Algérie

Marchés: Les Bourses dubitatives à l'ouverture d'un nouveau sommet européen



Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, avant-hier, dubitatives alors que s'est ouvert à Bruxelles un sommet des dirigeants européens censé apaiser les tensions qui pèsent notamment sur l'Espagne et l'Italie. Les Européens ont entamé, peu avant 15H30 à Bruxelles, un sommet sur deux jours pour tenter de faire avancer leur intégration économique et d'aider les pays les plus fragiles de l'union monétaire. Parallèlement, l'Union européenne continue d'enregistrer de mauvaises nouvelles économiques: même l'Allemagne, où le nombre de demandeurs d'emploi a légèrement augmenté en juin, est de moins en moins épargnée par les effets de la crise de la dette. Au Royaume-Uni, de nouveaux chiffres officiels montrent que la récession est un peu plus grave que prévu: le PIB a reculé davantage qu'estimé auparavant au quatrième trimestre 2011, de 0,4%, et a encore diminué de 0,3% sur les trois premiers mois de 2012.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,37 %
A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 0,37% à 3 051,68 points. Vivendi a terminé en tête du CAC 40 (+5,54% à 14,20 euros). Jean-Bernard Lévy, président du directoire va quitter le groupe, soumis à de fortes turbulences, selon une information publiée sur le site du Figaro.fr. Le secteur bancaire a pâti des incertitudes qui entourent le sommet européen. BNP Paribas a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-2,49% à 27,65 euros), suivi de près par Société Générale (-2,05% à 16,74 euros) et Crédit Agricole (-1,18% à 3,19 euros). L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a cédé 0,56% à 5543,06 points, les banques étant particulièrement sanctionnées après le scandale impliquant Barclays qui a perdu 15,62% à 165,43 pence. Dans son sillage, Royal Bank of Scotland a abandonné 12,66% à 203,6 pence, Lloyds Banking Group 4,42% à 29,78 pence et HSBC 2,81% à 5 56,9 pence. Les groupes miniers Glencore et Xstrata, qui bataillent pour sauver leur fusion, ont également souffert, perdant respectivement 2,20% à 291,75 pence et 1,86% à 781,8 pence. Shell, qui a une nouvelle fois prolongé, avant-hier, son offre de rachat sur Cove Energy, jusqu'au 11 juillet, a progressé de 0,40% à 2 114,5 pence. Vodafone, qui a recruté le patron démissionnaire de son concurrent T-Mobile USA, a lâché 1,20% à 180,15 pence. La Bourse de Francfort a terminé en nette baisse, l'indice Dax lâchant 1,27% à 6 149,91 points. Commerzbank et Deutsche Bank ont comme toujours fait les frais des craintes ravivées concernant l'euro, cédant respectivement 7,16% à 1,26 euro et 4,49% à 26,91 euros. Linde a cédé 1,55% à 117,20 euros. Selon le blog Alphaville du Financial Times, le géant allemand des gaz industriels ferait la course en tête pour racheter l'américain Lincare, pour environ 3,4 milliards de dollars. RWE a perdu 1,14% à 31,24 euros. A la Bourse de Milan, le FTSE Mib a pris 0,67% à 13 391 points. En tête de l'indice, UniCredit a progressé de 3,82% à 2,608 euros tandis que Fiat a pris 1,79% à 3,76 euros. Le groupe d'énergie Enel a gagné 1,00% à 2,426 euros, le groupe de télécommunications Intesa Sanpaolo 0,68% à 0,741 euro et l'assureur Generali 0,60% à 10,1 euros. Banca Monte dei Paschi di Siena a cédé 3,50% à 0,1849 euro au lendemain de la présentation d'une sévère cure de redressement passant par une réduction massive de ses effectifs. UBI Banca a reculé de 2,06% à 2,372 euros et le groupe de luxe Salvatore Ferragamo de 1,89% à 15,60 euros. La Bourse de Madrid a gagné 0,82% à 6 721,7 points. Les trois grandes valeurs bancaires de l'indice Ibex-35 ont toutes terminé dans le vert: Santander, numéro un dans la zone euro par la capitalisation boursière, a gagné 0,74% à 4,885 euros. BBVA a grimpé de 1,55% à 5,164 euros, après avoir annoncé, avant-hier, la vente pour 500 millions de dollars (environ 402 millions d'euros) de ses activités à Porto Rico au groupe Oriental Financial. Devenue numéro un sur le marché espagnol par les actifs après l'approbation mardi de sa fusion avec Banca Civica, CaixaBank a pris 0,86% à 2,455 euros. En revanche, Bankia, dont le sauvetage public record a poussé l'Espagne à demander une aide européenne sans précédent pour son secteur financier, a perdu 3,85%, à 0,9 euro. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a gagné 0,30% à 2 146,05 points. Parmi les hausses, l'assureur Ageas a bondi de 8,98% à 1,47 euro. Le distributeur Colruyt a gagné 1,16% à 33,99 euros. Le holding Ackermans et van Haaren a enregistré la plus forte baisse (-1,36% à 59,41 euros). L'indice SMI de la Bourse suisse a reculé de 0,16% à 5 986,85 points. Les bancaires ont enregistré les plus mauvaises performances, Credit Suisse clôturant en repli de 3,27% à 16,58 francs et UBS en perte de 2,81% à 10,74 francs. Le spécialiste de l'agrochimie Syngenta a pris 1,83% à 322 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 0,29% à 297,22 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le fabricant de systèmes de navigation par GPS TomTom, qui a dévissé de 5,68% à 3,22 euros, et par le groupe postal PostNL, qui a perdu 1,78% à 3,09 euros. A la hausse, le groupe de distribution Ahold a gagné 1,07% à 9,61 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,99% à 4 582,94 points avec la moitié des titres dans le rouge. Le secteur de l'énergie a terminé en demi-teinte: Energias de Portugal (+0,56%) et le groupe pétrolier Galp (+0,29%) ont enregistré les principales hausses de la place lisboète, tandis que la filiale d'EDP pour les renouvelables a affiché la plus forte baisse de la séance (-4,20%).
