Marchés de proximité à Jijel : Un casse-tête qui cause beaucoup de mal

Après les locaux du Président, dont on ne sait pas quoi faire, ce sont maintenant les marchés de proximité qui posent un autre problème pour les autorités.Tout récemment, à l'APW, des élus et des responsables se sont saisis de l'affaire de ces espaces inexploités, plusieurs années après leur réalisation. «Ils sont fermés, on ne peut pas pousser le citoyen à les fréquenter de force», déplore-t-on.
Cet aveu sonne comme un échec de la politique initiée par le gouvernement Sellal, à sa nomination en 2012, qui a fait de la lutte contre le commerce informel son cheval de bataille.
C'est le cas dans la wilaya de Jijel, où l'on a réalisé des marchés dans les principales communes, sans parvenir à les mettre en exploitation. Pour certains, c'est de l'argent jeté par les fenêtres. Pour d'autres, ce sont les autorités qui ne font pas assez dans la lutte contre les activités commerciales informelles qui poussent les citoyens à bouder ces espaces pour aller faire leurs achats sur les trottoirs. «Tant qu'il y aura un commerce informel, ces marchés de proximité resteront fermés, la règle est claire, il faut que les autorités agissent pour éradiquer définitivement ces activités, c'est à cette condition-là qu'on peut redonner vie à ces espaces», martèle-t-on.
Il faut noter qu'après un certain répit, le squat des espaces publics, d'ailleurs jamais définitivement éradiqués, a repris de plus belle, notamment à Taher et El Milia, où des commerçants ont redoublé d'arrogance pour imposer leur diktat aux autorités.
Nullement inquiétés, ces derniers sont devenus partout présents. A Taher, on recense trois marchés qui sont fermés et à El Milia, ce sont deux espaces du même type qui connaissent le même sort. Dans la ville de Jijel, c'est également le même constat qu'on fait pour ces espaces commerciaux, réalisés dans le sillage de la politique de lutte contre l'informel, qui n'a nullement donné un quelconque résultat.