Algérie

MARCHES FINANCIERS La BCE a acheté près de 3 milliards d'euros d'obligations d'entreprise en une semaine



Pour sa première semaine complète depuis la reprise de son programme d'achat d'actifs, la Banque centrale européenne a inondé de liquidités le marché des obligations d'entreprises. Elle en a acquis près de 3 milliards d'euros, son deuxième plus gros volume hebdomadaire depuis 2016. 2,8 milliards d'euros d'obligations d'entreprises en une semaine. La Banque centrale européenne a frappé fort pour marquer le retour de son programme d'achat d'actifs (QE), destiné à faire baisser le coût du crédit et soutenir ainsi l'économie européenne. Le montant - son deuxième plus gros volume hebdomadaire depuis le lancement du QE - a surpris les spécialistes de marché. " Je me suis dit que c'était vraiment un chiffre énorme, bien au-delà de ce que j'imaginais ", a expliqué à Bloomberg un stratégiste d'ING, qui table sur un montant mensuel de 4 à 4,5 milliards d'euros. Beaucoup s'attendaient à ce que la BCE se montre plus active sur le marché de la dette d'entreprises que lors de la première phase de ses achats d'obligations interrompue en décembre 2018. L'institut d'émission dispose en effet de peu de marges de man?uvre sur les obligations d'Etat européennes, car il est déjà près de la limite de détention d'un tiers des titres qu'il s'est fixée. Il était donc logique que les obligations d'entreprises prennent une plus grande part de l'enveloppe de 20 milliards d'euros que la BCE consacre désormais chaque mois à ses achats. Mais le consensus tournait plutôt autour de 15 %, soit 3 milliards par mois.
Participation active aux émissions
Parmi les nouveaux titres achetés par la banque centrale sur le marché secondaire, on trouve les obligations d'Autoroute du Sud de la France, d'Aéroports de Paris, d'Unibail Rodamco, d'Engie ou de Dassault Systèmes. Mais l'institution de Francfort a aussi pesé lourd sur le marché primaire. Si les traités européens lui interdisent d'acheter directement des obligations d'Etats lors des émissions, ce qui correspondrait à du financement monétaire, la BCE peut tout à fait participer aux levées de dette des entreprises. Selon les estimations de Craig Rumbelow, chez M&G Investments, la banque centrale a ainsi pris 25 % (750 millions d'euros) de la dernière émission de Shell, le 4 novembre dernier. Et elle aurait acquis 13 % de celle de Daimler. Conséquence, pour le gérant.


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