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Marchés: Les Bourses européennes débutent la semaine dans le vert



Les principales Bourses européennes se sont orientées à la hausse en début de séance, hier, au début d'une semaine que les intervenants sur les marchés financiers espèrent décisive pour l'Espagne et la crise de la dette en Europe. Après une ouverture en repli de 0,1%, le CAC 40 avance de 0,31% à 3 365,35 points au terme du premier quart d'heure d'échanges à Paris. Le Dax gagne pareillement 0,49% à Francfort et le FTSE prend 0,27% à Londres. L'indice large paneuropéen Eurofirst 300 reprend 0,35% après un recul de 2,7% sur l'ensemble de la semaine dernière. Les investisseurs souhaitent que le projet de budget puis l'audit bancaire présenté en fin de semaine écoulée à Madrid soient le préambule à une demande officielle d'aide formulée par le gouvernement de Mariano Rajoy. Cette requête activerait le programme de rachats d'obligations souveraines de la Banque centrale européenne, lui-même jugé essentiel pour redresser les finances de l'Espagne et, au-delà, régler la crise de la dette en Europe.
L'agence de notation Moody's, qui termine son réexamen de la dette de l'Espagne, pourrait précipiter les choses si elle rétrogradait la note de Madrid en catégorie junk. La Grèce revient aussi au premier plan avec le retour, cette semaine, des représentants de la "troïka" (FMI, BCE et Commission européenne) à Athènes.
Paris: le CAC en hausse grâce à un rebond technique
La Bourse de Paris était en hausse, hier dans la matinée, profitant d'un rebond technique après sa chute de vendredi mais le marché restait préoccupé par la situation économique mondiale après de mauvais chiffres en Asie et inquiet sur le sort de l'Espagne. L'indice phare le CAC 40 prenait 26,25 points pour s'inscrire à 3 381,76 points, peu après l'ouverture. Vendredi, le marché a perdu près de 2,5% sous la pression de prises de bénéfices et aujourd'hui des corrections techniques permettent à l'indice de se redresser.
Hormis ces corrections techniques, la place parisienne reste soumise à un courant de mauvaises nouvelles. En Asie, les derniers indicateurs sont décevants, en Europe la situation est toujours très fragile avec des risques d'aggravation de la situation de l'Espagne et de la Grèce et aux Etats-Unis, la perspective de l'élection présidentielle américaine ajoute une incertitude supplémentaire. "Le mois d'octobre s'annonce difficile" prévoit le courtier Aurel soulignant que les investisseurs seront focalisés sur les indicateurs de la croissance mondiale. Pour l'instant, les indicateurs sont en berne et les risques s'accroissent. En Chine la production manufacturière s'est contractée en septembre pour le deuxième mois consécutif et au Japon, la confiance des manufacturiers nippons s'est ternie en septembre à cause du coup de frein de la croissance mondiale qui déprime les secteurs de l'automobile, de la sidérurgie et de la fabrication de machines. Du côté des valeurs, le Crédit Agricole s'adjugeait 3,6% à 5,56 euros après avoir annoncé être entré en négociations exclusives pour céder sa filiale grecque Emporiki à Alpha Bank, opération qui serait accompagnée d'une recapitalisation supplémentaire de 550 millions d'euros. Alstom prenait 1,92% à 27,78 euros. Le groupe industriel a annoncé avoir remporté un contrat de près de 410 millions d'euros pour la fourniture d'équipements et la maintenance d'une nouvelle centrale au gaz à Carrington, dans le nord-est de l'Angleterre. Renault perdait 0,19% à 36,45 euros, tandis que Peugeot progressait de 0,41% à 6,17 euros. Les immatriculations de voitures neuves ont poursuivi leur plongeon en septembre en France, ce qui a poussé lundi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) à abaisser sa prévision pour l'année à -12%. Sur le seul mois de septembre, PSA Peugeot Citroën a connu un repli de 5%, tandis que les ventes du groupe Renault (Renault et Dacia) se sont effondrées de 33,4%.
Londres: le FTSE rebondit dans les premiers échanges
La Bourse de Londres rebondissait, hier, dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs, qui avait cédé 0,65% vendredi, prenait 33,43 points, soit une progression de 0,58%, à 5 775,5 points. Parmi les plus fortes progressions, la banque Barclays progressait de 2,20% à 219,581 pence, le numéro un mondial de la restauration collective Compass 2,05% à 697,5 pence tandis que le spécialiste de la distribution de matériaux de construction Wolseley s'adjugeait 1,89% à 2 692 pence.Le géant suisse des matières premières Xstrata progressait de son côté de 1,42% à 971,1 pence après l'annonce d'un accord sur les termes de sa fusion avec son compatriote Glencore qui cédait en revanche 1,03% à 339,55 pence. Le géant pétrolier BP reculait lui de 0,31% à 435,15 pence, son concurrent Shell de 0,14% à 2 139 pence et le groupe de distribution Sainsbury's de 0,09% à 347,2 pence.
