Algérie

Marchés de gros/ Mandataires illégaux «Il faut leur barrer la route»


Marchés de gros/ Mandataires illégaux                                    «Il faut leur barrer la route»
Réaction - La Fédération nationale des marchés de gros des fruits et légumes a déploré l'anarchie qui règne dans les marchés de gros.
«Il ne peut y avoir une régulation de l'activité commerciale sans passer par le nettoyage des marchés de gros où activent des milliers de commerçants sans registre du commerce», a affirmé, hier, son président, Mustapha Achour, en marge d'un débat consacré à l'informel et animé par l'UGCAA.
A tire indicatif, M. Achour a fait savoir que près de 10 000 vendeurs informels font la loi au niveau de ces espaces, osant même fermer l'accès des marchés et des routes adjacentes, en créant des bouchons pouvant compliquer la tâche aux grossistes légaux. «Entre 60 et 80 % des produits agricoles se vendent au marché parallèle à 3, voire 4 fois leur prix», déplore notre interlocuteur. Or, enchaîne-t-il, 2 000 grossistes seulement activent de manière réglementaire au niveau des 43 marchés de gros de fruits et légumes sur l'ensemble du territoire national. Pour cela, le président de la Fédération nationale des marchés de gros des fruits et légumes a demandé aux autorités concernées, à leur tête le ministère du Commerce, d'agir vite pour régulariser ces espaces.
Une intervention qui consiste, suggère-t-il, à barrer la route aux mandataires illégaux. Plus explicite, il poursuit : «Il faut commencer d'abord par la base, voire la lutte contre ces barrons du marché de gros» qui imposent leurs diktats et entraînent une flambée des prix. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a plaidé pour l'éradication totale de marchés informels, sachant que 30 % seulement de ces commerces illicites ont été éliminés depuis le lancement de cette opération au mois d'août. «30 % seulement des marchés informels ont été éradiqués, ce sont là, les estimations du ministère du Commerce», a-t-il indiqué à la presse, sans pour autant préciser le nombre de vendeurs informels délocalisés. En effet, Salah Souilah juge que ce «taux est faible».
Prétextant que «le marché informel a un impact négatif sur l'économie du pays, d'où il est nécessaire de réduire à 100 % ces circuits illicites». De même, le SG de l'UGCAA préconise qu'il faut trouver de sérieuses solutions aux vendeurs informels. Pour cela, et pour endiguer ce phénomène, il a appelé à l'intégration des commerçants informels dans les circuits réglementaires, se félicitant des actions déjà initiées par les collectivités locales pour l'aménagement d'espaces commerciaux réglementés ainsi que la régularisation de la situation juridique des marchés non réglementés. Concernant les commerçants endettés depuis la décennie noire, le secrétaire général de l'UGCAA a réitéré sa demande aux autorités concernées pour l'effacement de leur dette accumulée comme cela a été fait pour les agriculteurs.
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