfort commençait la séance, d'hier, en baisse, alors que la question de l'augmentation du pare-feu européen contre la crise de la dette n'était toujours pas tranchée face aux réticences allemandes. Dans les premiers échanges, l'indice vedette Dax perdait 0,98% à 6797,17 points et le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,92% à 10'355 points à la même heure. Presque toutes les valeurs du Dax étaient dans le rouge, notamment les financières: Deutsche Bank lâchait 1,36% à 34,38 euros (après avoir gagné 4,5% vendredi), Commerzbank -2,52% à 1,89 euro, Allianz -1,14% à 90,13 euros et Munich Re -1,09% à 108,4 euros. Lufthansa perdait 2,78% à 10,13 euros. Principale compagnie aérienne à faire les frais du mouvement de grève des contrôleurs au sol de l'aéroport de Francfort, qui a repris dimanche après l'échec de négociations, Lufthansa a annulé 140 vols courts et moyen-courrier, hier. La grève, qui avait déjà perturbé le trafic de l'aéroport de Francfort pendant 5 jours avant d'être levée, mercredi dernier, pour permettre la reprise des négociations, est prévue jusqu'à, jeudi 4H00 GMT. Presque isolé, BASF résistait à la déprime ambiante ( 0,03% à 64,72 euros), soutenu par le relèvement de son objectif de cours par Deutsche Bank et Goldman Sachs, qui recommandaient aussi d'acheter le titre. Le numéro un mondial de la chimie a publié, vendredi, des résultats solides pour 2011 et s'est affiché confiant pour l'année en cours.
Londres: FTSE en baisse de 0,78%, inquiétude sur la zone euro
La Bourse de Londres était en baisse, hier matin, inquiète comme les autres places européennes des réticences allemandes à augmenter la puissance du nouveau fonds de secours européen. Peu après l'ouverture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 46,01 points, soit 0,78% par rapport à la clôture de vendredi, à 5 889,12 points. Quasiment tous les secteurs étaient atteints par le climat de défiance, mais les banques étaient comme souvent en première ligne.HSBC lâchait ainsi 2,23% à 562,10 pence malgré l'annonce d'un bond de 28% de son bénéfice annuel net, à 16,8 milliards de dollars. Mais ce résultat avait été largement anticipé par le marché, qui l'estimait difficile à renouveler en 2012. Royal Bank of Scotland perdait pour sa part 1,30% à 28,16 pence et Lloyds Banking Group 1,41% à 35,22 pence. Le groupe Pearson, numéro un mondial de l'édition scolaire et éditeur du Financial Times, était lui aussi à la peine, perdant 2,96% à 1214 pence, en dépit d'un bénéfice 2011 proche du milliard de livres. Mais la performance était elle aussi largement attendue et le groupe a insisté sur l'environnement "difficile" qui perdure. La plupart des minières baissaient elles aussi, à l'instar de Xstrata (-1,89% à 1192 pence) et Kazakhmys (-1,63% à 1144 pence). Parmi les quelques valeurs en hausse, le pétrolier BP prenait 1,41% à 503,21 pence après l'ajournement du procès qui devait s'ouvrir, hier, aux Etats-Unis pour déterminer les responsabilités du groupe dans la marée noire du golfe du Mexique en 2010. Des pourparlers sont en cours en vue d'un éventuel accord à l'amiable.