Wall Street clôture en baisse, toujours focalisée sur l'Europe
Wall Street a terminé en baisse, avant-hier, en dépit d'une nette remontée en fin de séance, dans un marché focalisé sur le sommet européen de Bruxelles et digérant la validation par la Cour suprême américaine de la réforme santé: le Dow Jones a cédé 0,20% et le Nasdaq 0,90%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 24,75 points à 12 602,26 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 25,83 points à 2 849,49 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,21% (-2,81 points) à 1 329,04 points. En forte baisse tout au long de la journée, l'indice vedette de la place new-yorkaise a nettement repris de la vigueur en fin de séance, tiré notamment par les valeurs financières qui ont effacé une partie de leurs pertes. Le marché s'est très bien repris en fin de séance, le Dow reprenant près de 1% par rapport à son plus bas niveau de la journée, a observé Peter Cardillo, stratège de Rockwell Global Capital. Outre l'approche de la fin du trimestre vendredi, qui incitait les courtiers à équilibrer leurs portefeuilles, les investisseurs sont restés focalisés sur le sommet européen qui a débuté, avant-hier, à Bruxelles, au cours duquel les dirigeants de la zone euro devaient tenter d'apaiser la crise de la dette outre-Atlantique.
Les espoirs que quoi que ce soit de concret ressorte de ce sommet sont tellement minces, que la moindre avancée peut avoir un effet positif sur le marché, a-t-il expliqué. Les dirigeants européens tentaient, avant-hier soir, de faire avancer leur intégration économique afin de sauver l'euro, mais aussi de s'entendre sur des mesures d'urgence pour aider les pays les plus fragiles. Nous allons adopter des mesures importantes pour la croissance et l'emploi, a déclaré le président de l'UE, Herman Van Rompuy, en ouvrant les travaux des chefs d'Etat et de gouvernement des 27. Le marché avait été ébranlé plus tôt dans la journée par la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de confirmer dans son intégralité la loi sur l'assurance-maladie de Barack Obama, apportant toutefois certaines limitations à l'extension de l'aide aux plus pauvres. Le passage de cette loi va certainement se traduire par des coûts plus importants pour les entreprises, ce qui est négatif pour les cours, a commenté Michael James, de Wedbush Securities. Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,577% contre 1,621% la veille, et celui à 30 ans à 2,666% contre 2,693%.
Tokyo : le Nikkei termine en hausse de 1,65%
La Bourse de Tokyo a terminé, avant-hier, en hausse de 1,65%, dopée par la stabilisation du yen face à l'euro et les espoirs d'une mise en ordre de la zone euro face à la crise de la dette alors que s'ouvre ce même jour à Bruxelles un sommet à fort enjeu des dirigeants européens. De bons indicateurs américains ont également gonflé le moral des investisseurs à Tokyo, en particulier le rebond des promesses de vente de logements aux Etats-Unis, revenues en mai à leur niveau record d'il y a deux ans. De même, les ventes de détail au Japon ont-elles encore crû en mai, de 3,6% sur un an, poursuivant leur remontée après les catastrophes naturelles et nucléaire de mars 2011 qui ont plombé la consommation pendant plusieurs mois. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est apprécié de 1,65%, soit une hausse de 143,62 points, pour s'afficher à 8 874,11 points, sa plus forte progression depuis le 18 juin. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté de 1,79%, soit 13,33 points, pour terminer à 758,81 points. La séance a été peu active, avec seulement 1,6 milliard de titres échangés sur le premier marché. Avant-hier, à la clôture à Tokyo (06H00 GMT), l'euro tournait autour de 99,40 yens, quasiment inchangé par rapport à son niveau de la veille à la clôture à New York, et le dollar valait environ 79,45 yens, en recul de quelque 25 centimes de yens face à la devise nippone. "On a de plus en plus l'impression que quoi qu'il se passe dans le reste du monde, les Etats-Unis résistent assez bien" et de ce fait rassérènent les entreprises nippones qui expédient massivement leurs marchandises vers la première économie mondiale, note Nicholas Smith chez CLSA à Tokyo. "Mais la progression (du Nikkei) jusqu'aux 9 000 points dépendra de la pertinence des conclusions du sommet européen (des 28 et 29 juin) pour les marchés" d'actions, selon le P-DG d'Investrust, Hiroyuki Fukunaga. Du côté des valeurs, l'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a progressé de 2,64% à 3 110 yens, celle de Honda de 2,15%, à 2 663 yens, alors que celle de Nissan s'est appréciée de 1,8% à 734 yens. Le titre du groupe d'électronique japonais Sony a progressé de 0,46%, pour terminer à 1 097 yens et celui de Sharp a fini inchangé, à 403 yens. L'action Panasonic a de son côté augmenté de 2,1%, à 631 yens, après le relèvement par Merril Lynch de sa recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant, prenant notamment acte des mesures engagées par le fabricant d'électronique pour pallier le déclin des ventes de téléviseurs. Du côté des valeurs bancaires, comme d'habitude parmi les plus échangées de la séance, Mizuho Financial Group a fini en hausse de 3,94% à 132 yens, Mitsubishi UFJ Financial de 2,76% à 372 yens et Nomura Holdings de 0,71% à 283 yens.


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