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Marché mondial des produits agricoles



Marché mondial des produits agricoles
Les cours du cacao ont été dopés cette semaine par une hausse de la demande européenne et américaine, tandis que le sucre s'enfonçait à des plus bas depuis plusieurs années et que le café hésitait.Le cacao porté par la demande européenne et américaineLes prix du cacao ont progressé cette semaine, grâce à une hausse des volumes de fèves concassées (reflet de la demande) en Europe et en Amérique du Nord au quatrième trimestre.Ils ont ainsi atteint mercredi des plus hauts depuis la fin de l'année dernière, à 1 775 livres la tonne à Londres et 2 772 dollars la tonne à New York.Selon les données publiées mercredi par l'Association européenne du cacao (ECA), les volumes de fèves broyées au quatrième trimestre en Europe ont augmenté de 6,2% par rapport à la même période l'année dernière."C'est la plus importante croissance trimestrielle depuis deux ans et (cela) signale que la demande se ranime en Europe", ont jugé les économistes de Commerzbank.Sur l'ensemble de l'année 2013, 1,32 million de tonnes de fèves ont été concassées en Europe, soit 3% de plus qu'en 2012. Quant à l'Amérique du Nord, le volume de fèves concassées l'année dernière y a progressé de 4,37% par rapport à 2012, selon les chiffres dévoilés jeudi par la fédération professionnelle américaine NCA, signalant également une hausse de la demande. Le sucre plonge toujours plus basLes cours du sucre ont plongé à de nouveaux plus bas en plusieurs années cette semaine, atteignant jeudi des minimums depuis fin avril 2009 à Londres (à 413,20 dollars la tonne) et depuis début juin 2010 à New York (à 15,10 cents la livre).Grevés par l'abondance de l'offre sur le marché, les prix du sucre étaient déjà tombés à des plus bas en trois ans et demi la semaine dernière.Au Brésil, premier exportateur mondial de sucre, les usines de la région Centre-Sud (principale zone sucrière du pays) ont broyé une quantité record de canne à sucre entre le début de la saison 2013/2014 (en avril) et la fin de l'année 2013 (à 594,10 millions de tonnes).Toutefois, cette augmentation de la récolte profite principalement à la production d'éthanol, la quantité de sucre produite par ces usines restant presque stable par rapport à la saison dernière (à 34,27 millions de tonnes)."Il semble que le marché du sucre n'est que pessimisme en ce moment, au moins pour les producteurs qui voient la valeur de leurs futures récoltes diminuer et pour les courtiers incapables de vendre leur sucre malgré la forte chute des prix", s'est désolé Nick Penney, du courtier Sucden. Le café peine à trouver une directionLes cours du café ont un peu accusé le coup en début de semaine, après l'annonce lundi par le Conseil des exportateurs de café du Brésil (CeCafé) que le pays avait exporté 31,2 millions de sacs de 60 kilos en 2013, soit 10,2% de plus qu'en 2012.Le Brésil, premier exportateur mondial de café (principalement d'arabica), prévoit de vendre à l'étranger entre 32 et 33 millions de sacs de 60 kilos cette année, ce qui représenterait une augmentation d'environ 5% par rapport à 2013, a également fait savoir CeCafé. Toutefois, en fin de semaine, les cours du café sont repartis à la hausse, à cause "d'inquiétudes causées par des prévisions de temps chaud et sec au Brésil, non favorable (aux cultures caféières), et de l'incertitude persistante sur la taille de la récolte du pays", ont expliqué les analystes de la revue spécialisée The Public Ledger.La semaine dernière, les autorités brésiliennes ont indiqué que la récolte 2014 serait comprise entre 46,53 et 50,15 millions de sacs, alors que les analystes tablaient auparavant sur une récolte de jusqu'à 60 millions de sacs.Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1 756 livres vendredi, contre 1 726 livres le vendredi précédent à la même heure. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 740 dollars , contre 2 697 dollars sept jours plus tôt.A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 418,10 dollars, contre 424,90 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,49 cents, contre 15,50 cents sept jours auparavant.A Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1725 dollars dollars vendredi, contre 1 714 dollars le vendredi précédent à la même heure. A New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 117,95 cents, contre 118,75 cents sept jours auparavant. Le soja continue à profiter de la demande chinoise La demande chinoise pour le soja américain ne faiblit pas et les cours en ont profité cette semaine à Chicago. Les prix du maïs et du blé ont en revanche continué à pâtir d'une offre abondante à travers le monde. "Presque tous les matins, on a eu vent de nouvelles ventes de soja à l'étranger", notamment en provenance de Pékin, remarquait Jason Britt de Central State Commodities. Les investisseurs en ont été surpris puisqu'ils s'attendaient à ce qu'à cette époque de l'année, les acheteurs chinois se tournent plutôt vers le Brésil ou l'Argentine où la récolte est en cours. Mais pour Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors, ces acheteurs souhaitent sans doute attendre que le soja brésilien atteigne vraiment les ports du pays pour éviter une répétition du "cauchemar logistique" de l'an dernier: des problèmes d'infrastructure et des grèves de dockers avaient alors retardé de plusieurs semaines le départ des cargaisons.La demande de soja produit aux Etats-Unis est aussi solide en interne: selon le rapport mensuel de l'association américaine des entreprises de transformation des oléagineux publié mercredi, la quantité de soja trituré en décembre dans le pays n'a jamais été aussi importante depuis que ces données sont recueillies (2002), relevaient les experts de Commerzbank. Les prix du soja restent toutefois encore très dépendants de l'évolution de la météo en Argentine et au Brésil. Le temps très sec qui a sévi en Argentine ces derniers temps fait en effet craindre aux investisseurs que la récolte ait été affecté. Mais "on prévoit de très fortes pluies à partir de ce week-end" et cela "apaise un peu les inquiétudes", soulignait Jason Britt. "Parallèlement, les conditions sont très favorables au Brésil où on s'attend toujours à une récolte record", relevait Dewey Strickler. Sur le marché du maïs, la semaine a commencé sur une note positive dans la foulée du rapport mensuel du ministère de l'Agriculture (WASDE) diffusé vendredi dernier: les autorités ont révisé à la baisse ses estimations de stock mondial de la céréale. Mais "le problème, c'est que malgré cette révision à la baisse, les stocks restent à un niveau élevé", soulignait Jason Britt. "Tant qu'on n'aura pas un signal clair d'un regain de demande, les cours vont probablement continuer à descendre".Quant au blé, "le problème est un peu le même", estimait le spécialiste. "Le rapport de l'USDA a bien montré que l'offre était abondante, partout dans le monde". Les cours ont bien profité de l'annonce de bonnes ventes à l'étranger jeudi mais le sursaut est resté temporaire.Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars évoluait vendredi à la mi-séance à 4,2350 dollars contre 4,3275 dollars en fin de semaine dernière. Le boisseau de blé pour la même échéance s'échangeait à 5,6550 dollars contre 5,6900 dollars vendredi dernier.Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, s'établissait à 13,1175 dollars contre 12,7850 dollars.




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