Marchés : Les Bourses européennes en hausse dans les premiers échanges

Les principales Bourses européennes ont ouvert en nette hausse, hier, regagnant une partie du terrain cédé vendredi après les chiffres supérieurs aux attentes de l'emploi américain, qui avaient ravivé les craintes d'une diminution prochaine des achats de dette de la Réserve fédérale américaine.À Paris, le CAC 40 progressait de 0,79% une dizaine de minutes après le début des échanges. À Francfort, le Dax gagnait 0,71% et à Londres, le FTSE avançait de 0,61%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 prenait 0,85% et le FTSEurofirst 300 0,66%.Tous profitent de la clôture en hausse de Wall Street vendredi soir, le Dow Jones et le S&P 500 ayant fini sur une progression de près de 1%.
Le SMI progressait de 1,40% à 7891,11 points, le SLI de 1,50% à 1193,25 points et le SPI de 1,23% à 7438,83 points. L'ensemble des 30 valeurs vedettes évoluait en hausse.
Parmi les blue chips, les valeurs du luxe, notamment Swatch et Richemont (chacun +2,3%), évoluaient en tête du tableau. Nick Hayek, CEO de Swatch, a continué à envisager l'avenir avec confiance, dans une interview à la "NZZ am Sonntag". Il prévoit une amélioration au deuxième semestre de l'industrie horlogère suisse ainsi qu'une évolution favorable du marché chinois, en recul récemment. L'accord conclu ce week-end avec la Chine aura pour conséquence une réduction importante des taxes de douane à l'importation.
Les valeurs financières étaient également recherchées. UBS et Credit Suisse prenaient respectivement 1,8% et 2,1%. Julius Bär montait de 2,1%. Chez les assureurs, Zurich Insurance (+1,4%) et Swiss Life (+1,8%) gagnaient du terrain.
Swiss Re (+1,1%) affichait une progression moindre que ses homologues. Le réassureur table sur une charge d'environ 300 millions de dollars à la suite des dégâts provoqués par les récentes inondations en Europe centrale et orientale. Pour l'ensemble du secteur de l'assurance, Swiss Re prévoit une charge globale de 3,5 à 4,5 milliards de dollars.
L'indice vedette Dax, qui compte exceptionnellement 31 valeurs lundi en raison de l'entrée en Bourse du fabricant d'Osram, progressait de 1,60% à 7 930,59 points. Au même moment, l'indice des valeurs moyennes MDax s'appréciait de 1,10% à 13 866,90 points.
Du côté des valeurs allemandes, la journée était principalement marquée par l'arrivée sur le marché du fabricant d'ampoules électriques Osram, rendu indépendant par sa maison mère Siemens, via une spin-off.
Les actionnaires de Siemens ont reçu une action Osram pour dix actions Siemens détenues et semblaient visiblement assez pressés de s'en débarrasser, puisque le titre Osram, apparaissant sur le Dax juste pour la seule journée de lundi, baissait de 1,67% à 23,60 euros.
Siemens, qui conserve 19,5% d'Osram, gagnait au même moment 0,92% à 78,21 euros.
La compagnie aérienne Lufthansa, de son côté, gagnait 0,59% à 15,34 euros, ayant réussi à éviter une grève dans sa filiale Germanwings en parvenant à un accord salarial de dernière minute avec ses pilotes.
Deutsche Post prenait lui 1,51% à 19,44 euros, après que son patron Frank Appel ait confirmé les prévisions du groupe, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt ce week-end. Le bas du tableau était occupé par Commerzbank (-2,03% à 5,79 euros) et l'industriel ThyssenKrupp (-1,07% à 14,39 euros), qui pourrait, selon la presse allemande, devoir inscrire de nouvelles charges sur sa filiale américaine à cause de la vente d'une usine au Brésil qui traîne.
L'indice CAC 40 gagnait 43,28 points à 3 797,13 points. Vendredi, il avait clôturé sur un repli de 1,46%.
Côté entreprises, Alcoa lancera aux Etats-Unis la saison des résultats trimestriels, après la clôture européenne.
Du côté des valeurs, les bancaires étaient bien orientées. Crédit Agricole gagnait 1,43% à 6,86 euros, Société Générale 1,26% à 27,33 euros et BNP Paribas 1,14% à 43,44 euros.
Total progressait de 1,55% à 37,76 euros. Le P-DG du groupe Christophe de Margerie, a estimé samedi qu'il n'y avait pas de raison que les prix à la pompe augmentent en cette période de départs en vacances.
Areva (+1,50% à 12,48 euros) et GDF Suez (+0,63% à 15,13 euros) étaient bien orientés.
Les valeurs du secteur automobile se portaient bien avec Renault (+2,29% à 56,2 euros), Peugeot PSA Citroën (+2,07% à 7,24 euros). Renault a déjà vendu en Europe plus de 6 000 unités de sa voiture 100% électrique Zoé, selon le P-DG du constructeur automobile français, Carlos Ghosn. L'équipementier Plastic Omnium (2,61% à 43,79 euros) en profitait également.
