Algérie - Revue de Presse

Marché pétrolier : Le baril reprend à plus de 80 dollars



Les cours du pétrole se sont installés, hier, au-dessus du seuil des 80 dollars le baril aussi bien à New York qu'à Londres. En début d'après-midi, le cours du brut américain était à 81,30 dollars le baril, soit une hausse de 2,35 dollars, alors que le brent était à 80,64 dollars le baril, soit une hausse de 2,46 dollars par rapport au cours de clôture de vendredi dernier. Le baril de pétrole avait connu ce niveau des prix en avril, mois durant lequel les cours se sont maintenus au-dessus des 80 dollars ; ils avaient même recherché le seuil des 90 dollars la baril. Ce qui avait permis au prix du baril de pétrole d'inscrire un prix moyen supérieur à 78 dollars durant le premier semestre de cette année. Mais à partir du 6 mai, il avait chuté en dessous des 80 dollars pour se maintenir au-dessus de la barre des 75 dollars.Les difficultés rencontrées par la zone euro avec la crise en Grèce ont arrêté le mouvement de hausse du pétrole. La crise de la dette en Europe avait fait craindre le pire avant que les institutions financières américaines ne calment les esprits en excluant les effets de la crise en Europe et aux Etats-Unis.La mobilisation en Europe a calmé les esprits. Après avoir perdu 10 dollars de crainte de voir la Grèce incapable de rembourser sa dette et de voir aussi un effet de contagion à d'autres pays européens, le marché pétrolier s'est repris lorsque les pays européens se sont mis d'accord pour la mise en place d'un plan de secours pour mobiliser 750 milliards d'euros afin d'aider les Etats de la zone euro en cas de besoin et d'éviter ainsi une crise financière qui pourrait se propager à d'autres régions du monde.Plusieurs facteurs ont permis cette reprise des cours. Le premier d'entre eux est sans conteste le recul du dollar par rapport à l'euro. Hier, l'euro est remonté à 1,3115 dollar, ce qui encourage les achats de pétrole, devenu une valeur refuge.Le fait que la Réserve fédérale a fait savoir il y a quelques jours qu'elle était prête à prendre de nouvelles mesures pour soutenir la croissance a réconforté les marchés. Cela veut tout simplement dire un assouplissement de la politique monétaire et de nouvelles mesures d'aide financière à l'activité économique.Les dépenses de construction, aux Etats-Unis, se sont redressées selon des chiffres communiqués par le département américain du commerce. Ces dépenses avaient connu un recul historique à moins 15% en 2009 avant de reprendre. C'était la plus forte baisse depuis les années 1940. L'industrie manufacturière a poursuivi sa croissance au-dessus de 50%, même si le rythme en juillet a été inférieur à celui du mois de juin. Selon le responsable de l'association professionnelle de l'industrie manufacturière, « juillet marque le 12e mois consécutif d'augmentation de l'activité du secteur manufacturier, et il apparaît que la demande est tout à fait solide dans 10 des 18 industries du secteur. » Hier encore, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a confirmé la reprise en déclarant : « Après une chute vertigineuse fin 2008 et début 2009, l'économie des Etats-Unis s'est stabilisée au milieu de l'année dernière et croît désormais à un rythme modéré. » Même s'il a mis en garde contre tout triomphalisme en estimant : « Aujourd'hui, la crise financière semble être essentiellement derrière nous, mais nous avons encore un chemin considérable à parcourir avant que notre économie ne se soit totalement rétablie, et de nombreux Américains luttent toujours contre le chômage, les saisies immobilières et la perte de leurs économies. » Hier en fin d'après-midi, le brut américain était à 81,35 dollars, tandis que le brent était à 80,78 dollars le baril.


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