Algérie

Marche et rassemblement



L'élan ne faiblit pas
Les étudiants ont parcouru le boulevard Lamali-Ahmed, les rues Abane-Ramdane et Larbi-Ben M'hidi.
Les mardis de la protestation se suivent et se ressemblent, à bien des égards, dans la ville de Tizi Ouzou. Hier encore, les rues du centre-ville ont abrité deux actions afin de poursuivre l'élan populaire et pacifique commencé le 22 février et dont l'objectif consiste à exiger un changement de système. En plus de la traditionnelle marche des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, organisée chaque mardi depuis plus de trois mois, la ville de Tizi Ouzou a également abrité un rassemblement des avocats devant le tribunal. Comme chaque mardi donc, ils et elles étaient des milliers d'étudiants et d'étudiantes à s'être rassemblés en milieu de journée, devant le portail d'entrée du campus universitaire de Hasnaoua, avant d'emprunter le trajet habituel en scandant des mots d'ordre revendiquant, entre autres le report de l'élection présidentielle du 4 juillet et l'entame d'une période de transition qui permettra à moyen terme d'organiser de vraies élections dans un cadre transparent et indépendant et sans la supervision des anciennes figures du régime de Abdelaziz Bouteflika. D'ailleurs, les étudiants ayant manifesté hier à Tizi Ouzou ont, encore une fois, scandé des slogans hostiles aussi bien à Abdelkader Bensalah qu'à Noureddine Bedoui et Mouad Bouchareb. Ces trois personnalités, ont expliqué les manifestants présents hier à la marche de Tizi Ouzou, «représentent l'ancien système auquel nous exigeons de plier bagage. Les étudiants ont parcouru le boulevard Lamali-Ahmed, les rues Abane Ramdane et Larbi-Ben M'hidi avant de terminer leur énième périple au carrefour Matoub-Lounès, sis à l'entrée ouest de la ville des Genêts. Les drapeaux algérien et amazigh foisonnaient dans tous les carrés de cette marche et les étudiants ont fait preuve de la même fougue que celle des premiers jours de la révolte populaire entamée le 22 février 2019. Malgré le jeûne, les étudiants criaient à pleins poumons leur soif de voir l'Algérie prendre une meilleure direction qui leur permettra d'aspirer à une vie meilleure également, ce qui ne peut pas se faire avec le système politique actuel qui a contribué à la naissance de la crise multidimensionnelle présente, ont-ils expliqué encore. Une fois devant le carrefour Matoub-Lounès, les étudiants se sont dispersés dans le calme. Par ailleurs, hier aussi, les avocats exerçant sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé un sit-in devant la cour de justice, dans le sillage des actions qu'ils mènent régulièrement, en appui au mouvement populaire pacifique pour le changement radical du système politique qui dirige l'Algérie depuis 20 ans. Les avocats ont profité de la tenue de ce rassemblement pour exiger le départ du système et l'instauration d'un Etat de droit.


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