Algérie

Marchés informels : Les vendeurs à la sauvette réoccupent les espaces



Marchés informels : Les vendeurs à la sauvette réoccupent les espaces
Les vendeurs à la sauvette ont repris hier leurs activités au niveau des rues et ruelles de la capitale. Ainsi, la ruelle longeant le marché d'El-Biar a retrouvé ses vendeurs de fruits. Avant-hier, ils ont été les premiers à y installer leurs étals. Le marchand de poisson qui a été également prié il y a 15 jours de ne plus encombrer les lieux a retrouvé sa place sur les marches menant au marché couvert. Face à la mosquée, les vendeurs de téléphones portables d'occasion et d'habillement ont réinstallé leurs étals. Aux abords des marchés Lallahoum (Basse Casbah), les deux trottoirs sont à nouveau jonchés de marchandises. La présence policière de ces dernières semaines s'est considérablement allégée. « Chacun trouve son compte », lance une passante qui a acheté une paire de mules. Et d'ajouter : « il faut une solution qui arrange tout le monde ». H. I., père de trois enfants, confirme à sa manière ces propos. « Mon diplôme de soudeur ne m'a pas servi à grand-chose », dit-il. Et pour cause, emprisonné pour avoir touché à la drogue, il s'est vu refuser sa confirmation dans une compagnie pétrolière après trois mois d'essai. Motif : son casier judiciaire. A son retour à la Casbah, il s'est fait vendeur de taies d'oreillers. A Bachdjerah, le marché informel interdit depuis le mois octobre dernier a repris ses activités de plus belle. Mais cette reprise ne s'est pas faite sans heurts. Hier des jeunes se sont accrochés entre eux à cause du partage des places destinées à accueillir leurs étals. En effet, la veille, ils ont tracé à la craie sur le trottoir les emplacements. Mais le lendemain, ceux qui ont été exclus de ce partage n'ont pas apprécié. Il a fallu l'intervention à coup de gaz lacrymogènes des forces de police pour calmer les esprits. Les vendeurs rencontrés sur place ont été unanimes à soutenir qu'un terrain vague situé plus loin que la cité peut être aménagé et octroyé aux jeunes de Bachdjerah. «La superficie peut contenir jusqu'à 500 étals», a indiqué l'un d'eux. Un autre surenchérit : «depuis la suppression de ce marché, beaucoup de jeunes ont versé dans la drogue».


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