Algérie

Marché mondial des produits alimentaires : Le café et le cacao rebondissent



Les prix du cacao et du café ont nettement repris des couleurs la semaine dernière, le premier aidé par un rebond de la demande et le second par des craintes sur l'offre, tandis que le sucre a atteint des nouveaux plus bas en trois ans.Cacao
Les prix du cacao ont grimpé cette semaine, le cacao coté à Londres évoluant même vendredi à des plus hauts depuis près de huit mois, grâce à un rebond de la demande et des perspectives de récolte assombries en Côte d'Ivoire. "La demande mondiale de cacao semble se rétablir", ont jugé les analystes de Commerzbank. En effet, les volumes de cacao concassé aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, utilisés comme baromètre de la demande par l'industrie, ont augmenté au deuxième trimestre, selon les chiffres communiqués cette semaine par les différentes fédérations professionnelles du secteur. Aux Etats-Unis, les volumes de cacao concassé ont bondi de près de 12% au deuxième trimestre par rapport à la même période l'année dernière, à 126.044 tonnes. La progression est importante aussi en Europe, avec 310'408 tonnes de fève brunes concassées (+6,1%). La hausse est plus modeste en Asie, à +2% (153'792 tonnes). "Le déficit d'offre pourrait donc être plus important que les 60'000 tonnes prévues par l'ICCO (Organisation internationale du cacao)", a-t-on prévenu chez Commerzbank. "En plus, la Côte d'Ivoire, le premier producteur mondial de cacao, s'attend à ce que la récolte pour la campagne 2013/2014 soit inférieure de 100'000 tonnes par rapport à la récolte actuelle", ont ajouté les experts de la banque allemande. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1619 livres sterling vendredi à 10H30 GMT/12h30 HEC - un plus haut depuis début décembre 2012 -, contre 1558 livres sterling le vendredi précédent à la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2368 dollars, contre 2253 dollars sept jours plus tôt.

Café
Les cours du café se sont bien repris cette semaine, marquant des plus hauts depuis près de deux mois, sur fond de craintes que le froid n'endommage les caféiers au Brésil, le premier producteur et exportateur mondial de café. "Selon les prévisions météo, les températures dans les plantations brésiliennes de café pourraient descendre sous zéro la semaine prochaine, ce qui diminuerait la récolte", ont indiqué les analystes de Commerzbank.Les cours du café avaient atteint le mois dernier des plus bas en quatre ans, à cause de la prévision d'une abondante récolte au Brésil. Selon les dernières données disponibles, le Brésil attend cette saison une très importante récolte de 48,6 millions de sacs de 60 kilos, à peine moins que la saison dernière (50,8 millions), qui était pourtant une année faste du cycle biennal de culture caféière.Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1991 dollars vendredi, contre 1896 dollars le vendredi précédent.Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 129,15 cents, contre 124,25 cents sept jours auparavant.

Sucre
Les prix du sucre ont marqué de nouveaux plus bas depuis trois ans cette semaine, avant de se ressaisir légèrement pour terminer en petite hausse. Le sucre blanc côté à Londres a atteint mercredi un plus bas depuis juin 2010, à 458,40 dollars la tonne, et le sucre brut échangé à New York est tombé mardi à un minimum depuis juillet 2010, à 15,93 cents la livre. Les cours du sucre restent plombés par la perspective d'une grosse récolte au Brésil, le premier exportateur mondial de sucre avec 50% de parts de marché. De plus, "la faiblesse de la monnaie brésilienne encourage les producteurs à vendre leur récolte", a souligné Nick Penney, du courtier Sucden. Les producteurs recevront en effet plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollars. En fin de semaine, les mêmes inquiétudes sur la météo au Brésil qui ont soutenu les cours du café ont également aidé les cours du sucre à se ressaisir quelque peu, a indiqué Tom Kujawa, analyste chez Sucden. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 465,30 dollars vendredi, contre 462,20 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 16,28 cents, contre 16,16 cents sept jours auparavant.

Maïs et blé en baisse, soja en hausse
Les prix du maïs et du blé s'affichaient vendredi en baisse sur la semaine à Chicago et ceux du soja en légère hausse à l'issue de plusieurs séances principalement dictées par les fluctuations des prévisions météorologiques. "En ce moment, les prix du maïs et du soja évoluent vraiment en dents de scie en fonction de la météo", a remarqué Bill Nelson de Doane Advisory Services. "En début de semaine, les cours étaient en hausse car les météorologistes annonçaient un temps sec pendant encore plusieurs jours. Mais au fil des jours, les prévisions ont évolué et des pluies sont désormais attendues, ce qui va permettre d'atténuer les conséquences de la vague de chaleur actuelle", a-t-il expliqué. La partie sud et ouest de la principale zone de production de maïs et de soja des Etats-Unis (Nebraska, Kansas, Arkansas, certaines parties de l'Iowa et du Missouri) a été particulièrement touché par des températures très élevées ces derniers jours et certains agriculteurs craignaient que quelques jours de chaleur supplémentaires n'affectent irrémédiablement les récoltes, surtout celles de maïs en pleine de période de pollinisation. Le soja sera lui particulièrement vulnérable aux caprices de la météo "au moment de la phase essentielle de son développement, en août", a remarqué Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors. Mais "la tendance à moyen terme est une modération des températures au cours des semaines à venir, ce qui devrait être plutôt favorables aux cultures", a souligné M. Nelson Le marché du blé est aussi soumis aux aléas de la météo mais les prix ont été influencés par le fait que "les rendements dans le nord des Etats-Unis et au Canada semblent pour l'instant de bonne qualité", a relevé M. Nelson. Les considérations relatives à la pluie et au beau temps ayant dominé ces derniers jours, elles ont fait passer au second plan d'autres facteurs. Les ventes de maïs et de blé à l'exportation en particulier, dopées par des commandes en provenance de Chine, ont positivement surpris les acteurs du marché sans pourtant avoir une grande influence sur les cours. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) de référence pour livraison en décembre, évoluait vendredi à la mi-séance à 4,9700 dollars contre 5,0950 dollars vendredi dernier. Le boisseau de blé pour septembre, qui fait référence pour le blé, s'échangeait à 6,6250 dollars contre 6,8100 dollars la semaine dernière. Le boisseau de soja, pour livraison en novembre, le contrat le plus regardé par les courtiers pour la prochaine campagne, s'établissait à 12,6550 dollars contre 12,5725 dollars.


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