Démarche - Le ministre du Commerce a souligné que la réorganisation à l'échelle nationale des marchés, qui devra intégrer tous les opérateurs, «s'impose aujourd'hui comme priorité absolue».Benbada a précisé hier, lors d'une rencontre avec la presse, que le schéma directeur national des infrastructures commerciales permettra de mettre en place «un circuit de distribution où les ménages trouvent des lieux d'achat à la hauteur de leurs exigences, alors qu' opérateurs, producteurs et importateurs auront un espace d'échange de libre et loyale concurrence et où l'Etat mettra en place l'outil de régulation et de contrôle efficace». Selon le ministre, en raison de l'insuffisance d'infrastructures commerciales adéquates, des marchés de fruits et légumes anarchiques se sont développés et installés au milieu d'habitations, sur des terrains vagues et surtout dans des lieux incommodes et dangereux. «Un équilibre fragile du marché s'est créé, puis installé sous cette forme et il s'est constitué comme principale voie d'approvisionnement des consommateurs et des ménages», a-t-il dit, relevant la nécessité de reconvertir les lieux informels par leur intégration dans des lieux salubres, dignes et offrant toutes les conditions d'hygiène et de sécurité. Sur le plan réglementaire, M. Benbada a relevé l'insuffisance des textes régissant le secteur et a souligné qu'un projet de décret portant modification de certaines des dispositions du décret exécutif n°09-182 du 12 mai 2009 fixant les conditions et les modalités d'implantation et d'aménagement des espaces commerciaux et d'exercice de certaines activités commerciales, vient d'être lancé. Ces modifications visent un meilleur encadrement juridique pour l'ensemble des marchés de gros, sans distinction et intégrant les trois familles de produits : fruits et légumes, produits alimentaires et produits industriels. Le ministre a rappelé, par ailleurs, qu'il a été procédé à la création de l'entreprise «Magros», qui sera chargée de la réalisation et de la gestion des marchés de gros et de ses filiales. Ces filiales seront implantées respectivement à Alger (centre), Annaba (Est) et Oran (ouest) et chacune des trois filiales est dotée de 100 millions de dinars. Cette entreprise est chargée d'assurer la concrétisation du programme de réalisation de 14 marchés de gros, principalement de fruits et légumes en parallèle à l'encadrement des opérations de distribution des produits agricoles.
Les besoins exprimés par les walis en matière d'infrastructures commerciales portent, selon le ministre, sur la nécessité de réaliser 1 547 projets pour un montant global de près de 38 mds de dinars. Le nombre total des marchés au niveau national est de 1 597 dont 43 marchés de gros de fruits et légumes, 654 marchés de détail, 623 marchés hebdomadaires, 235 marchés à bestiaux et 42 marchés spécifiques. Pour les autres types de marchés, l'Algérie compte 706 abattoirs et tueries et 28 pêcheries. Par ailleurs, un programme de réhabilitation de 32 marchés de gros avec une enveloppe de 3,7 mds de dinars a été lancé, a-t-il poursuivi, précisant que 9 marchés de gros de fruits et légumes ont été réhabilités et 18 autres sont en cours de réhabilitation.
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com