Francfort: le Dax débute le mois d'octobre sur une note positive
La Bourse de Francfort évoluait en hausse, hier en matinée, débutant le mois d'octobre sur une note optimiste. Dans les premières cotations, l'indice vedette Dax s'appréciait de 1,12% à 7 296,93 points et celui des valeurs moyennes MDax gagnait 0,88% à 11 074,32 points. "Le Dax devrait se consolider davantage au cours de ce début de semaine", estime Wolfgang Albrecht, analyste de la banque LBBW. Comme à leur habitude, les valeurs bancaires profitaient de cet apaisement des inquiétudes sur le front de la crise européenne, Deutsche Bank s'adjugeant 1,92% à 31,33 euros et Commerzbank 1,37% à 1,41 euros. Alors qu'il table sur un bouclage rapide de son rachat de l'américain Ariba, qui a désormais reçu les autorisations nécessaires, le géant allemand des logiciels professionnels SAP progressait de 1,76% à 56,08 euros. Le groupe allemand d'équipement médical et de cliniques Fresenius, qui fête lundi son centenaire, gagnait 1,39% à 91,6 euros. L'opérateur boursier, Deutsche Börse, gagnait 1,32% à 43,63 euros. Selon le Wall Street Journal, le groupe envisagerait de redevenir opérateur sur le marché des changes pour concurrencer l'américain CME.
Seule valeur du Dax dans le rouge, le chimiste Lanxess perdait 0,06% à 64,49 euros, souffrant d'une baisse de recommandation d'analystes. Parmi les valeurs moyennes, le réassureur Hannover Re, dont la maison-mère Talanx entre en Bourse aujourd'hui, gagnait 0,85% à 50,15 euros grâce à un relèvement de recommandation d'analystes.
Suisse : Le SMI en hausse
La Bourse suisse était en hausse, hier, dans les premiers échanges, indifférente aux indicateurs plutôt négatifs, notamment des données macro-économiques peu engageantes en Asie. Le Swiss Market Index (SMI) gagnait 0,82% à 6 548,90 points, dans les premiers échanges, après une ouverture juste sous l'équilibre. Le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,89% à 974,86 points, le Swiss Performance Index (SPI) avançait de 0,78% à 6 058,08 points. Transocean (+2,6%) était en tête du SMI. L'exploitant de plateformes de forage pétrolier ne devra pas cesser ses activités au Brésil dans les trente jours, après la levée partielle de cette sanction par la justice. Les analystes sont positifs sur la nouvelle, tout en estimant que l'affaire n'est pas encore réglée. Transocean réalise 11% de son chiffre d'affaires dans cette région. Aux financières, Julius Bär (+1,5%) et Credit Suisse (+1,0%) faisaient mieux qu'UBS (+0,4%). Sonova (+1,8%), SGS (+1,9%), Lonza (+1,2%) et ABB (+1,3%) étaient également bien orientés. Novartis (+0,4%) a reçu de la Commission européenne l'autorisation de vente de son médicament Seebri Breezhaler en inhalations pour les patients souffrant de la toux des fumeurs. La nouvelle était attendue et ne justifie pas d'ajustement des prévisions, selon des analystes. Roche (+1,4%) a publié un résultat positif de l'analyse finale de l'étude de phase III HERA, qui confirme Herceptin (trastuzumab) administré pendant un an comme traitement standard du cancer du sein HER2-positif de stade précoce. Nestlé (+0,7%) soutenait également le SMI.
Dans le bas du tableau figuraient Swiss Prime Site (-0,3%), Sika (+0,1%) et Geberit (+0,2%). Sur le marché élargi, AFG Arbonia Forster (+0,9%) a annoncé la vente de l'allemand Warendorfer Küchen à la société privée d'investissement américaine CoBe Capital. La transaction, dont les modalités financières ne sont pas connues, entrainera en 2012 une perte comptable de 12 millions d'euros et une perte après impôts au niveau groupe. La banque Vontobel qualifie la transaction de positive, dans la mesure où elle permettra de supprimer les pertes à partir de 2013. Swisslog (+1,0%) a de son côté cédé sa filiale Telelift, sise en Allemagne, à un groupe d'investisseurs industriels, poursuivant ainsi son programme de restructuration. International Minerals progressait de 0,4% après avoir publié au courant du week-end un bénéfice en forte baisse sur l'exercice 2011/2012. Le producteur de métaux précieux met en avant des revenus plus faibles et une perte sur des activités non poursuivies en Equateur.
Tokyo: le Nikkei clôture en baisse de 0,83%, marasme mondial et yen fort
La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier en baisse de 0,83%, déprimée par des indicateurs macroéconomiques peu rassurants publiés au Japon et en Chine, ainsi que par la vigueur persistante du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a baissé de 73,65 points à 8 796,51 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de son côté de 0,69%, lâchant 5,07 points à 732,35 points. L'activité a été très faible, avec 1,37 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les dernières statistiques sur l'économie américaine "n'étaient pas encourageantes", a commenté Hiroichi Nishi, de chez SMBC Nikko Securities, à l'intention de Dow Jones Newswires. Par ailleurs, une enquête trimestrielle de la Banque du Japon, publiée hier, a fait état d'une baisse de confiance parmi les grandes entreprises manufacturières japonaises pour le 3ème trimestre 2012. Mais cela ne semble pas avoir contribué à la baisse d'hier à la Bourse de Tokyo, ces résultats ayant été anticipés par le marché, selon les courtiers. Au cours de cette séance, le constructeur automobile Toyota a perdu 1,67%, à 2989 yens et Nissan 1,50%, à 655 yens, en raison des inquiétudes qui pèsent sur les ventes d'automobiles japonaises en Chine, alors que les tensions persistent entre Tokyo et Pékin sur la souveraineté des îles Senkaku ("îles Diaoyu" pour les Chinois).


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