Algérie

Marché pétrolier : Le brent se négocie au plus haut cours


Durant le week-end, le brent s'est négocié au plus haut cours, touchant, jeudi, son plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014.Sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini la journée de jeudi à 68,07 dollars, un plus haut jamais vu depuis 2014, alors que le light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a gagné 38 cents pour finir à 62,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). La fièvre, qui s'est emparée jeudi des marchés, s'est quelque peu estompée, hier, dernier jour de cotations hebdomadaires, mais la baisse était de moins d'un dollar pour chacune des deux références : le brent s'échangeant à plus de 47 dollars le baril, alors que le WTI était à plus de 61 dollars le baril.
De tels niveaux de cotation n'ont pas été observés depuis de longs mois, soit depuis la fin 2014, année qui a marqué le retournement de situation sur le marché pétrolier mondial sous l'effet d'une offre abondante venant essentiellement des Etats-Unis.
La hausse des cours du brut tire son origine de la baisse importante des stocks américains, annoncée mercredi soir. Avec des raffineries fonctionnant à vive allure, les stocks de pétrole brut ont chuté plus fortement que prévu aux Etats-Unis la semaine se terminant au 29 décembre, reculant de 7,4 millions de barils, selon un rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE). Les cours n'ont pas résisté à une chute d'une telle ampleur, rebondissant sensiblement, jeudi, avant que la fièvre ne retombe légèrement le jour d'après, mais sans que les gains de la semaine ne soient effacés.
Les raffineries américaines, qui avaient été immobilisées par la tempête Harvey, ont recommencé à vrombir furieusement, faisant repartir la demande de brut et, par la même, chuter les réserves. La vague de froid qui s'est abattue sur les Etats-Unis ces derniers jours a aussi participé à la bonne tenue des prix de l'énergie, sans toutefois conduire à un mouvement de panique sur les marchés à terme.
Au front de la géopolitique, les marchés restaient attentifs à l'évolution de la situation en Iran, où, après plusieurs jours de troubles dans le pays, Téhéran et la plupart des villes de province semblent avoir retrouvé le calme.
Même si les installations pétrolières du pays du Shah sont loin d'être menacées par les troubles, les tensions ravivées avec les Etats-Unis sont néanmoins à l'origine de la nervosité qui a affecté les marchés la semaine dernière. Les regards resteront en tout cas rivés sur les Etats-Unis, où, vers la mi-janvier, l'administration de Donald Trump devra décider de prolonger ou non l'accord permettant à l'Iran d'exporter du pétrole vers certains grands consommateurs asiatiques, notamment le Japon. C'est une date fatidique qui ne sera probablement pas sans conséquences sur l'évolution du marché pétrolier et des cours du brut.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)