Algérie

Marchés de poissons et de viandes, l'anarchie



Entrées en vigueur le 20 du mois de décembre dernier, les mesures visant l'interdiction de l'utilisation des caisses en bois et leur remplacement par des caisses en plastique, instaurées par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, ne semblent pas faire l'unanimité. Une petite virée au niveau de quelques marchés à Oran nous a permis de constater de visu cet état de fait. Le poisson continue d'être vendu dans des caisses en bois. Dans différents marchés de vente des produits de la pêche à Oran, l'emballage dans des caisses en bois n'offre pas les conditions d'hygiène, alors que les légumes, qui sont moins périssables, sont vendus dans des caisses en plastique…

Au niveau de tous les marchés de la ville, Médina Djdida, La Bastille, El-Hamri, et même sur les abords des autoroutes et de voies express, les poissons sont proposés par des commerçants ambulants sans ce soucier du risque des intoxications alimentaires. C'est le cas de la route reliant la Cité Djamel à Haï Essabah. Dans des caisses en bois, les poissons sont humidifiés de temps à autre par de l'eau glacée pour que l'odeur de poisson pourri ne se répande pas. Certaines pratiques, pourtant interdites par la loi, semblent avoir la peau dure. En effet, malgré les campagnes de sensibilisation, les produits halieutiques continuent d'être vendus dans des conditions lamentables. Le poisson est exposé dans des caisses en bois sous un soleil de plomb à longueur de journée. L'augmentation des risques est due, selon les spécialistes, aux chaleurs qui favorisent le développement des microbes. Pour se justifier, les professionnels avancent que ces caisses ne sont pas encore disponibles sur le marché local et lorsqu'elles sont disponibles, leur prix est très élevé.

" Il ne s'agit pas de remplacer une dizaine ou une vingtaine de caisses, mais plutôt tout le stock. Chaque mandataire dispose d'un stock d'au moins 2.000 caisses en bois. Or, une seule caisse coûte entre 400 et 450 dinars. Un petit calcul nous donne une idée sur le montant que doit débourser chaque mandataire pour renouveler son stock ", dira un mandataire.

Idem pour la viande, en dépit des opérations de contrôle de ces activités effectuées sur le terrain par les brigades mobiles de la direction du commerce et l'inspection vétérinaire. Certains commerçants " douteux " continuent d'alimenter une bonne partie du marché de l'informel et continuent d'écouler leurs marchandises sans ne se soucier de rien. Une petite virée au niveau des marchés d'Oran nous permet de constater de visu l'ampleur du phénomène : la viande ovine, la viande blanche, les abats exposés sur des étals de fortune à longueur de journée, sous un soleil de plomb, par des marchands qui ne se soucient guère de la santé du consommateur. Dans certaines boucheries, il est encore possible d'acquérir un poulet non éviscéré et d'acheter de la viande hachée préparée des heures à l'avance.




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