Algérie

Marchés de gros



Marchés de gros
Le ministre accompagné du wali d'AlgerL'objectif de ce nouveau dispositif est de limiter les intermédiaires dans la chaîne de distribution aux seuls producteurs, grossistes et détaillants, mais réussira-t-il à l'appliquer face à une mafia qui sévit dans ce «souk»'...Le grand «souk» des marchés de gros des fruits et légumes enfin normalisé' C'est en tout cas le pari que vient de lancer le ministre du Commerce. En effet, Bakhti Belaïb a annoncé, jeudi dernier, la mise en place d'une nouvelle réglementation pour ces marchés où l'anarchie règne en maîtresse, au détriment des citoyens otages de la spéculation de la mafia qui a la mainmise dessus. Cette nouvelle réglementation n'est en fait pas une grande révolution, mais juste l'application de ce qui se fait partout dans le monde, à savoir la facturation.«La nouvelle réglementation prévoit l'obligation de facturation en vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la transparence dans la traçabilité des marchandises», a affirmé le ministre qui était accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, lors d'une visite d'inspection à plusieurs infrastructures commerciales de la capitale. Dans ce cadre, un projet de décret définissant les modalités de mise en application de cette nouvelle réglementation a été élaboré et soumis au gouvernement.L'objectif de ce nouveau dispositif est de limiter les intermédiaires dans la chaîne de distribution aux seuls producteurs, grossistes et détaillants. Outre les paysans, la réglementation touchera également les éleveurs et les pêcheurs qui auront l'obligation de recourir à la facturation.Pour encore mieux réduire le nombre de «mains» par lesquelles passent les marchandises avant d'arriver dans nos assiettes, le ministre a donné des instructions pour aménager des espaces au profit des paysans afin de leur permettre d'écouler leurs produits directement. Il a dans ce sens insisté sur la nécessité d'effectuer les transactions commerciales à l'intérieur des marchés de gros pour éviter la spéculation. C'est ainsi que le département du commerce avait lancé la réalisation à travers le pays de huit nouveaux marchés dont deux (Aïn Defla et Sétif) seront réceptionnés cette année. M.Belaïb a aussi appelé à enrayer le phénomène des commerçants illicites qui représentent, selon la Fédération nationale des grossistes, 60% de l'ensemble des intervenants activant dans ce domaine. Bakhti Belaïb est allé même jusqu'à évoquer la possibilité de plafonner les prix de certains produits en vue de préserver le pouvoir d'achat du citoyen.Il n'a pas omis de réaffirmer l'engagement du gouvernement à maintenir la subvention des prix des produits de large consommation (pain, sucre, huile, lait). Le «plan Belaïb» semble des plus ambitieux et sonne comme une fin de récréation pour des commerçants qui depuis des décennies dictent leurs propres lois.Néanmoins, réussira-t-il à l'appliquer face à une mafia qui vit de ce «souk»'... Surtout quand on sait que ses prédécesseurs avaient tenté de mettre fin à l'anarchie qui sévit en maîtresse. Mais ils avaient tous fini par se casser les dents devant des barons aux tentacules bien déployés... On se souvient juste du «grabuge» provoqué il y'a quatre ans de cela quand l'Etat avait tenté une première fois de leur imposer juste le paiement par chèque.Le lobby du gros avait remporté la bataille, montrant qu'il était devenu le seul maître à bord de ce monde de l'anarchie. Bakhti aura donc encore du pain sur la planche...




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)