Algérie

Marche sur Tunis : Une «caravane» pour le changement



Marche sur Tunis : Une «caravane» pour le changement
Mohamed El Ghannouchi dos au mur. Le gouvernement de transition qu'il dirige contre vents et marées tombera-t-il ' Tel est du moins l'objectif que se sont fixés les marcheurs décidés à en finir avec les symboles de l'ère décriée de Ben Ali. En dépit de toutes les promesses de démocratisation et des concessions majeures faites par le gouvernement de transition qu'il préside, la rue est bel et bien résolue à en finir avec ce qu'elle qualifie de l'un des derniers bastions du «Benalisme». Alors que des manifestations publiques sont menées presque quotidiennement pour demander la tête de Ghannouchi et son équipe, plus d'un millier de manifestants venus, hier, du centre sud affluent vers la capitale, alternant marche et trajets en  véhicules, au sein d'un convoi hétéroclite baptisé «Caravane de la libération» pour finalement arpenter l'avenue Habib Bourguiba et tenir un sit-in au siège du ministère de l'Intérieur.Cette manifestation, organisée, selon des témoignages, de manière spontanée par des jeunes de la région, a été rejointe par des syndicalistes et des militants des droits de l'homme. Cependant, au sein du gouvernement de transition, des voix s'élèvent pour alerter sur les risques de chaos.Le tout nouveau ministre de l'Enseignement supérieur  et de la Recherche scientifique, Ahmed Ibrahim, tout en appelant les enseignants à «renoncer à leur grève irresponsable», a justifié son entrée au gouvernement par la nécessité  d'«éviter le vide total». Le leader d'Ettajdid, connu pour son opposition au régime de Ben Ali, a affirmé que «nous avions le choix entre remplir ce vide et assumer notre responsabilité de sauver la patrie et lancer des changements démocratiques, ou bien le désordre total pour lesquels ont travaillé Ben Ali et ses alliés.»Le porte-parole du parti, Jounaïdi Abdel-Jaoua, a toutefois appelé à la «révision de la composition du gouvernement de transition, pour en faire sortir les éléments qui peuvent être impliqués dans des affaires de corruption.» Face à cette situation inquiétante et, pour le moins, pleine d'incertitudes, les grandes puissances manifestent leur soutien à Tunis. Ainsi, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary  Clinton, a affirmé, samedi, sa «solidarité avec le peuple tunisien», dans un  entretien téléphonique avec le chef du gouvernement de transition, Mohamed Ghannouchi, a rapporté l'agence officielle tunisienne TAP. Mme Clinton a réitéré, à cette occasion, «l'appui de son pays à la nouvelle orientation» du pays, après la chute de l'ancien régime  de Zine El Abidine Ben Ali, a indiqué l'Agence tunisienne de presse. Selon l'agence tunisienne, M. Ghannouchi a reçu également un appel téléphonique du  Premier ministre français François Fillon, au cours duquel celui-ci a affirmé le soutien et l'appui de son pays à la Tunisie, «dans tous les domaines,  exprimant son souci de développer les relations entre les deux pays».


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