EADS gagnait 1,50% à 41,82 euros. Le directeur des opérations d'Airbus, filiale d'EADS a estimé que le groupe européen d'aéronautique se trouvait lancé dans une course de vitesse contre l'espionnage économique dont il dit être une cible privilégiée.
Kering progressait de 1,15% à 167,45 euros. Le groupe a finalisé le rachat du joaillier italien Pomellato annoncé fin avril.
Essilor reculait légèrement de 0,17% à 82,28 euros. Le groupe a acquis une participation de 50% dans le capital de Polycore Optical, l'un des principaux producteurs mondiaux de verres solaires, pour un montant non communiqué.
Le titre Theolia était suspendu lundi matin. La société d'investissements australienne Macquarie a déposé une offre d'OPA amicale sur Theolia valorisant la société à plus de 110 millions d'euros, ont annoncé les deux parties, hier. Enfin, Saft perdait 4,00% à 16,80 euros, en raison d'un abaissement de recommandation par HSBC. La Bourse de Londres évoluait en hausse lundi avant une réunion de l'Eurogroupe consacrée au Portugal et à la Grèce, dans un marché qui digérait les chiffres de l'emploi américain et se concentrait finalement sur leur aspect positif.
L'indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 49,56 points, soit 0,78% par rapport à la clôture de vendredi, à 6425,08 points. Les marchés sont en hausse, "propulsés par la progression de Wall Street vendredi alors que les investisseurs digéraient le solide rapport mensuel sur l'emploi américain", a commenté Ishaq Siddiqi d'ETX Capital.
Après s'être repliée vendredi car la publication de chiffres de l'emploi américain meilleurs que prévu fait craindre une diminution imminente des mesures de soutien de la Fed, la Bourse de Londres se concentrait lundi matin sur l'aspect positif de ces chiffres pour la croissance mondiale. La séance devrait être dominée lundi par la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
"Les problèmes du Portugal devraient être en haut de l'ordre du jour" tandis que "l'agenda inclura aussi la Grèce, perpétuel enfant à problème de l'Europe", a souligné Michael Hewson de CMC Markets.
Au Portugal, le Premier ministre a assuré vendredi la survie de son gouvernement grâce à un accord avec son partenaire de coalition qui suscite toutefois déjà de sérieux doutes. La Grèce a affirmé se son côté dimanche être proche d'un accord avec l'Union européenne et le FMI sur la réduction du nombre d'emplois publics, ouvrant la voie à la mise en place d'une nouvelle tranche de prêts de 8,1 milliards d'euros. Le secteur bancaire progressait à l'image de Lloyds Banking Group (+2,38% à 66,17 pence), de Barclays (+1,90% à 297,05 pence) ou de RBS (+1,30% à 280,3 pence).
Le groupe pétrolier Tullow Oil prenait de son côté 2,19% à 1.071 pence, l'assureur Aviva 1,49% à 354,5 pence et le voyagiste Tui Travel 1,13% à 374,3 pence.

Le Nikkei finit en baisse de 1,40%, craintes sur la Fed
La Bourse de Tokyo a terminé la séance de lundi en nette baisse de 1,40%, les bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis faisant craindre un retrait des mesures de soutien de la banque centrale américaine (Fed) à l'économie du pays.
A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 200,63 points à 14 109,34 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé de son côté 1,35%, soit 16,00 points à 1 172,58 points.
L'activité a été élevée, avec 3,26 milliards d'actions échangées sur le premier marché.
La cote a démarré dans le vert, les mêmes chiffres de l'emploi aux Etats-Unis publiés vendredi ayant dopé le billet vert face au yen. Les groupes exportateurs japonais ont profité de cette tendance en début de journée, car leurs revenus tirés de l'étranger, une fois convertis en yens, augmentent lorsque le niveau de la devise nippone diminue.
Au fur et à mesure de la journée toutefois, l'humeur des investisseurs tokyoïtes s'est assombrie au vu de la baisse généralisée des autres marchés asiatiques, notamment en Chine.
Nombre d'opérateurs intervenant en Asie se sont en effet inquiétés d'une possible réduction rapide de l'ampleur des mesures de soutien exceptionnelles apportées par la Fed à l'économie américaine. Parmi les secteurs les plus touchés par ces inquiétudes ont figuré celui de l'immobilier. Sekisui House s'est écroulé de 3,89% à 1 409 yens et Mitsui Fudosan de 3,75% à 3 080 yens tandis que le constructeur d'engins de chantier Komatsu a cédé 3,05% à 2 257 yens. Les groupes de téléphonie mobile ont aussi perdu du terrain, notamment SoftBank dont la note de la dette à long terme a été reléguée en catégorie spéculative par l'agence de notation Standard & Poor's, en raison de la coûteuse acquisition de son homologue américain Sprint Nextel. SoftBank a chuté de 3,40% à 5 680 yens tandis que ses concurrents japonais NTT Docomo et KDDI ont abandonné respectivement 0,83% à 154 500 yens et 2,06% à 4 995 yens.
Les fabricants d'électronique grand public n'ont été guère mieux lotis: Sony a baissé de 1,96% à 2 152 yens, Sharp de 1,83% à 430 yens et Panasonic de 1,92% à 818 yens.