Algérie

Marchés informels dans la capitale Les pouvoirs publics reviennent à la charge



Marchés informels dans la capitale                                    Les pouvoirs publics reviennent à la charge
Les pouvoirs publics reprennent leur guerre contre l'informel. Hier, vers 5h du matin, une grande campagne de délocalisation des vendeurs à la sauvette a concerné plusieurs quartiers de la capitale dont Bab El-Oued et Belouizdad.
Pas la trace d'une table de vendeur informel. À Bab El-Oued, les trottoirs ont été réinvestis par les passants qui, habituellement, se frayaient difficilement un chemin pour passer. Des scènes similaires ont été observées à Belcourt. Même si dans cette commune de la capitale, nous avons remarqué une forte présence policière. À chaque 100 m, un dispositif de brigades antiémeutes est mis en place.
Selon nos informations, les services de la sûreté de la wilaya d'Alger ont mobilisé tôt le matin tous les moyens pour mettre fin à la présence de vendeurs à la sauvette et au marché informel dans le but de libérer les places publiques et les trottoirs dans nombre de quartiers populaires et marchés de la capitale. 'L'opération d'assainissement du marché informel de la capitale a débuté dans la circonscription administrative de Hussein-Dey notamment au boulevard Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt) dès 5h", a indiqué le lieutenant Abdelghani Khelil Charef dans une déclaration à l'APS.
Il a précisé à ce propos que l'opération s'était déroulée 'dans de bonnes conditions", soulignant qu'aucune altercation n'a été enregistrée avec ces vendeurs. L'opération consiste à interdire l'activité des vendeurs à la sauvette qui se trouvent sur les différentes places publiques et même les rues menant vers les marchés et gares de transport public, et ce, dans le but de mettre fin au marché informel. Ce dispositif déployé également dans plusieurs autres endroits de la capitale juste après l'Aïd el-Fitr, vise à endiguer les aspects négatifs, qu'il s'agisse d'obstruction du trafic routier ou de décharge anarchique des ordures. 'Depuis deux ans, nous n'avons pas vu la couleur du ciel", lâche une pharmacienne rencontrée à Belcourt. Avant d'ajouter : 'J'espère que la police ne va pas relâcher la pression. La situation devient insupportable surtout depuis deux mois. Les vendeurs à la sauvette ont même accroché leurs marchandises sur les portes de la pharmacie et personne ne peut rien dire". Notre interlocutrice n'a pas caché sa satisfaction devant cette 'opération de nettoyage". 'Enfin, nous pouvons admirer notre boulevard et voir nos artères propres. Ce matin, j'ai même pu garer ma voiture devant ma pharmacie. Chose qui était jusqu'à, hier, impossible", souligne-t-elle.
Même son de cloche au magasin voisin. Pour ce vendeur de vêtements pour femmes, les vendeurs à la sauvette ont donné un visage hideux à la capitale. Ils ont créé une sorte de climat d'insécurité. 'Ce genre d'initiative est une aubaine pour nous. Nous pouvons travailler en toute sécurité", témoigne un autre commerçant. 'À cause de ces vendeurs, nous avons la saleté et l'insécurité. Il y a eu même mort d'homme durant le mois du Ramadhan", relate-t-il.
'C'est vrai qu'acheter un article chez un vendeur à la sauvette revient moins cher qu'au magasin, mais sur le plan esthétique, sécurité et hygiène, on est loin de la norme", relève une
dame rencontrée à Belcourt. 'Nous pouvons marcher sur les trottoirs. Ce qui était inimaginable il y a quelques jours", fait-elle remarquer.
Cette nouvelle initiative des pouvoirs publics va-t-elle durer dans le temps ' Car les vendeurs à la sauvette sont désormais habitués au jeu du chat et de la souris avec les services de sécurité. Pire, ils sont même persuadés que cette campagne n'est que temporaire et que dans quelques jours, ils pourront revenir avec leurs tables sur les trottoirs.
D S


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