Suisse : ouverture négative, le dividende de Novartis pèse sur le SMI
La Bourse suisse a ouvert, hier, avec des cours plus faibles sur un large front. Le SMI souffre fortement de la baisse de Novartis, traitée ce jour hors dividende. Sans cela, l'indice phare de SIX n'afficherait qu'un modeste recul, ce que l'on voit à l'évolution du SPI. Dans l'ensemble, après les légères pertes de la semaine passée, le moment reste à la consolidation. Les indications préalables des USA et du Japon le montrent. Dans les premières transactions, le SMI perdait 0,96% à 6124,52 points. Sur la baisse d'une soixantaine de points, Novartis représentait à elle seule près de 40 points. Le SLI perdait 0,64% à 937,29 points et le SPI 0,18% à 5596,23 points. Novartis perdait 3,9% ou 2,01 francs à 49,49 francs. Sans le dividende de 2,25 francs, le titre serait même en légère hausse. Vendredi, les poids lourds défensifs avaient déjà pesé sur le SMI. Roche cédait 0,4%, alors que Nestlé était inchangé. Roche a prolongé son offre hostile de rachat de l'américaine Illumina, sans en augmenter le prix. Le conseil d'administration d'Illumina continue de rejeter cette offre. Transocean gagnait 1,1% après l'annonce avancée de ses chiffres trimestriels et 2011. En raison d'un gros amortissement, le groupe de forages pétroliers en haute mer a affiché une perte nette. Comme l'information avait été annoncée il y a une semaine déjà, elle était escomptée dans le cours de l'action. La provision de 1 milliards de dollars pour Deepwater Horizon devrait être bien accueillie, car elle signale qu'un point final juridique est sur le point d'être mis à cette catastrophe. Le résultat opérationnel du T4 s'est par ailleurs révélé meilleur que prévu. A part Transocean, les seuls autres gagnants étaient Actelion ( 0,6%), Geberit ( 0,2%) et Clariant ( 0,1%).
Derrière Novartis, CS perdait 1,2% et UBS 0,9%. Logitech abandonnait 0,7%.
Kühne Nagel (-0,5%) souffrait quelque peu de l'annonce de départs au sein de sa direction. Vendredi soir, on a appris que Robert Erni allait devenir nouveau CFO de Panalpina et Ferdinand Kurt nouveau CEO régional pour l'Amérique du nord et latine de Panalpina. Cela pose la question de savoir si K N est capable de retenir des collaborateurs talentueux, selon un commentaire de Vontobel. Même si aucun indice ne le montre, cela pourrait aussi être un signe de tensions. Sur le marché élargi, l'action Panalpina montait de 1,5%. Adecco (-0,6%), Swiss Life et Holcim (-0,3% chacune) évoluaient dans le milieu du peloton. Ces trois blue chips publieront leurs chiffres durant la semaine. Sur le marché élargi, Precious Woods grimpait de 9,1%. Après l'avertissement sur bénéfice de décembre dernier, l'exploitant de bois tropicaux a fait savoir, hier, que les restructurations sont en bonne voie et que l'on peut attendre un turnaround durable pour 2012. Oridion était inchangée après les chiffres. Bellevue Group montait de 4,5%.
Tokyo: le Nikkei termine en faible baisse de 0,14% à 9633,93 points
La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, quasi stable (-0,14%), en raison d'une pause dans le récent mouvement d'affaiblissement du yen.
A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 13,45 points à 9633,93 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grignoté de son côté 0,12%, prenant 0,96 point à 835,25 points.
L'activité a été assez intense, avec 2,49 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les groupes exportateurs japonais, dont les résultats sont plombés depuis des mois par la flambée du yen, en ont tiré profit lors des séances précédentes. La quasi stabilité observée, hier, sur le marché des changes, à défaut de nouvelles marquantes, a donc logiquement encouragé les opérateurs à la retenue.
Les fabricants d'électronique, bondissant en début de séance, ont fini la journée en hausse modérée: Sony a gagné 1,15% à 1760 yens, Panasonic 1,35% à 751 yens et Canon 1,80% à 3680 yens. Des gains relatifs comparables ont été observés chez les constructeurs d'automobiles: Honda a pris 1,62% à 3140 yens et Nissan 0,97% à 837 yens. Toyota est en revanché resté inchangé à 3380 yens.
Habituelles valeur "défensives" prisées lors des périodes de repli, les groupes de distribution ont pâti d'un certain retour de l'envie d'acheter: Fast Retailing (magasins Uniqlo) a perdu 1,79% à 16'380 yens et Aeon 3,10% à 1032 yens. Pour les mêmes raisons, les compagnies d'électricité ont souffert: Tokyo Electric Power a dévissé de 2,46% et Kansai Electric Power de 2,64% à 1325 yens.
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Posté Le : 28/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Leïla S
Source : www.lemaghrebdz.com