La gestion des marchés pose problème aussi bien pour les commerçants que pour les pouvoirs publics.La situation dans laquelle pataugent les deux marchés de gros de Blida, sis à Boufarik et Bougara, est plus que catastrophique. Même s'ils sont d'une extrême importance pour ce qui est de l'activité commerciale au centre du pays, ils semblent délaissés. Un constat relevé par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Blida fait ressortir un constat amer : des tarifs relatifs aux droits d'entrée jugés trop élevés, insuffisance d'éclairage public et défaillance du réseau d'assainissement, chaussée défoncée, insalubrité, insécurité et non-respect de certains points du cahier des charges. Tel est l'état des lieux dans ces deux marchés.
«En effet, le marché de Bougara s'est nettement amélioré par rapport à celui de Boufarik. Grâce aux programmes de l'Etat, les grands problèmes ont été réglés. Toutefois, il est plus que primordial que les autorités locales interviennent pour parer aux dépassements du gérant. Ce dernier manifeste une grande résistance quant à la fermeture hebdomadaire de ce marché de fruits et légumes pour les besoins de l'hygiène», explique le représentant de l'Ugcaa de Blida.
Contrairement à celui de Bougara, le marché de Boufarik, malgré sa renommée nationale, souffre d'innombrables points noirs. Des trous béants envahissent ses allées, l'éclairage et l'assainissement y sont insuffisants, offrant un lieu propice aux agressions et à l'insalubrité. «Il y a six mois, nous avons tenu une réunion regroupant le secrétaire général de la wilaya, les chefs de daïra de Boufarik et de Bougara, les P/APC et les représentants des forces de l'ordre afin de débattre de 12 points liés à l'état actuel de ces deux marchés. A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse», ajoute notre interlocuteur. Il déclare que ses services (Ugcaa) avaient demandé une révision de certaines clauses du cahier des charges, la responsabilisation du gestionnaire des deux marchés pour l'hygiène des lieux, la sécurité des commerçants, la réouverture de la porte fermée depuis longtemps afin de faciliter l'accès et la sortie des camions et surtout la régularisation de la situation de plus de 175 commerçants qui ont acquis certains carreaux par héritage ou par désistement.
En plus de cela, vu les dépassements constatés de la part du gestionnaire et son refus de régler ces différents problèmes, M. Boukri demande, au nom de tous les commerçants et mandataires, d'attribuer la gestion des deux marchés à une entreprise étatique, comme c'est le cas pour tous les autres marchés de gros sur le territoire national. «Entre-temps, nous demandons aussi un suivi rigoureux des activités de ce gestionnaire», conclut-il.
«En application des décrets 12-111 et 13-111 relatifs à la réglementation des activités commerciales et de celles du mandataire-grossiste en fruits et légumes, de nouvelles procédures vont être appliquées incessamment afin de mieux maîtriser le gestionnaire et les commerçants», explique Amer Yahia Mourad, directeur du commerce de la wilaya de Blida. Le chef de service de l'observatoire des marchés au sein de cette direction, Stasaïd Omar, nous fait comprendre que parmi les mesures qui vont être appliquées dans les semaines à venir figure notamment un recensement de tous les mandataires qui exercent dans les deux marchés, légalement ou illégalement.
«Cette action a pour but d'avoir de plus amples informations sur l'état des lieux et de régulariser la situation de ceux qui travaillent dans l'illégalité, déclare-t-il. Une fois identifiés, ils seront convoqués un par un au siège de la direction afin de signer un cahier des charges qui définira les droits et devoirs du mandataire et les autorisations d'exercice de l'activité de grossiste mandataire. Tout commerçant activant dans les marchés de gros de Boufarik ou de Bougara devra signer ce document, sinon son commerce sera déclaré informel et il fera l'objet d'une sanction et de poursuites judiciaires. Pour le gestionnaire, une autre procédure est de mise. En plus de son contrat avec l'APC, il est tenu de signer un cahier des charges avec la direction du commerce. Cela, dans le souci de mieux le contrôler et de cerner toute éventuel dépassement.»
Pour les journées de repos hebdomadaire, on apprendra que suite à deux arrêtés de la wilaya, il a été décidé d'accorder 24 heures de repos, de dimanche midi à lundi à la même heure, comme période de fermeture. Le deuxième arrêté a fixé le périmètre de sécurité dans les deux marchés.
Posté Le : 26/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Asma Bersali
Source : www.elwatan.com