Marchés

Les Bourses européennes ont rebondi, avant-hier, à des niveaux relativement faibles pour leur deuxième séance de l'année à l'exception de Zurich qui a rouvert avant-hier."L'année boursière va vraiment commencer à partir de lundi", avec notamment une réunion de la Banque centrale européenne, a dit Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée, pour qui cette hausse est "un peu de rattrapage technique après une baisse un peu excessive hier (jeudi)". Selon lui "on est encore dans une semaine sans volume où la plupart des intervenants sont absents". "Après un début de séance mouvementé ce matin", les marchés européens se sont installés dans le vert, portés par des nouvelles positives concernant l'Espagne et l'Italie, estime de son côté Toby Morris, analyste chez CMC Markets.Les taux d'emprunt espagnols et italiens à 10 ans ont poursuivi leur détente avant-hier, sous les 4%, réduisant leur écart avec le taux allemand. En outre, le chômage a nettement reculé en Espagne au mois de décembre. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,47%La Bourse de Paris a cru de 0,48% après une nette baisse la veille. L'indice CAC 40 a gagné 20,37 points à 4 247,65 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,6 milliard d'euros. La veille, il s'était replié de 1,60%.Parmi les valeurs, les poids lourds de la cote qui avaient nettement reculé la veille se sont ressaisis à l'image de Sanofi (+1,38% à 76,26 euros) et Orange (+1,28% à 8,83 euros). Renault (+0,55% à 58,5 euros) et PSA Peugeot Citroën (+0,85% à 9,76 euros) ont progressé. Rémy Cointreau a reculé (-2,56% à 58,91 euros) après la démission de son directeur général.Publicis a perdu 0,77% à 66,6 euros. CNP Assurances a terminé stable (+0,03% à 14,60 euros). Eutelsat Communications a terminé en hausse (+3,21% à 23,01 euros). Archos a bondi de 8,65% à 4,02 euros après avoir présenté une gamme de smartphones 4G. Enfin, OL Groupe a perdu 1,41% à 2,10 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse de 0,19%, tirée par la bonne performance de la chaîne de vêtements Next qui a bondi de 10,04% à 6 085 pence. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 12,76 points par rapport à la clôture de jeudi, à 6 730,67 points.Le secteur de la distribution a rebondi dans l'ensemble, après ses pertes récentes, à l'image de Marks and Spencer (+3,91% à 444 pence) et Sainsbury (+1,80% à 374 pence). Les promoteurs immobiliers ont également progressé. Hammerson a pris 1,75% à 499 pence et Land Securities 1,16% à 959 pence.La Bourse de Francfort a terminé en hausse. L'indice des trente valeurs vedettes Dax, après avoir évolué en baisse en début de séance, a gagné 0,35% à 9 435,15 points. La veille il avait perdu 1,59% pour sa première séance de l'année.Le MDax des valeurs moyennes a fini en hausse de 0,62% à 16 618,87 points. Une note positive venue du sud de l'Europe a soutenu les échanges: en décembre, le chômage a nettement reculé en Espagne, selon les chiffres du ministère de l'Emploi. Il reste toutefois à un niveau élevé, à 4,7 millions de personnes. Par ailleurs, les taux d'emprunt à 10 ans de ce pays et de l'Italie ont continué leur détente vendredi, sous les 4%, réduisant l'écart avec le taux allemand, la référence dans la région. Parmi les valeurs qui ont profité de la séance, le fabricant de sel et d'engrais K+S a fini en tête du Dax avec +2,20% à 22,08 euros, après en avoir pris la queue la veille et avoir été très malmené en 2013.Il a été suivi du conglomérat industriel ThyssenKrupp (+1,67% à 17,38 euros) et du chimiste Lanxess (+1,65% à 48,4 euros). Les constructeurs automobiles ont connu des sorts contrastés. BMW a gagné 0,53% à 83,98 euros, Daimler 0,13% à 61,73 euros tandis que Volkswagen a fini à l'équilibre à 200,5 euros. Deutsche Bank a pris 0,91% à 34,4 euros. Sa concurrente Commerzbank a fini en dernière position, perdant 1,61% à 11,28 euros. L'opérateur boursier Deutsche Börse a également terminé dans le rouge avec -0,02% à 59,76 euros.Bruxelles est repartie à la hausse avec +0,82% à 2 903,99 points. C'est le groupe de distribution Delhaize qui a enregistré la plus forte progression (+2,61% à 42,49 euros) suivi par le câblo-opérateur Telenet (+1,91% à 43,58 euros) et l'opérateur historique de télécommunications Belgacom (+1,72% à 21,58 euros).En revanche, la biotech ThromboGenics a perdu 1,96% à 19,29 euros, soit la plus forte baisse de la séance. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,97% à 19 113 points, profitant de la chute du spread sous la barre symbolique des 200 points. Telecom Italia a vu son titre bondir de 6,92% à 0,7575 euro. Fiat a cédé 2,31% à 6,76 euros et Exor 1,29% à 29,81 eurosLa Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,39%, à 9798 points, reprenant des couleurs malgré la forte baisse du constructeur Sacyr. Le groupe espagnol a plongé de 6,85% à la clôture, à 3,195 euros.Parmi les valeurs bancaires, Santander a gagné 0,69% à 6,411 euros et BBVA a cédé 0,32% à 8,725 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 2,23% à 6 768,90 points, portée par l'envolée des titres de Portugal Telecom (PT) et de la banque BES. Le groupe de télécommunications a grimpé de 9,05% à 3,41 euros. Son concurrent, le groupe Zon Optimus s'est contenté de 0,36% à 5,50 euros. La BES, deuxième banque privée du Portugal, s'est envolée de 8,21% à 1,13 euro.L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,54% à 401,97 points. Le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech a gagné 5,24% à 2,31 euros. A la Bourse suisse, qui tenait sa première séance de l'année, l'indice SMI a pris 0,82% à 8 270,46 points. L'opérateur de plateforme pétrolière Transocean a gagné 1,84 à 44,24 francs. Le laboratoire Actelion, qui a signé la meilleure performance du SMI en 2013, a également grimpé de 1,73% à 76,65 francs. Seules deux valeurs ont bouclé en négatif, le réassureur Swiss Re cédant 2,25% à 80,20 francs et l'assureur Zurich Insurance qui a perdu 0,08% à 258,30 francs. Wall Street termine sur une note contrastée Wall Street a terminé la séance sur une note contrastée avant-hier manquant de conviction dans un marché sans indicateur majeur et encore peu animé: le Dow Jones a gagné 0,17% tandis que le Nasdaq, plombé par Apple, a lâché 0,27%.Selon des résultats définitifs, le Dow Jones s'est apprécié de 28,64 points à 16 469,99 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 11,16 points, à 4 131,91 points.L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,03% (- 0,61 point) à 1 831,37 points. L'activité est restée limitée sur un marché caractérisé par de faibles volumes et peu de liquidités et réagissant au moindre gros titre, estimait Dan Greenhaus de BTIG. De nombreux opérateurs étaient absents, qu'ils soient encore en vacances ou qu'ils aient préféré rester chez eux en raison de la tempête de neige qui a frappé le nord-est des Etats-Unis. Aussi, si le Nasdaq a été particulièrement affecté par le recul d'Apple (-2,20%), le marché a simplement eu tendance à suivre l'évolution de la veille, selon Michael James de Wedbush Securities. Or la Bourse de New York a entamé 2014 en clôturant dans le rouge pour la première séance de l'année. Pour le spécialiste, c'est probablement à cause de gérants de portefeuilles qui n'ont pas voulu liquider leurs positions avant la fin de l'année dernière afin de ne pas avoir à payer trop d'impôts sur leurs gains. Les indices ont bien tenté un rebond juste après le début d'un discours du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke, qui achève son mandat à la tête de l'institution à la fin du mois. Mais ce sursaut est resté passager. Rappelant que le taux de chômage est redescendu à 7% contre 10% à l'automne 2009, au plus fort de la crise, M. Bernanke a toutefois estimé qu'en dépit des progrès, la reprise demeurait de toute évidence incomplète. Aussi, la décision de la Fed en décembre de diminuer légèrement son soutien monétaire à la reprise ne signifie pas une diminution de son engagement à maintenir une politique monétaire hautement accommodante aussi longtemps que nécessaire, a-t-il répété. Parmi les autres valeurs du jour figure la société de sécurité informatique FireEye, qui bondissait de 30,73% à 53,77 dollars au lendemain de l'annonce de l'acquisition de son homologue non coté Mandiant, pour environ un milliard de dollars. Le réseau social Facebook gagnait 0,09% à 54,76 dollars. Deux internautes américains ont déposé un recours en nom collectif contre la société qu'ils accusent d'analyser leurs messages privés à leur insu pour transmettre les données à des annonceurs. Le numéro trois américain de la téléphonie mobile, Sprint, reculait de 4,38% à 9,94 dollars. La société Stifel a abaissé sa recommandation sur le titre, estimant que l'éventuelle fusion avec son rival T-Mobile USA (-3,87% à 32,08 dollars), sur laquelle les rumeurs s'amplifient, se heurterait probablement à un refus des autorités américaines de la concurrence.