Depuis le début des intempéries qui se sont abattues sur la ville,
c'est-à-dire, voilà exactement quatre jours, rien ne va plus pour les ménagères
qui ne cachent pas leur ras le bol et dénoncent ce qu'elles appellent de la «
spéculation de bas étage ».
Avec les chutes de neige, tous les prix ont flambé, passant parfois du
simple au double. La salade, cédée 40 dinars il y a une semaine, est passée à
80 dinars pour un produit de qualité médiocre.
La pomme de terre, qui coûtait
entre 35 et 40 dinars, s'est vue pousser des ailes. Elle coûtait, hier matin,
60 dinars. «Les commerçants savent bien que nous ne pouvons nous passer de ce
produit et ils en profitent sans vergogne».
C'est une phrase qui revient sur
pratiquement toutes les bouches à travers tous les marchés de la cité.
Toujours sur la valeur des
produits, les haricots verts ont pris plus de 40 dinars et sont écoulés à 140
dinars. Même scénario pour les artichauts et les petits pois qui sont passés de
80 à 120 dinars le kilo. «Nous ne pouvons nous permettre de nous payer de la
viande et encore moins le dessert, inabordable. Ce sont donc les légumes qui
peuvent sauver la marmite des foyers», lance un vieil homme. «Nous assistons,
dit il, à une véritable prise d'otage sans que les services concernés ne lèvent
le petit doigt. En un mot, conclut ce dernier, nous sommes livrés pieds et
poings liés à des commerçants sans états d'âme». Ces derniers, directement
incriminés par les clients, disent «être eux-mêmes tributaires des grossistes.
Depuis deux jours, la neige a fait fuir la plupart des grossistes. Des fois, pour
nos clients, nous achetons ces légumes en deuxième main».
Que ce soit au niveau du marché
Boumezzou en plein centre-ville ou au niveau de celui des frères Bettou, ou
même chez le marchand de légumes du coin, les prix sont les mêmes. Exorbitants
! Alors que la poissonnerie demeure lugubrement close pour pénurie de produit,
les clients, tels des âmes en peine, continuent de patauger dans la gadoue,
entre des étals où les clients ne sont pas légion.
Même ambiance au niveau des boucheries et chez les revendeurs de
volaille. La viande de boeuf vendue entre 450 et 500 dinars, voilà une semaine
seulement, a pris allègrement une marge de près de cent dinars en quelques
jours. «Toute ces hausses, se justifient les commerçants, sont le résultat de
l'inflexibilité des transporteurs. Nous achetons très cher et n'avons pas
d'autre alternative que de penser à notre marge bénéficiaire. Les marchandises
se font rares par mauvais temps et le transport devient souvent plus long et
périlleux», soutiennent-ils. Voilà le résultat « logique « de toutes ces
intempéries.
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Posté Le : 24/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : R Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com