Algérie

MARCHE POUR LA COMMEMORATION DU 33e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE PREVUE AUJOURD'HUI À TIZI-OUZOU Le RCD appelle à «l'unité d'action dans le respect de la pluralité»



MARCHE POUR LA COMMEMORATION DU 33e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE PREVUE AUJOURD'HUI À TIZI-OUZOU Le RCD appelle à «l'unité d'action dans le respect de la pluralité»
Quoi qu'il se passe, aussi incertains que puissent paraître les lendemains et les conjectures, avril restera, en Kabylie, le bon prétexte à toutes les revendications eu égard à ce qu'il charrie, depuis plus de trente ans, comme revendications, mobilisation et espoirs.
C'est donc la semaine de tous les souvenirs, ceux du Printemps d'il y a trente-trois ans, lorsque, de la toute naissante université de Tizi-Ouzou, est parti un mouvement qui allait faire date dans l'histoire des luttes démocratiques en Algérie. Puis, plus près encore, lorsque par un matin d'avril d'il y a douze ans, un jeune homme répondant au nom de Massinissa Guermah était tombé sous les balles d'une kalachnikov tirées par un gendarme dans l'enceinte même de la gendarmerie de Béni-Douala pour donner lieu à une colère qui n'était en réalité que le prolongement d'une contestation multidimensionnelle vieille de trois décennies, entretenue bon an mal an jusqu'à connaître, après ces tristes événements du Printemps noir, des passages à blanc marqués par une troublante indifférence de la part d'une population de militants, ceux-là mêmes qui s'échinaient à faire accroire, jusqu'à quelques années à peine en arrière, tant que tamazight n'est pas officielle, le combat demeurera. Des initiatives sont lancées ici et là pour donner un nouveau souffle au mouvement qui fête ces jours-ci, donc, ses trente- trois années d'une lutte avec ses hauts et ses bas. Ainsi, il en est d'une initiative du RCD qui se veut unificatrice au moins le temps de la manifestation de samedi, l'habituel moment fort des commémorations du Printemps berbère, comme il ressort d'ailleurs à travers un des slogans retenus pour la circonstance appelant à «la solidarité et l'unité d'action dans le respect de la pluralité». Convaincu du bien-fondé de sa démarche, le RCD suggère «plus de lucidité et de détermination pour parvenir à la réappropriation des valeurs fondatrices du Printemps amazigh». Cela, si l'on doit se fier à l'analyse du RCD, ne ferait que «renforcer les luttes que nous menons pour l'identité nationale, les libertés démocratiques, les droits de l'Homme, la justice sociale, les refontes de l'école, de la justice, de l'Etat». De maigres acquis ont été enregistrés, estiment les rédacteurs de la marche de samedi, mais la langue et la culture amazighes restent, plus que jamais, discriminées et confinées à leurs aspects folkloriques au moment où «la Kabylie, qui a été à l'origine d'une insurrection citoyenne inédite, fait face à une politique de désintégration et de dévitalisation programmée et à une stratégie de contre-développement criminelle, engagées par un pouvoir aussi sectaire qu'autiste». Reste à savoir si cet appel contribuera à redonner un souffle à cet habituel moment majeur que constituait la marche du 20 avril '


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